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    Woman on the Beach
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    3,1
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    12 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 082 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 février 2021
    Woman on the Beach aurait pu être mon premier de Hong Sang-soo au moment de sa sortie en France, il y a une bonne dizaine d'années et je crois que c'est bien que je ne l'ai pas vu à ce moment là, je n'aurais sans doute pas été prêt.

    Aujourd'hui j'arrive à être, encore une fois, séduit par son cinéma, par ces personnages qui ne sont que des « hommes coréens normaux », pour citer l'héroïne du film et qui tentent maladroitement de conclure avec une fille qui leur plaît. D'ailleurs ça commence comme un triangle amoureux assez classique, deux garçons, une fille, tous les trois sont à la plage pour y passer quelques jours et la fille va devoir choisir entre les deux. Mais là ce qui est intéressant c'est que le personnage principal du film, un grand réalisateur, se comporte véritablement comme un enfoiré, tandis que l'autre semble plus sur la réserve et sent petit à petit sa copine lui échapper.

    Il y a une réelle tragédie du quotidien qui se déroule sous nos yeux, comment une fille va être séduite par un type détestable, qui lui fait en plus des reproches sur ses amours passés avec des étrangers (des allemands...), juste parce qu'elle semble aimer l'image qu'elle se fait de lui en tant que réalisateur connu.

    J'aime cet aspect, le type qui fait des films n'est pas exactement le même que l'ivrogne qui râle parce qu'un fille a une sexualité un peu libérée, Proust avait donc raison.

    Hong Sang-soo le met encore une fois en scène avec des plans séquences et un grand calme, il va laisser les personnages évoluer, donner du temps et de l'importance à leurs interactions ce qui permet, encore une fois, de faire naître un malaise chez le spectateur... un malaise tout à fait banal d'ailleurs, celui qu'on ressent lorsqu'on assiste à une conversation qui ne peut pas bien finir... Comme lors de la rencontre entre deux maîtresses d'un même homme, comme lorsqu'une femme annonce à un type qu'elle n'a jamais été sa petite amie... Celui qu'on est bien content de ressentir devant un film parce que ce n'est qu'un film, bien que chez Hong Sang-soo ça semble terriblement vrai.

    Mais le film ne se contente pas de ça, de ce simple triangle amoureux, après une heure de film il part d'autres directions et comme à chaque fois avec le réalisateur on ne sait pas trop où ça peut mener... Un réalisateur connu sur la plage il peut lui arriver plein de choses, plein de rencontres...

    Tout ça a un côté délicieux parce que terriblement vrai que ça soit dans l'écriture des personnages, dans leurs défauts, leurs petites jalousies mesquines, mais également dans leurs passions, leurs tentatives de tirer un coup...
    Je ne sais pas si c'est le fait que ça se passe à la plage, parce qu'il y a un petit côté vacances qui me plaît bien, ou si c'est juste parce que ça fait quelque temps que je n'avais pas vu de films du réalisateur, mais en tous cas j'ai adoré et il fait clairement, pour moi, partie du haut du panier de la filmographie du réalisateur.
    norman06
    norman06

    347 abonnés 1 667 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 août 2008
    On qualifie souvent le cinéaste de Rohmer coréen. Là où l'auteur de "Ma nuit chez Maud" manie l'art du langage des sentiments par des scénarios élaborés et des dialogues fins, Hong Sang soo se complait parfois dans le minimalisme un peu creux. Mais on appréciera de jolies digressions, à l'instar des séquences avec le petit chien ou les incontournables dîners arrosés, présents dans tous les récits du réalisateur.
    Flavien Poncet
    Flavien Poncet

