« Un monstre à Paris » sait restituer le charme du Paris d’antan, à l’époque de la terrible crue de 1910. Cela nous rappelle un autre film d’animation emblématique, ayant également pour cadre notre charmante capitale, à une période toutefois plus récente… Ratatouille (dont l’analyse arrivera prochainement sur le blog).
« Un monstre à Paris » est un film qui se suit avec plaisir, et les personnages sont tous très attachants. Émile et Maud sont touchants de par leur timidité, Raoul est drôle et amusant, tout le comme le singe Charles, dont les petits mots destinés aux humains sont à se tordre de rire. Quant à Lucille et Francœur, le lien affectueux qui se nouera entre eux est attendrissant. Francœur, qui ne parle pas mais chante et joue de la guitare (voix de Matthieu Chedid), nous bouleverse.
Raoul et Lucille, qui étaient ensemble à l’école maternelle, et entre qui on pensait que l’amour vache était d’usage, vont contre toute attente, se rapprocher… Émile va-t-il enfin oser faire sa déclaration à la docile Maud ? S’il se décide enfin, celle-ci sera bien loin de se dérouler comme il l’avait prévu…
La Tour Eiffel, le Sacré-Cœur, le quartier de Montmartre… sont autant d’écrins à ce petit bijou inventif, drôle, captivant, prenant, mettant en scène des personnages ordinaires du quotidien, devenant des héros sans le vouloir. Émile, projectionniste timide, et Raoul, livreur parfois quelque peu immature et farfelu, vont repousser les limites et gravir des sommets de courage et d’audace.
Les chansons, notamment « La Seine » (voir vidéos ci-dessous) sont entrainantes et entêtantes à souhait (dans le bon sens du terme…). D’ailleurs, certains personnages comme Raoul vont siffloter l’air de « La Seine » plusieurs fois dans le film, après avoir entendu Lucille la chanter sur la scène de « L’Oiseau Rare ».
L’émotion nous prend davantage vers la fin du film, notamment quand on se prend à trembler pour Francœur, pris pour cible par Maynott, prêt à tout pour devenir un héros aux yeux du Tout-Paris. Quand Lucille croit avoir perdu Francœur, pour elle chanter sur la scène du cabaret n’a désormais plus aucun sens, sans celui qui était à ses côtés, et avec qui elle faisait des étincelles chaque soir… Mais la vie réserve parfois bien des surprises, grâce notamment au Professeur botaniste qui va rentrer de voyage…
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