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al111
22 abonnés
348 critiques
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2,5
Publiée le 14 septembre 2007
Le scénario est riche en potentialités : un microcosme de province, réunissant quelques personnages aisés, amis ou presque, avec pas mal de secrets plus ou moins cachés : une ambiance à la Chabrol, en quelque sorte. Arrive dans ce cercle fermé (ou presque), quelqu’un qui devine tout, parce que très fin, mais qui ne dira rien (ou presque) parce qu’il est élégant avec les êtres en souffrance : bien sûr il est homosexuel : tous les homos sont fins et élégants, ou presque. S’ajoute à ce regard extérieur qui risque de fissurer l’équilibre fragile, une légende planante : une chanteuse de jazz morte ou presque, ayant sombré dans l’oubli après une blessure d’amour. Cette chanteuse sert de révélateur aux autres personnages, car elle est finalement la seule (ou presque) à avoir vécu sa passion. D’une étude de moeurs presque banale, on passe alors à un mélange des genres, que n’aurait pas renié Almodovar. Mais toutes ces possibilités restent à l’état larvaire. Rien dans la mise en scène ne tire le film vers la passion et le mystère, on reste dans le registre de la comédie française pseudo-intelligente et au final très superficielle. Tout paraît alors prétexte à placer des répliques savoureuses mais un peu vaines. Les “presque” sont théoriques, et là où l’on devrait sentir la multitude des hypothèses, réjouissante et passionnante, on ne voit qu’une succession d’impasses, des embryons d’histoires à peine développées. Les acteurs ne sont pas en cause dans ce petit gâchis, ils sont bien sûr parfaits, avec une mention particulière à Brigitte Catillon, en prêtresse de la vérité... ou presque.
Film tellement français qu'on ne l'imagine pas tiré d'un auteur américain ; ou alors l'adaptation a été particulièrement réussie. Plus que sur le fond (scénario un peu tarabiscoté) c'est la forme qui a retenu mon attention : choix judicieux des interprètes, image soignée, musique intéressante qu'on jurerait d'époque, délicatesse des sentiments et retenue dans le discours, intensité des émotions toujours sans aucune violence. Un film apparenté au vaudeville traditionnel avec la touche moderniste homosexuelle.
Ah, le sale film ! C’est le film français dans toute sa majesté, dont l"exception culturelle" se résume à une parfaite inutilité. Dans ce genre de film, on prend des citoyens moyens, genre : architecte, prof de fac, producteur de télévision... dans leurs maisonnettes (longtemps, le loft à Oberkampf tenait la corde, mais la grosse maison avec jardin fait une remontée spectaculaire) ; ces gens là sont tout le temps à table (comme chez Chabrol), et ils ont généralement un verre de vin rouge à la main (au secours, professeur Got). Comme ils n’ont pas de problèmes de sous, ils s’occupent en couchaillant les uns avec les autres. Ici, l’héroïne (Viard) remet le couvert avec son ex (Cluzet) mais c’est pas très grave puisque son mari (Karmann himself) a plus ou moins lutiné la nouvelle de l’ex. Ou ça devient totalement grotesque, c’est quand l’homo de service –l'en faut un, sinon, ça ne serait pas politiquement correct- entraîne ce fameux ex dans un recoin sombre d’une traboule pour lui faire sa fête (il en a l’air tout remué, le pauvre !). Que voulez vous, quand j’imagine André Dussolier forniquer avec François Cluzet –même dans une traboule – ça me donne une irrésistible crise de fou rire. Et tout ces gens là –tous ! (auxquels s’ajoute Brigitte Catillon) ont un talent fou (une étoile donc quand même pour eux...), quelle pitié de le voir se galvauder dans de telles daubes. Karin Viard, si superbe quand on lui donne un rôle fort, qu'est ce qu'elle fait dans cette pantalonnade! Sam Karmann a déja fait des films sympas. L’ennui c’est qu’il n’a rien à dire –et q’il le dit quand même.
J'ai apprécié Sam Karmann en tant que comédien et dans ce long métrage j'ai beaucoup aimé ses talents de réalisateur. Des dialogues bien écrits et interprétés de manière savoureuse par tous les comédiens sans exception. Une belle comédie dans laquelle se croisent humour, cynisme, causticité et qui se révèle être un bon moment de cinéma un peu à la Chabrol.
Avec cette nouvelle adaptation d’un roman, Sam Karmann ne retrouve malheureusement pas la grâce de Kennedy et moi. Le problème vient du fait qu’il ne choisit pas de protagoniste. Tantôt l’histoire met en avant Karin Viard, tantôt André Dussollier. Du coup on ne s’identifie ni à l’un ni à l’autre et l’on reste neutre observateur des frasques de tout ce beau monde.
