Si vous avez vu toutes les saisons de Derrick, Inspecteur Frost et Inspecteur Barnaby et que Argh... Bon Dieu!, il vous faut votre dose, là-maintenant, vous pouvez regardez Contre-enquête, un polar aussi 'bon' que les téléfilms allemands ou anglais, 2h40 de paix cérébrale retrouvée.
Bon, par contre, si vous devez jugez ce film par rapport avec ses cousins américains de ces 15 dernières années, forcément, cela sera au détriment des Français.
Premier constat : Mancuso était peut-être un bon flic, mais comme réalisateur, il y connaît que dalle.
On retrouve tous les éléments moralistes des films américains, gentille fillette innocente (et blonde), une femme active et charmante, une belle maison d 'architecte, un Range Rover, et un bien sûr, un flic à fond dans son boulot.
Dès les premières minutes, on se rappelle qu'il s'agit d'un film français : la gamine ne sait pas jouer! N'est pas Dakota Fanning qui veux...
Idem pour le Jean "le Boulet" Dujardin, guère plus subtile que dans ses mini-sketchs vulgaires et beaufisant, il a constamment la même expression que sur l'affiche du film pendant toute sa durée, les mêmes vêtements, la même tronche.
Les autres sont des acteurs de théâtre, ils ne provoquent aucune émotion, seulement l'impression de regarder un épisode de Navarro ou Julie Lescaut sur grand écran.
Tout y est prévisible des kilomètres à l'avance, c'est long, pas de rebondissement, pas d'intrigue.
Et à la fois pour ne pas choquer, et masquer son incompétence, on ne verra ni la mort de la gamine, ni la mise à mort de son bourreau.
Y'en a qui devraient regarder autre chose que les conneries faites en France, vous savez, apprendre d'une série comme Profiler ou d'un film comme Minority Report, par exemple. ça ferait du bien au cinéma de temps en temps, et les spectateurs diraient merci.