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    Coeur de verre
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    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    122 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 avril 2018
    septiemeartetdemi.com - Comme on dirait chez moi : ça y est, il y a p'té. Traduction : il semblerait que Herzog ait finalement décidé de donner tout à fait libre cours à l'expression de son moi. Quoiqu'il n'ait jamais été en reste avec ses précédentes productions, du reste. Son film Cœur de verre, à l'instar des premières créations de Buñuel, verse totalement dans le figuratif, comme s'il vidait plus que jamais l'abcès de son génie. À la manière de l'école allemande, il se plaît à glisser des textes poétiques dans ce petit monde qui sort pourtant de l'ordinaire : rural et médiéval, les gens y vivent dans des craintes primitives et surnaturelles et y vaquent à des occupations en deçà de la moyenne civilisée, puisque les petites gens sont des barbares et les bourgeois des faux nobles ou des fous.

    Ce n'est peut-être pas un hasard si c'est une expression dialectale qui m'est venue à l'esprit pour entamer ma critique, car l'œuvre elle-même est assez typée dans ce sens. Elle n'est pas tournée dans un dialecte allemand à proprement parler, mais les accents sont forts (naturels ou forcés ?), ce qui, pour ceux qui ont la chance d'avoir cette sensibilité, participe grandement à l'ambiance. Pour pousser le raisonnement jusqu'à l'irrationnel – savoir que Herzog hypnotisait littéralement ses acteurs me dédouanera de cette audace —, cela pourrait même constituer une sorte de cohérence linguistique avec le propos du film. Attention, je suis en pleine interprétation, mais enfin, le film est fait pour ça, et il est tout à fait admirable à quel point le réalisateur se défait de repères élémentaires tels que la situation géographique ou la situation temporelle. Le décor fait penser au Moyen Âge, mais certaines lignes des personnages sont anachroniques, car il n'est pas compliqué de voir notre propre monde contemporain dans les prédictions du devin Hias.

    Alors on sort du temps et de l'espace, on voit la représentation par le surnaturel, et non plus pour le surnaturel, du monde de nos ancêtres, ou bien l'on voit une dystopie d'un futur plus ou moins éloigné. Tout ce qu'on sait, c'est qu'on n'est pas ici ni maintenant, et qu'on entre dans le monde véritable que Herzog nous a rendu commun au-delà du film, juste à temps pour se prendre la fin dans la figure et se dire que, décidément, c'était beau.
    Cathedrale
    Cathedrale

    86 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 février 2012
    Croule. Croule. Croule. Croule. Voir. Voir. Voir. Voir. Voir.
    Les regards croulent, se perdent dans des paysages somptueux
    Les regards sont vides, sont éteints ou retranchés au plus profond des êtres,
    l'église de Verre est pleine d'animaux.
    Les regards qui osent regarder loin apercevront ceci: une lueur d'espoir, dans le vol des oiseaux
    Lueur d'espoir folle et mortelle, mais aussi fabuleuse parce qu'elle est naïve et qu'elle est là, dans la bulle de verre chaudement soufflée, le secret du Verre-Rubis est à jamais conservé..
    Nicolas S
    Nicolas S

    44 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 février 2020
    Avec ses acteurs jouant sous hypnose et ses longues plages musicales accompagnant des vues de paysages psychédéliques, 'Coeur de verre' est énigmatique, presque abscons par moments. Il laisse néanmoins une impression durable de malaise, d'angoisse peut-être, en ce qu'il semble contenir en son sein une prophétie assez semblable à celles que Hias transmets aux habitants du village : le cataclysme (militaire, économique, écologique) est proche, mais peut-être n'est-ce pas une si mauvaise nouvelle que cela. Intrigant.
    Pascal
    Pascal

    160 abonnés 1 672 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 octobre 2023
    Sans doute un des opus les moins populaires de la filmographie de Werner Herzog " coeur de verre"- 1976- ( la signification du titre fait partie d'une réplique : Avoir un coeur de verre, c'est ne pas apprécier la compagnie des Hommes).

    La plupart des acteurs sont sous hypnose lors du tournage, le cinéaste ( un des leaders artistiques du renouveau du cinéma allemand avec Wenders, Fassbinder et Schlondorff notamment) propose une réflexion sur la difficulté pour l'être humain de voir et d'accepter la réalité.

    L'utilisation de l'hypnose est une façon pour Herzog, de renvoyer le spectateur à son état commun : celui d'une sorte de somnambule.

    L'oracle du film devra affronter la population qui refuse de se remettre en question et de voir ce qu'il va lui arriver. C'est pourtant dans cette analyse du réel que se trouve l'espace de liberté qui s'offre à la condition humaine.

    Le cinéaste reprend finalement ici la thèse qui est celle de philosophes matérialistes. La prise de conscience de nos déterminismes et donc de ce qu'est le réel, est finalement le pré requis avant de pouvoir faire l'expérience de la Liberté.

    L'envoûtement que procure le film, est presque une expérience de différents états de conscience offerts au spectateur.