Vous prenez des acteurs au top (Karin Viard, superbe, François Cluzet excellent à contre-emploi, André Dussolier surprenant, ...), une musique omniprésente et envoutante, un réalisateur (Sam Karmann) qui maitrise, vous mélangez le tout et vous obtenez ce film au ton si particulier, où la vérité n'est pas forcément dans ce qui est visible. L'idée de créer une vraie fausse artiste (Pauline Anderton, bravo Catherine Olson) est très originale et bienvenue, car elle personnalise et matérialise l'attachement que Dussolier lui témoigne. Finalement, la vérité n'est-elle pas dans les sentiments qu'elle nous inspire ?
Un vrai film français qui mérite d’être vu. Quand je dis film français, c’est que le sujet parle de relations d’adultères quasi en permanence, entre des hétéros, des bis et des homos. C’est un sujet tabou dans beaucoup d’autres pays, mais au combien d’actualité à notre époque. Les français sont experts dans ces types de sujets. En tout cas, j’ai beaucoup aimé ce film car il y a de la passion entres tout les personnages, ils cherchent tous le parfait bonheur, mais hélas sans jamais le trouver réellement. Le scénario n’est pas spécialement important, car ce qui importe, c’est comment les personnages cheminent. Ca les conduits tous à la fin à se rencontrer ensemble, et alors on veut nous montrer qu’ils sembleraient qu’il nagent tous autant les uns que les autres dans le bonheur, mais en y réfléchissant bien, on voit bien qu’ils en sont au même point qu’au début.
Beaucoup à voir dans ce film très intéressant. Des acteurs tous excellents, des personnages de caractères extraordinairement différents qui vivent ensemble, de belles images d'une belle ville (chauvin j'assume), Un feu d'artifice d'individualismes en société. Oui j'ai vraiment aimé ce film. J'ai déjà vécu plus de la moitié de ma vie et j'aimerai avoir l'avis d'une personne qui commence la sienne. Que verrait-il dans ce film ?
Très bonne histoire, c'est pas un mensonge. On s'interesse à tous les personnages, très justes, très fins. Cette bonne vieille ville de Lyon est très bien filmée. Et puis j'aime bien Liliane Rovère. Merci Monsieur Karmann. Encore un bon moment de cinéma.
NE LE DIS A PERSONNE. Aprés un excellent départ, avec des personnages haut en couleur et des interpretes formidables, Sam Karmann oublie ses priorités pour se perdre sur les traces d'une chanteuse de jazz.
En le voyant une deuxième fois, tout m'a paru plus vrai ou presque... Quelque chose comme l'insoutenable légèreté de l'être, la vie tel qu'elle est. Les "avis spectateurs" l'ont un peu abîmé comme s'ils ne voulaient pas être complices de cet ambiguité.
Karin Viard, présentatrice surmenée d'une télé locale, et son placide mari Sam Karmann; François Cluzet, l'ex toujours volage et son épouse, et André Dussolier en prof de lettres, sont les cinq personnnages principaux de cette comédie parfois amère mais toujours amusante qui est un traité du mensonge, ou plus précisément des vérités qui ne sont pas dites. Le réalisation de Sam Karmann, ses caractères bien dessinés, grâce notamment à des dialogues incisifs, offrent de plaisants moments de comédie lorsqu'il s'avère plus plus précisément que chacun des protagonistes se livre ou s'est livré à spoiler: de petits adultères entre amis.
On verra cependant, dans la dernière partie du film, que la vie conjugale n'est pas le seul théatre visité par le cinéaste et celui-ci embraye sur une partie contingente plus sérieuse, c'est-à-dire moins boulevardière, où il est d'ailleurs davantage question spoiler: d'un lourd secret plutôt que de la vérité ou presque. Le film, relativement à son thème ou au scénario, n'est pas une oeuvre majeure mais, porté par ses comédiens et en particulier par le duo central Viard-Dussolier, fait une comédie tonique et enjouée.
« Je t’aime, moi non plus; Je te trompe et j’en aime un autre; Je ne suis pas heureux, je te mens… » LA VERITE OU PRESQUE aborde avec beaucoup de superficialité des sujets délicats que sont l’adultère, le mensonge, la trahison… dans un cadre légèrement comique et maladroit. On doit cela, entre autre, à l’irréprochable Karin Viard satirique et drôle, qui assume son rôle à merveille. De bons moments mais qui ne suffisent à combler les lacunes d’un film dont le titre est à son image, autrement dit, réussi ou presque…
Une sorte de « je t’aime moi non plus » remixé à la sauce jazzie, un brin too much dans l’imbroglio des situations mais heureusement sauvé par le jeu irréprochable des acteurs, et avec un bel adage à la clé « On peut aimer toute une vie, mais pas tout le temps».