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kray
50 abonnés
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4,5
Publiée le 11 novembre 2010
Absolument fantastique, lettres d'iwo jima est une preuve supplémentaire de la maîtrise absolue de clint eastwood . Un film fabuleux, supérieur au pourtant remarquable mémoire de nos pères.
Très intéressant et émouvant de voir cette bataille du côté de "ceux d'en face". Le personnage principal est très attachant, et nous permet d'appréhender que la définition du bien et du mal, des bons et méchants n'est pas aussi simple que ce que l'on croit au départ.
J'avais peu apprécié "mémoires de nos pères"; je n'ai trouvé aucun intérêt à "lettres d'Iwo Jima". Comment !?!, va-t-on me dire, ce film montre magistralement l'horreur de la guerre, de toutes les guerres. Excusez, mais des films qui montrent l'horreur de la guerre, on en a vu déjà pas mal et autrement plus réussis que celui là. Le film de Clint Eastwood est une succession de scènes de guerre qu'on a déjà vues 1000 fois, filmées très platement, et de scènes "psychologiques" qui, pour la plupart, font appel à ce que le cinéma américain peut avoir de plus cucu la praline. Franchement, Clint, après les sommets de "million dollars baby", touche ici le fond du trou !
Avec Mémoires de nos pères, Lettres d'Iwo Jima complète l'œuvre de Clint Eastwood sur la Guerre. Œuvre neutre, sans avis personnel. On découvre les défauts et les bons côtés des deux adversaires, sans retenue patriotique de la part du réalisateur. Nous sommes ici du côté Japonnais, et l'on découvre que dans une armée de folie humaine, il y avait quelques pointes d'humanité, de courage, tout comme dans l'armée américaine chargée de paix, il y avait quelques "tueurs". On retiendra dans l'oeuvre d'Eastwood le vœu de montrer que le courage et l'humanité étaient dans les deux camps plus ou moins en force dans les deux camps, mais aussi un vœu de réalisme et de vérité !
Le premier volet de cette petite série : mémoire de nos pères, m'avait plus accroché. Celui-ci m'a un peu ennuyé, beaucoup plus intimiste, pour moi, un peu clostro, cela fût une épreuve. Il ne nous apprend pas grand chose, si ce n'est les horreurs de la guerre, et le fanatisme des japonais. On a déjà vu de nombreux films de guerres, et celui-ci, à mon sens n'est pas le meilleur. Bref, je m'y suis ennuyé, et d'autre part, je l'ai trouvé trop long, et la seule chose que je puisse retenir, c'est le jeu des acteurs, tous très bons. A voir pour Clint Eastwood, grand réalisateur !
un film très en dessous de memoire de nos pères. Le film est assez mou dans la premiere heure et se rattrape par la suite sans être non plus somptueux, l'idée de donner le point de vue japonais sur une bataille était cependant intéressante mais je m'attendais à beaucoup mieux. Dommage
Après le camouflet qu'était Mémoires de nos Pères, voici donc la tant attendue version japonaise, où l'on verrait la guerre sous un autre angle, moins propagandiste, moins bouffi, Mais là encore, Eastwood déçoit (seule chose qu'il sait bien faire). Le film est affublé de toutes les caricatures qu'on peux rencontrer sur les soldats japonais dans les films américains, à aucun moment, on entraperçoit la culture japonaise du sacrifice, l'honneur des soldats de l'Empereur. Rappelons à ceux qui ont gobé le coup du boulanger pleurnicheur et tête-à-claques, que la société japonaise a comme particularité de nier l'individualisme et d'imposer le respect absolue de l'autorité pour la hiérarchie (sociale et militaire). Il est donc impensable qu'un Japonais puisse croire en la défaite de son pays (même après la bataille d'Okinawa), ou qu'il désobéisse aux ordres d'un Général... Le film se perds en conjecture, en bataille de chiffons entre les différents officiers japonais qui respectent plus ou moins les ordres du Général, Et le sort (totalement prévisible) du pauvre pitit yentil boulanger japonais, allant d'une position à une autre, tandis que tous ses camarades se font buter les uns après les autres. Clint Eastwood essayant de dénoncer l'horreur de la guerre avec toute la subtilité du bombardement de Tokyo par l'U.S. Air Force, Et que les Japonais vont s'émouvoir du sort des soldats américains et se dirent que, finalement, ils sont comme eux ! Ah, c'te farceur, Clint! Toujours la blague pour dédramatiser ! Au final, un film long, d'un classicisme suicidaire sur le plan artistique, et prétendument intellectuel et dénonciateur mais bêtement niais et simpliste, vision américaine oblige.
Ce 2e volet du diptyque de Clint Eastwood sur la Guerre du Pacifique est poignant et encore plus poétique que le premier. Porté par un Ken Watanabe immense de gravité, le film donne un vrai 2e visage à ces opus, offrant une esthétique différente dans un noir et blanc sublime et portant la vision d'un autre camp, d'une autre culture avec tout ce que cela peut avoir de riche et d'émouvant. Une oeuvre majeure, qui pourrait très bien se suffir à elle même sans le diptyque.
