Une nouvelle mythologie cinématographique passionnante ne demandait qu'à naitre : les relations étroites entre hommes et animaux (l'un sans l'autre, ils meurent), un nouvel univers, cette fois-ci parallèle, des engins volants à mi-chemin entre la SF et les mécaniques du début du siècle dernier, la poussière en tant que nouvelle "Force" et une boussole, arme fatale de toutes dictatures car ne disant que la vérité. Et j'accuse déjà les scénaristes d'avoir lamentablement édulcoré le script originel : pas de notion d'écologie, beaucoup d'explications au début qui resteront sous-exploitées, utilisées tout et trop simplement, comme seules "décors", une boussole qui ressemble plus à une boule de cristal qu'à une arme politique... Et puis il y a l'essence de toutes mythologie, à savoir un jeune élu, un objet convoité (la puissance de cet élu - l'anneau), une guerre...etc. Et puis il est vrai qu'aussi bien foutu soit-il (de beaux FX... sauf lorsque l'ours court avec la fillette qui a par moment un jeu approximatif) le bestiaire n'a rien de bien excitant (de "simples" animaux parlant), pas plus que le fils d'Arianne scénaristique (aller délivrer les enfants) qui causera un ennui de plus en plus perceptible pour un film qui risque de ne pas résister longtemps aux visions répétées. Weitz s'en sort pas mal du tout et nous livre un divertissement correct avec le happy end tant attendu ouvrant sur une fin ouverte... (même si les plus petits risquent plus de s'y perdre qu'autre chose).