Il fallait s'y attendre. Après un 1er volet au budget colossal -plus de 14 millions d'euros-, la suite était évidente. Surfant sur ce succès éphémère, et surtout sur la soif de comédies à la limite du burlesque de notre chère France, Patrick Chirac, alias Franck Dubosc, est de retour pour faire vibrer petits et grands.
Que raconte le film ? C'est par souci d'originalité et de renouvellement que Fabien Onteniente, déjà connu pour le premier volet de Camping, ainsi que Jet Set et Disco, a eu le génie de nous pondre un nouveau scénario, tout beau tout propre. L'histoire d'un mec, complètement déboussolé par sa situation familiale, estimant qu'un séjour dans un camping lui ferait le plus grand bien. Il en faut peu pour que celui-ci ne rencontre le mythe du coin, Patrick, sorte de beauf crétin amateur d'apéros, mais tout de même plein de bons sentiments. C'est à cet effet que le citadin ne tarde pas à affronter toute une clique du genre, qui, finalement, lui sera bénéfique de A à Z.
Peu de temps est nécessaire au spectateur hébété pour se rendre compte de la ressemblance flagrante des scénarios des deux volets. L'histoire est la même. Le grand Gérard Lanvin, possédé d'une classe indiscutable, au volant de sa sublime Aston Martin DB5, est remplacé par Richard Anconina, fidèle à sa personnalité de Candide. Toujours la même ambiance bonne-France, apéros et « bonne humeur » au rendez-vous. Le même Claude Brasseur poussant des gueulantes pour son « emplacement », la même Mathilde Seigner ronchonne et plus que rassasiée de son beauf de mari, et le même Patrick Chirac, éternel philosophe sensible en tongs et moule-bite.
Quant aux dialogues, leur vide sidéral n'est pas sans rappeler les premiers films de Onteniente, où mis à part l'humour crétin, rien ne prête à sourire. La lourdeur des répliques donne presque envie de pleurer, tout comme le jeu des acteurs : juste pathétique. La seule raison pour laquelle ce film peut plaire, c'est par ce pathétisme auquel peut s'identifier jovialement cette populace moutonnière, assoiffée par le paroxysme de la tragique bétise humaine.
Le cinéma Français a su prouver a maintes reprises sa capacité à enfiler les perles cinématographiques ; Néanmoins, son côté obscur est ardemment révélé, non seulement par les comédies du genre de Camping, mais aussi par les pseudos bons sentiments tout droit sortis des films américains aux scénarios réchauffés.
Camping est donc un énième film pour la famille, business oblige. A manquer, surtout.