Excellent film de Clint eastwood que histoire américano-noppone de reconquête l'ile Iwo Jima pendant la deuxième guerre mondiale, vue sous l'angle japonais. Le film émaillé d'extraits de lettres retrouvées (réellement) enfouies sur l'ile, alterne les scènes intimistes et collectives de soldats ou gradés japonais, avec omniprésente la culture de l'honneur, la honte de l'échec, dans tous ses excès et toute sa grandeur qui nous parait désuète. Puis vient le temps des batailles, terribles, des actes d'heroisme, des sacrifices inutiles, des petites ou grandes lâchetés, de l'aveugement et de la mort. Le tout baigné d'une lumière sépia à la limite du noir et blanc qui confère à ce film une dimension à la fois poétique, crépusculaire et grandiose
Alors que le film retrace du point de vue nippon la bataille d’Iwo Jima qui eut lieu au début de l’année 1944, les premières images se situent en 2005. Et pour cause ! Des archéologues japonais ont découvert de nombreuses lettres. Promues comme véritable mémoire de la bataille qui infligea les plus lourdes pertes infligées à la Marine américaine, ces lettres furent répertoriées dans un livre attribué au général Kuribayashi. La nouvelle vint aux oreilles de Clint Eastwood, qui s’empressa aussitôt de porter à l’écran cette bataille sanglante sous forme de double projet : d’abord du point de vue américain, ensuite depuis le côté japonais. Personnellement, il me reste à découvrir "Mémoires de nos pères", m’empêchant de comparer les deux œuvres. En revanche, ce que je puis dire de "Lettres d’Iwo Jima", c’est que ce long métrage est certes un film de guerre, mais pas seulement. Le drame est le genre qui est venu prendre une place non négligeable pour se tailler la part du gâteau de façon équitable. On connait ce cher Clint pour sa capacité à explorer et décrire la psychologie humaine. Il le prouve encore une fois ici, bien que je trouve qu’il manque ce petit quelque chose d’indéfinissable pour donner la pleine puissance à son récit. Ce que je veux dire par là, c’est que je n’ai pas trouvé Saigo (Kazunari Ninomiya) aussi attachant que ça. Sans doute est-ce dû à son côté plus ou moins pleutre provoqué par une promesse quelque peu hasardeuse… j’en sais rien. Pour autant, "Lettres d’Iwo Jima" est un très bel hommage aux hommes qui sont tombés pour leur patrie, et c’est en toute logique que la caméra s’attarde sur la stèle qui a été dressée sur l’île. Ainsi, le spectateur se verra parachuté 61 ans plus tôt, pour finalement y rester durant la quasi-intégralité du film, "Lettres d’Iwo Jima" n’étant rien d’autre qu’un immense flashback si on excepte les deux premières minutes du début, les deux dernières et… le générique de fin. Encore que le cinéaste s’est offert le luxe d’intégrer des flashbacks dans le flashback, procédé plutôt rare dans le septième art. Mais cela a permis de développer encore un peu plus la psychologie des personnages, en particulier celle du général. Placé devant son écran, le spectateur sent que le réalisateur voue une certaine admiration pour ce haut gradé. De même que pour l’indéfectible volonté des soldats japonais. A moins que ce ne soit du profond respect. Mais est-ce que ça ne revient pas plus ou moins à la même chose ? En tout cas il me parait difficile que le spectateur ne ressente pas le respect envers ces soldats qui ont tout donné devant une cause visiblement perdue d’avance à la vue des moyens humains et matériels considérables développés par la bannière étoilée. Il ressort alors un vrai souci de réalisme dans la reconstitution : les costumes, les décors, les accessoires, mais aussi pour cette si particulière façon d’appréhender les choses propre aux japonais. Une belle façon de porter aux nues cette capacité à ne rien lâcher, à rester fier, à l’esprit de sacrifice. Mais aussi une belle façon de replacer les choses, comme le fait que les méchants ne sont pas forcément ceux qu'on croit. Pas le meilleur film de Clint Eastwood selon moi, mais en tout cas un des meilleurs films de guerre donné depuis le point de vue japonais.
Le monde n’a pas assez parlé du diptyque sur la bataille d’Iwo Jima de Clint Eastwood. Le traiter du côté américain avec autant de virtuosité ne lui a pas suffi, il fallait aussi en parler du côté japonais.