    239 abonnés 1 024 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 septembre 2008
    Une femme, deux femmes, trois femmes... On peut se plaire à compter ainsi l'apparition exponentielle de la gent féminine sur les sables mouillés d'une plage coréenne dans «Haebyonui yoin» (Corée du Sud, 2006) d'Hong Sang-soo. Ce serait un exercice aussi futile et plaisant que les activités auxquelles se prêtent les trios amoureux du film. Pour combler leur quotidien, tous s'occupent à s'enivrer et faire l'amour. Il s'agit bien de combler, pour chacun, le terne quotidien de leur vie. Évoluant sous un ciel noirci de nuages lourds, marchant sur des allées trempées, se baladant sous un vent d'océan, il ne reste plus aux artistes et aux êtres du cinéma d'Hong que de s'occuper de futilité, de passer son temps à s'émouvoir des sentiments amoureux. Un cinéaste en panne d'idée, contraint de se replier en bord de plage pour retrouver l'inspiration, y retrouve son esprit de création. Il lui faut, pour cela, en passer par les sentiments complexes, souffrant tantôt d'une jalousie tantôt d'un muscle qui, raidit de ne jamais servir, se crampe. Homme heureux, souvent rieur, adepte du saké, le réalisateur Joong-rae s'entoure avec soin de femmes qu'il aime à séduire par sa nonchalante bonhomie. Il en vient, lors d'une scène de ménage, à mettre au point un système philosophique sur la perception du réel pour éviter les reproches de celle qu'il aime. De tout cela n'en ressort qu'un seul modèle, celui d'Eric Rohmer. Hong, copie de Rohmer ? Pas exactement puisque le cinéaste coréen ajoute aux intrigues amoureuses de Rohmer une vraie frivolité qui en passe par l'incongruité innocente des situations. Lorsque Chang-wook poursuit Joong-rae pour l'obliger à s'excuser, Hong respecte les émotions souvent excessives de ses personnages et les laisser vaquer à leurs excès. Respect du monde, très peu mis en scène, capté dans son plus banal appareil ; respect des passions, aussi alambiquées soient-elles et respect des femmes enfin.
    cristal
    cristal

    179 abonnés 789 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 août 2008
    Contrairement à "Night and Day", sorti il y a un mois, Hong Sang-Soo semble cette fois-ci chercher la pose. Son cinéma, généralement offensif sur les caractères spécifiques au sexe masculin et féminin, souvent incisif et décalé sur les philosophies sociales communes, simple et sobre dans l'élaboration de relations contemporaines, se mue ici en un conte symbolique approximatif et dont le minimalisme du dispositif cyclique le rend souvent ennuyeux. Si la lenteur d'évolution du récit annihile toute émotion, et que le refuge dans l'attente et l'étirement du cadre sonne faux tant cette fois on a l'impression que chaque vignette semble être là pour faire tourner les aiguilles du chrono, il reste à souligner, comme toujours chez Hong Sang-Soo, une exceptionnelle présence d'acteurs. Car sans eux, les visages et les histoires qu'ils supportent dans leurs rides seraient tristement inanimées. La déception ici tient aussi du fait que Hong Sang-Soo semble refuser une quelconque inventivité de langage. Il y perd l'aura descriptive de l'autisme amoureux, la grâce simple et immédiate des gestes. "Woman on the beach" ne se fera pas le reflet, comme sait souvent le faire ce cinéaste, de Rohmer. Il ne soufflera pas le vent de fraîcheur sur les plages. L'humour semble disparu dans une vallée fantômatique, mal articulée et mécanique. Même la beauté de la photo ne suffit pas à ramener une forme de vie dans ce film-fossile désincarné et constamment en recul de ce qu'il met lui-même en scène. C'est peut-être que le scénario ne fait pas autre chose que de tourner en rond, ramenant à chaque fois les personnages à des morceaux d'âmes difformes et insaisissables. Pourtant, le quatuor de personnages autour d'un rond-point sexuel avait de quoi attirer, surtout quand on sait que Hong Sang-Soo manie le réalisme avec la poésie du simple et de l'infime. Mais sa construction paresseuse et soporifique, pour ne pas dire superficielle, condamne le film à un oubli immédiat, remballant avec lui ses bagag
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 22 octobre 2008
    Si Night and Day contenait certaines longueurs, peut-être celles se déroulant sur Deauville même, il faut dire que ce film là, se déroulant quasi-intégralement sur une plage coréenne d’apparence très proche des côtes françaises, est très bien rythmé.
    Le personnage est un cinéaste dont on ne sait guère si ça marche pour lui, seulement qu’il a ses admirateurs, qui semblent appartenir à un cercle restreint. C’est un cinéaste qui cherche l’isolement, le bruit de l’océan pour écrire son prochain scénario. Il part accompagné d’un jeune couple mais dans ce trio quotidien, tombe très vite sous le charme de la belle Moonsook (pas très glamour comme prénom au passage !) ce qui va perturber son besoin d’écrire… Ou pas. Puisque l’inspiration viendra peut-être à cet instant…
    Le personnage est probablement l’alter-ago de Hong Sangsoo. Il y a quelque chose de toujours autobiographique dans ces deux films sortis récemment. Des histoires de cœurs, un respect incroyable pour la création artistique, un rapport intime avec la nature, franchement on se croirait rendu chez Rohmer ! Car la réalisation du cinéaste coréen et en plus de cela très proche de celle du cinéaste français. Il filme à hauteur d’homme, fixe ou circulaire, de manière la plus minimaliste pour intensifier notre identification aux personnages. Son film joue de façon éloquente sur les signes du destin ce qui lui confère inévitablement le statut de film Rohmérien.
    C’est très beau, plein de poésie, de sensibilité, d’amour et pas si anodin que ça sur la condition sociale de son pays, Hong Sangsoo restant conscient d’un potentiel danger.
    Autrui
    Autrui