    La première partie est sans doute la plus réussie de ce scénario qui présente un village de la montagne allemande dont le maître verrier est décédé sans révéler le secret de son art. Inquiète pour son devenir, la communauté demande à une sorte d' anachorète de les aider.
    stebbins
    stebbins

    503 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 août 2009
    Hermétique. C'est peut-être l'adjectif qui sied le mieux au film d'Herzog. De la première à la dernière seconde, il m'a tout simplement été impossible de rentrer dedans... et ce n'est pas faute d'avoir essayé : même un second visionnage n'a pas suffit à m'entraîner dans cette expérience. Werner Herzog joue les autistes sur ce coup là, en réalisant son film avec des acteurs sous hypnose. La belle affaire ! Coeur de Verre peut à la rigueur se voir et s'entendre, mais il peut difficilement se regarder et s'écouter - même avec Popol Vuh à la musique ! Herzog a réussi à m'ennuyer comme peu de cinéastes auparavant. Je n'ai rien contre les films contemplatifs : j'adore Gus Van Sant, Bela Tarr, Abbas Kiarostami ou encore Tarkovski... Le hic, c'est que ces derniers parviennent toujours - ou presque - à m'emporter vers un ailleurs. Ici, l'ailleurs est resté dans l'esprit d'Herzog, fort de son idée géniale, idée constituant effectivement le seul intérêt du film. Je trouve ce film terriblement creux en plus d'être abscons. Bref, j'arrête de raconter ma vie, ce film est tout simplement insupportable. Un navet.
    max6m
    max6m

    72 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 1 décembre 2010
    Il y a toujours, dans le cinéma d’Herzog, un côté spectaculaire, qu’il vienne de la folie des acteurs (Kinski), des périls de la réalisation, ou des lubies du cinéaste. Ce côté spectaculaire peut apparaître à beaucoup comme un engagement total, sans concessions, du cinéaste pour son art. En ce qui me concerne, cela ressemble de plus en plus à du bluff, une forme de publicité gratuite pour attirer les spectateurs sur des films qui autrement, n’auraient pas grand intérêt. Lorsque Herzog dit, des années après avoir tourné "Fitzcarraldo", et lorsqu’on connaît les dangers insensés pris sur le tournage, que « ce film est une vaste métaphore, de quoi, je l’ignore », on commence à mieux comprendre... Dans "Cœur de verre", la nouveauté censée attirer le spectateur est que le film aurait été tourné avec des acteurs sous hypnose. Inspiré d’une légende bavaroise, "Cœur de verre" est à l’évidence un film très étrange, se voulant exclusivement expérience sensorielle. L’anecdote est en effet terriblement mince et demande un effort non négligeable pour attiser notre intérêt. Herzog continue d’explorer le thème de la folie humaine, folie conduisant à l’autodestruction, mais les thématiques passent ici au dernier plan, n’étant qu’un prétexte pour mettre en scène des acteurs en transe. Le résultat est à l’évidence un échec, tant nous nous ennuyons. Certes, la photographie, lorsqu’elle ne tend pas trop vers le documentaire "nature" de nos célèbres hélicologistes de la télévision, est parfois vraiment belle. C’est là le seul intérêt du film, avec la séquence quasi documentaire sur les souffleurs de verre. La musique de Popol Vuh, avec ses nappes de guitares à la Pink Floyd, se veut planante et propice au "trip" sensoriel. Le but ultime étant certainement de tenter d’hypnotiser le spectateur lui-même. Il m’est donc impossible de classer comme œuvre d’art cinématographique une sorte de joujou sur DVD qui ravira les fumeurs de Marijuana…. Les autres pourront peut-être en rire...
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 14 août 2008
    Film très étrange dont on dit qu'il a été tourné avec des acteurs amateurs gardés sous hypnose. C'est bien la tout l'intérêt de la chose.
    Comme pour Aguirre la conception du film d'Herzog est plus intéressante que le résultat à l'écran. Aucune histoire, absence de mise en scène...un film péteux qui ne mène qu'à un ennui mou.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 10 juin 2007
    Un superbe film de Werner Herzog, emmené par une musique envoûtante durant ces quelques 90 minutes au cours desquelles le metteur en scène de "Aguirre, la colère de Dieu" nous plonge dans un monde hypnotique cassandresque, et mystique. Une grande réussite.
    moreapacifique1
    moreapacifique1

    9 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 janvier 2009
    Film difficile mais si l'on aime la poésie, les ambiances envoutantes, les paysages et les gens hors du commun, c'est un régal!
    crocc
    crocc

    2 abonnés 18 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2015
    Comme toute œuvre poétique, il ne faut pas chercher à comprendre : juste écouter la musique des images, se laisser entraîner dans une allégorie mystérieuse, vers un arcane que le film n'expliquera pas. Peu de réalisateurs savent créer un récit mythologique comme Herzog.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 13 novembre 2012
    La formule est facile, mais soit on trouvera ce film génial, soit on le détestera. Je choisis sans me mouiller la voie du juste milieu, mais en m'expliquant. Visuellement, tout le monde s'accordera sur la beauté de ce film. Que ce soit les plans fixes sur les paysages de Bavière, les scènes dans la verrerie, où le final sur l'île, on est bouche bée devant un sens esthétique qui rappelle les peintres romantiques (Caspar David Friedrich en tête, à qui Herzog adresse un clin d'oeil évident). Quant au jeu des acteurs, il ressort de leurs dialogues éthérés et de leurs mouvements (la danse de la simplette!) une ambiance mystique, auquel notre raison se heurtera mais qui intriguera, faute de passionner. Car oui, le film possède un rythme extrêmement lent, ce qui le rend aussi difficile à digérer qu'une oeuvre d'art contemporaine ou que l'intégrale de Proust. Mais comme face à ces monuments, on sent le génie sans le comprendre vraiment, et il s'inscrit, mémorable, dans notre âme, malgré nous.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 6 mars 2009
    film hypnotique, mystique aux paysages superbes et à la musique (popol vuh) envoutante.Le tout reste tout de meme bancal et relativement lent.
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 27 mars 2013
    Un film qui met la pêche.
    Surtout en cette période de crise. Je fais dans l'ironie bien sur. Bref je n ai pas accroché et je ne vois pas trop où veux en venir le real.
    Les meilleurs films de tous les temps
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