Heureusement, Clint Eastwood n’est pas tombé dans la facilité et n’a pas essayé de traiter des mêmes thèmes que Mémoires de nos Pères. Là où son ainé de quelques mois traitait du retour post-guerre et de l’héroïsme, Lettres d’Iwo Jima traite la postérité des soldats d’une toute autre façon, en restant presque intégralement à Iwo Jima. En effet, le film essaie avec brio d’humaniser un camp qu’on a traité comme inconnu pendant trop d’années, même dans des œuvres aussi géniales que The Pacific. Comme les Américains, les Japonais ne savaient pas tous pourquoi ils se battaient (encore), ni n’étaient tous de valeureux soldats prêts à mourir pour leur patrie sans en comprendre tous les tenants et aboutissants. Ceci, Clint Eastwood le montre avec son habituelle retenue, sa maîtrise totale visuelle et sa poésie, avec un score de Kyle Eastwood encore une fois parfait (qui ne tombe pas dans le japonisant) et un parti pris esthétique extrêmement cohérent et réussi. Comme d’habitude, il a su s’entourer d’acteurs très talentueux, Ken Watanabe et Kazunari Ninomiya en tête.
Lettres d’Iwo Jima est probablement meilleur que le premier film du diptyque au vu de l’importance de l’entreprise de Clint Eastwood et de son talent pour la réaliser. Indispensable.
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4,0
Publiée le 26 janvier 2012
Second volet du diptyque de Clint Eastwood autour de la bataille d'Iwo Jima, vècue cette fois depuis le camp japonais et rèalisè en même temps que "Flags of Our Fathers". Produit par Steven Spielberg, "Letters from Iwo Jima" est un magnifique film de guerre, 40 jours de combats hèroïques menès par les japonais dans des scènes particulièrement dures et rèalistes! Eastwood peut se vanter d'être le dernier gèant d'Hollywood parce qui a su rendre avec beaucoup d'intelligence cet aspect de la guerre vu par les japonais! C'est quasiment la première fois qu'un metteur en scène amèricain glorifie l'adversaire! Une tentative de saisir les rèactions, l'âme, les sentiments du camp adverse (et avec respect). Mais en glorifiant l'adversaire, Eastwood noircit ses propres compatriotes! L'absence de couleurs est un choix judicieux car la guerre n'est jamais flamboyante! La guerre, c'est la poussière, la boue et à ce niveau le mètrage est extrêmement impressionnant! il est difficile de ne pas penser aux scènes de "Saving Private Ryan" parce que le film de Spielberg avait dèjà une utilisation de couleurs sèpias un peu grise, pas du tout flashy! Un très beau film, digne et captivant de bout en bout, qui donne enfin un nom, un visage et une voix à ces soldats oubliès...
Un an après Mémoires de nos pères, Clint Eastwood achevait avec Lettres d’Iwo Jima son diptyque consacré à cette bataille clé de la Seconde Guerre Mondiale. Dans ce deuxième volet, le cinéaste racontait les opérations militaires du côté japonais, réalisant un projet certainement inédit dans l’histoire hollywoodienne – un affrontement vécu de deux camps opposés à travers deux long-métrages distincts. Se concentrant davantage sur le terrain de guerre lui-même, cette sombre chronique d’une défaite annoncée regorge d’humanité, relativisant la notion d’ennemi en montrant que les angoisses et les souffrances humaines sont équivalentes, quel que soit le pays pour lequel les soldats sont enrôlés. Très respectueux de la culture nipponne, Eastwood prouvait une nouvelle fois dans ce film intégralement tourné en langue japonaise l’incroyable maturité de son cinéma.
Après avoir regardé la bataille d'Iwo Jima du point de vue américain dans "Mémoires de nos Pères", c'est parti pour regarder celui des Japonais. Et c'est ça le plus grand point fort du film, les Japonais n'ont jamais été aussi bien humanisés : nous ne les considérons plus comme de simples ennemis à abattre, mais comme des hommes. Le rythme est assez bien structuré : j'avais peur d'une certaine baisse au début, mais au final ça tient en haleine et on prend bien le temps pour expliquer, sans se précipiter. Ken Watanabe est très bon en général et son personnage est un fin stratège. Les autres soldats ont un bon développement et leurs interprètes font clairement bonne figure. J'apprécie aussi qu'une certaine tension soit mis en place entre eux, pour qu'on apprenne leurs méthodes et leurs rites. Comme pour "Mémoires de nos Pères", le ton grisâtre offre un bon rendu, à tel point qu'on s'approche du ton noir et blanc. Les blessures sont très bien fait et spoiler: la scène de suicide des soldats est tellement crédible qu'elle m'a mis mal à l'aise . Les décors sont très immersifs et ça donne presque envie d'y voyager. Les scènes de combat sont bien filmés, fluides et à la limite de la violence.
Ne surpassant pas "Il faut sauver le Soldat Ryan", "Lettres d'Iwo Jima" relate et rend hommage avec brio ceux qu'on a longtemps considérés comme des cibles à abattre, alors qu'ils n'ont été que de simples personnes. Clint Eastwood a réussi de nous faire prendre en compte cette fameuse bataille, tout en respectant les soldats y ayant participé, autant américains que japonais.