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    Caramel
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Caramel" et de son tournage !

    Premier long métrage

    Caramel est le premier long métrage de la Libanaise Nadine Labaki. Elle avait auparavant réalisé un court-métrage de fin d'études, 11 rue pasteur, qui obtient le prix du meilleur court-métrage à la Biennale du Cinéma arabe de l'lnstitut du Monde Arabe à Paris en 1998. Elle tourne ensuite des spots publicitaires et de nombreux clips musicaux pour de célèbres chanteuses du Moyen-Orient, pour lesquels elle obtient des prix en 2002 et 2003. En 2004 La Résidence du Festival de Cannes, qui accueille chaque année, au cours de deux sessions successives de quatre mois et demi, six réalisateurs étrangers afin de les encadrer, de mettre au point l'écriture de leur scénario et de préparer la réalisateur de leur film, lui donne l'occasion de développer un projet de premier long intitulé Caramel.

    Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs

    Caramel a été présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2007.

    La double signification du titre

    Nadine Labaki a choisi le titre Caramel pour deux raisons, la première en rapport au salon de beauté où se déroule le film, la seconde est une métaphore de l'hypocrisie du système traditionnel oriental face au modernisme occidental dont souffrent les héroïnes : "C'est la pâte épilatoire faite à la manière orientale : un mélange de sucre, de citron et d'eau que l'on fait bouillir jusqu'à ce qu'il devienne du caramel. On étale ce mélange sur du marbre pour qu'il refroidisse un peu. Et l'on en fait une pâte qui sert à épiler. Mais Caramel c'est aussi l'idée du sucré-salé, de l'aigre-doux, du sucre délicieux qui peut brûler et faire mal", explique la réalisatrice.

    Le choix du salon de beauté

    Le choix du salon de beauté comme lieu central de l'action n'est pas fortuit. "C'est un lieux où, même si l'ont est regardé dans ce qu'on a de plus intime, on n'est jamais jugé. La femme qui nous épile nous voit nue, au sens propre comme au figuré, car c'est un moment où l'on ne triche pas. Peu à peu, on lui raconte notre vie, nos peurs, nos projets, nos histoires d'amour etc." explique la réalisatrice.

    Des comédiennes non-professionnelles

    Nadine Labaki incarne également un des personnages principaux de Caramel, nommé Layale. La réalisatrice a volontairement choisi des comédiens amateurs. Elle commente : Yasmine Elmasri qui interprète Nisrine est une amie de la réalisatrice qu'elle a rencontrée à Paris aux Beaux-Arts et dans des cours de Danse orientale : "Tout son travail, son combat même, est autour du corps de la femme. Nisrine ne pouvait être qu'elle". Joanna Mkarzel qui joue Rima, s'occupe de gestion dans une grande entreprise d'électroménager "J'ai été très vite convaincue et séduite par son côté spontané et vivant". Gisèle Aouad qui incarne Jamale, est secrétaire de direction "Elle a une personnalité généreuse et extravertie qui correspond bien au rôle". Sihame Haddad qui incarne Rose est femme au foyer "j'ai tout de suite beaucoup aimé sa personnalité, très touchante malgré sa retenue". Enfin, Siham Fatmeh Safa qui joue cette anonyme qui symbolise la femme parfaite aux yeux des hommes est une musulmane chiite mariée à 13 ans, et qui vit seule aujourd'hui. "Elle dégage ce mystère dont j'avais besoin pour le personnage".

    L'histoire de Lili

    Pour écrire le personnage de Lili Nadine Labaki s'est inspirée d'une femme dont on lui avait raconté l'histoire : cette jeune fille était tombée amoureuse d'un officier français qui, lorsqu'il est parti, lui a écrit des lettres tous les jours, qui lui ont toutes été confisquées par sa famille. Malheureusement elle l'a découvert trop tard et est devenue une vieille fille un peu folle qui ramasse tout ce qui, de près ou de loin ressemble à une lettre. Le choix de Aziza Semaan pour incarné Lili est le fruit d'une rencontre fortuite : "Aziza Semaan doit avoir dans les 85 ans. J'étais désespérée (...) quand je l'ai aperçue dans la rue un Vendredi Saint. Tout de suite je me suis dit que c'était la Lili dont je rêvais. C'est une chrétienne qui ne parle qu'arabe et qui est à la fois très sage et très rigolote."

    L'homme sans visage

    Le seul personnage masculin dont on ne voit pas le visage est l'amant : "C'est volontaire car le modèle du mari qui a une maîtresse existe dans tous les pays du monde". C'est également le seul homme antipathique du film.

    Des personnages masculins idéalisés

    Bien que Caramel défende l'émancipation et les droits des femmes, le film ne témoigne pas d'un ressentiment envers les personnages masculins. "Dans le films ils sont tous sympathiques (...) Les hommes sont, en fait, comme j'aimerais qu'ils soient. Le policier romantique surprend par sa sensibilité. Charles, l'homme âgé qui tombe amoureux de Rose est élégant, touchant et son regard sur Rose est plein de tendresse." commente Nadine Labaki.

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