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lucile75
11 abonnés
107 critiques
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0,5
Publiée le 3 novembre 2007
J'ai été très déçue par ce documentaire, que je pensais a priori bon compte tenu de toutes les critiques favorables et des nombreux prix qu'il a reçus. Que nous apprend ce film? Rien en réalité: qui ne sais pas déjà que les animaux sont élévés en masse, abattus à la chaîne; que les légumes poussent dans des serres et sont régulièrement arrosés d'engrais? D'autant plus qu'il n'y a aucune explication: on ne connaît ni le lieu ni la date des séquences car il s'agit bien de nombreuses séquences de une à deux minutes chacune, montées les unes à la suite des autres sans aucun ordre. On se retrouve simplement spectateurs de la vie de l'agriculture et de l'élevage modernes, avec en prime une vue sur les pauses déjeuner des employés!! Ils ne sont pas les seuls à avoir un travail peu palpitant...mais fallait-il nous le montrer?
Regard sidérant sur les pratiques de l'industrie agroalimentaire filmé à la manière de l'émission "no comment" sur euronews. Si le documentaire est magnifiquement filmé et riche en enseignement de par ses images, l'absence de voix-off et d'interview risque hélas de rebuter le spectateur moyen.
Documentaire remarquable, "Notre pain quotidien" est une véritable immersion dans le monde de production alimentaire de nos sociétés. Sujet peu traité au cinéma, le dispositif est d'une rigueur implacable. Pas de commentaires ni d'ajout de musique, seuls les "sons" des machines rythment des images composées minutieusement. Le film offre un défilé visuel, un panorama complet (fruits, légumes, viandes) par de grandes perspectives et des travellings qui démontrent combien nos sociétés "riches" se trouvent dans une spirale infinie et vertigineuse d'accumulation et d'exploitation. Vision d'horreur, mais aussi film hypnotique et fascinant, le film donne à réfléchir. Chaque spectateur est (re)mis face à son mode d'alimentation. Pas besoin de se "voiler la face", La Nature est exploitée pour toujours plus de rentabilité et l'être humain devient aliéné car assisté de plus en plus par des machines, des robots. Sans un mot, le film en dit long sur nos moyens de consommation et ça fait froid dans le dos...
Un film qui dans son structuralisme affiché fait penser à la musique répétitive contemporaine, à Steve Reich par exemple ou Philip Glass, dans sa manière de recadrer des images déjà vues, des images de notre quotidien, et de nous les rendre glaçantes, à force de symétrie et de répétition.
Dans "L'aile ou la cuisse", nous découvrions l'usine de Tricatel qui produisait de la nourriture à base de pétrole... hé bien nous n'en sommes plus très loin, et ce documentaire fait peur. Que c'est beau l'industrialisation massive! Le progrès technique viendra à bout de tout, y compris de l'homme lui-même. Ceci dit, les longs plans séquences du film laissent parfois le spectateur songeur: quelques commentaires ou explication supplémentaires auraient été les bienvenus, afin de comprendre ce qui se passe, je pense en particulier à la "machine à poussins" et au traitement infligé aux porcelets.
Un documentaire sans document sonore, et il semble inachevé. Certains diront que les images suffisent et qu'elles se passent de commentaires. Certes, mais la grande majorité des plans fixes (malgré un cadrage et une photo soignée), la lenteur des images est le reportage devient ennuyeux. Même si les coulisses de l'agroalimentaire nous sont dévoilées dans leurs dureté réalité (ainsi que l'abêtissement de certaines tâches humaines !), le film est soporifique !
Intéressant, certes. Mais qu'est-ce que c'est chiant, triste et glauque. N'hésitez pas à aller le voir en V.O. puisqu'il n'y a pas de dialogues ! Et quand il y en a ils ne sont pas traduits. C'est un documentaire écoeurant sur notre alimentation. On est vraiment content quand on sort de la salle avec l'inévitable nausée que nous donne ce film
Effectivement, ça donne plutôt, envie de réduire sa dimension carnivore ... Je soulignerai tout de même que la "société" (ou plutôt l'humanité ?) dans son ensemble, traine dans son inconscient collectif une espèce de légitimation du meurtre organisé, pour peu que celui-ci ait un lien avec la nourriture, la religion, le pétrole ou quoi que ce soit qui pourrait améliorer son bien-être immédiat et exclusif. Alors on aime l'écologie ... mais on gaspille cent fois à droite ce qu'on sauvegarde de façon ostensible à gauche. Et surtout ... on n'envisagerait jamais de vivre avec moins d'enfants (oui, toi le/la végétarien(ne) écolo qui procrée ... essaye de comprendre le lien qu'il y a entre ces différents aspects de toi). On est trop nombreux ... On ne vivra pas plus mal si on inverse la courbe démographique. L'espèce la plus évoluée qui s'élève en batterie ... ce n'est pas le boeuf ou le cochon : j'en vois une autre qui se dit plus spirituelle mais qui produit une engence encore plus standardisé.