    19 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 novembre 2008
    C'est plat. C'est long. Personnellement, deux heures sur la plage ... j'en aurais fait autre chose.
    N'empêche que, bien que j'ai trouvé ce film assez inintéressant et bien peu novateur, on en garde un souvenir approchant la sympathique grâce à quelques moments qui, n'allant pas jusqu'à sauver le film, lui permettent de conserver un seuil de dignité minimal.
    Emmanuel Cockpit
    Emmanuel Cockpit

    63 abonnés 940 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 29 novembre 2021
    Bof Bof. J’ai lu les critiques presse et spectateurs pour essayer de comprendre : la moitié sont incompréhensibles (leur contenu, pas le fait de mettre des étoiles). Comédie ? Drame ? Conte ? Ca boit, fume, fait l’amour et discute beaucoup. C’est long, plat, ennuyeux, décousu et sans émotion. N’est pas Kim Ki-duk qui veut.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 23 août 2008
    Plus intéressant que "night and day" (du même réalisateur) mais pas délirant quand même.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 20 août 2008
    Une femme sur la plage, le titre déjà est une invite! Toujours avec l'air de ne pas y pas toucher, Hong Sangsoo dit des choses essentielles sur le besoin d'aimer et les intermittences du coeur.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 novembre 2008
    J’ai vu ce film peu de temps après Night & Day, et une nouvelle fois j’ai adoré ce que montre Hong Sangsoo, ici un trio (deux hommes, dont un réalisateur de films, pour une femme) dans une station balnéaire coréenne hors saison (pour le dépouillement du décor), trio qu’il enrichit de rencontres féminines qui vont lui permettre d’appuyer toujours plus fort sur la faiblesse et la lâcheté de l’homme. Si, comme on peut le penser, le récit est un tant soit peu autobiographique c’est encore plus fort.
    Évident que j’irai voir son prochain film plus confiant que pour le prochain Woody Allen.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 26 août 2008
    Un film enlevé par des dialogues intelligents autour de thèmes pourtant rebattus, l'amour, la jalousie, la frustration,le mensonge. Les acteurs portent leurs personnages dans un film sans artifice, tourné presque à huis clos, qui respecte le spectateur car ni effets spéciaux, ni sexe ou violence ne le détournent de sa réflexion. Bel exercice de style (qui rappelera Rohmer aux plus anciens!) à voir en v.o, pour savourer la musique de la langue koréenne (surtout si on ne la comprend pas!)
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 octobre 2008
    Génial. Ca commence par un huis clos triangulaire, avec en permanence un duo qui nargue le troisième personnage, qui se sent exclu. Toutes les scènes se déroulent sous un couvercle de politesse, et malgré cela, les personnages ont chacun une vie intérieure bouillonnante. Le film exprime très bien les tensions, les envies de chacun. Jusqu'à des détails assez subtils. Les bases du film sont pourtant des sujets rebattus : la jalousie, le sexe, l'estime de soi. Mais c'est fait de manière très fine en même temps que très simple.
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