Un film sans musique, sans commentaire, qui se veut le reflet brut d'une réalité brutale....Alors oui c'est lent, oui ce n'est pas ce qu'on a l'habitude de voir, mais le parti pris est tellement pertinent, et les images tellement éloquentes qu'il est normal que le réalisateur ne se soit pas plié au règles habituelles du reportage...il n'y a pas de voix off pour vous dire quoi penser, pas de musique mielleuse ou faussement anxiogène, il y a ce qui se passe....point....
A part vivre sur la planète Mars (et ça ne veut pas dire que je cautionne ok ?) donc, qui aujourd'hui ignore que lagriculture est mécanisée, les poulets élevés "en batterie" , les champs traités aux pesticides, les abattoirs ce qu'ils sont, les personnels sous intéressés (vous le seriez vous ?), les poussins manipulés, les poissons tranchés, les boeufs abattus, éviscérés, débités, tronçonnés... et comment croyez-vous que l'on peut nourrir des milliards d'individus ? le bio ? ok, mais du Mozart pour les boeufs ? stop la sensiblerie ou arrêtez de manger de la viande ! Même à la ferme on tue le cochon, il ne vient pas tout seul dans lassiette Dans "Fast Food Nation" alors là il y avait de quoi s'inquiéter... Evidemment j'aimerais que les animaux soient traités le mieux possible, mais aussi que tous les humains mangent à leur faim et vivent de leur travail pas toujours épanouissant ! Je rêve !!! I have a dream...le sujet n'est pas clos ni nouveau...déjà Franju (48) dans « le sang des bêtes » lévoquait Ici on assiste à un inventaire muet qui napporte rien à la réflexion ni à la compréhension des faits.
Une progression graduelle, répétitive, reprenant comme un leitmotif le rendement, la quête du profit maximun, telles les scénes de mécanisation de cette industrie jamais en arrêt, toujours à la recherche du meilleur rendement. Le traitement des animaux, parce qu'ils sont vivants, et qu'ils enferment une symbolique anthropomorphique pourraient choquer les esprits sensibles, surtout dans les scènes des abatoires industriels. Mais quand on voit que la mécanisation ne s'arrête pas uniquement sur les seuls animaux, et qu'apparaisse en combinaison intégrale avec masque de protection, les ouvriers des serres pour le traitement des plants de tomates, ont se dit alors que tout est déshumanisé dans ce système productiviste. Où est la logique d'une telle systématisation. La quête du rendement rends les boeufs stérils à tel point qu'ils ne peuvent même plus s'accoupler que par insémination artificielle et que les veaux naissent par 'césarienne'. L'abération de cette recherche continuelle du profit nous montre de larges plants ou l'on voit s'étendre à l'horizon des monocultures cachant un désert. La productivité est réellement décrite en silence quand on aborde les élevages de poulets où l'on voit ces dizaines de milliers de poussins traités comme des salades ou presque. Mais c'est dans la généralisation des processus que le documentaire développe toute sa puissance. Montrant les oubriers agricoles, bon enfant, partant en car pour ramasser des asperges. Ces mêmes ouvriers surveillés par un contremaitre qui les observe à la jumelle pour vérifier que le sacro saint profit sera au rendez-vous. Et quand les nuages eux même ne daignent pas verser leurs gouttes de poluant acide, qu'importe, on branche les tuyaux et la production peut ainsi continuer. Le vivant est ainsi à égalité avec l'inorganique car on récolte le sel dans la mine, de la même façon méthodique.
Si vous êtes employé agricole ou d'abattoir, vous risquez de vous ennuyer mortellement en voyant votre travail filmé sans musique et paroles. Pour les autres, seules les scènes d'élevage et en abattoirs sont d'intérêt. Pourquoi ne pas nous avoir montré plutôt l'épandage de pesticides ou la fabrication des merguez que de filmer la pause-déjeuner des employés ?
Ce film est incroyable sans parole il décrit l'univers de l'industrie de l'alimentaire et ses dérives mais que forcement nous cautionnons tout les jours....