Sans être génial, The Mechanik (avec Lundgren et pas Statham hein !) est un petit produit d’action à peu près correct, qui remplit sa tâche, et qui s’avère un peu plus luxueux que la moyenne des concurrents.
Cela, il le doit en particulier à son choix des décors naturels, et de l’exotisme de Saint-Pétersbourg. D’ailleurs Lundgren qui est aussi à la réalisation nous montre la ville sous toutes ses coutures, au gré d’une balade en moto. C’est sûr qu’on a de belles architectures, de beaux paysages, bref, ça donne un luxe certain à cette production, et ça permet de compenser une mise en scène un peu hasardeuse, où Lundgren à tendance à multiplier, surtout au début, les effets clipesques peu heureux. Toujours pour poursuivre sur la forme, je note aussi quelques séquences avec une photographie trop travaillée et du coup des contrastes criards pas très beaux. Côté action il y a ce qu’il faut, avec une certaine violence graphique. Lundgren nous sert des scènes d’action à l’ancienne simples mais directes, avec des armes qui font plein de dégâts. C’est appréciable.
Sur le fond, et bien on a à faire à une histoire d’enlèvement assez basique. Rien de bien spécial. Le rythme est correct, l’action est au rendez-vous, et le film distille une certaine méchanceté bienvenue. Ce n’est pas un produit consensuel, et c’est tant mieux. C’est divertissant bien que parfois un peu incohérents (pourquoi l’autre fille ne part pas avec eux ?), et il y a des scènes attendues. On va dire que ce n’est pas spécialement original, et que Lundgren, tout en cherchant à donner un peu d’épaisseur aux personnages, suit un schéma classique du genre.
Le casting est intéressant, et surtout, ce qui est une bonne chose, les acteurs ont des rôles un peu dégrossis, avec de la personnalité. C’est assez rare pour être souligné, même les seconds rôles ne sont pas exempts de relief, et j’ai apprécié notamment l’écriture réservé au personnage de Ben Cross. Finalement, celui qui a le rôle le plus classique c’est Lundgren, avec cette histoire de famille tuée et son passé dans les forces spéciales. A noter un méchant bien méchant, campé par un Ivan Petrushinov très remonté et avec la tête de l’emploi !
C’est sûr, The Mechanik n’est pas le film d’action du siècle, mais ça reste une honorable série B. Si la mise en scène a des écueils certains, si le scénario reste très basique et classique, il y a assez de générosité et d’entrain pour divertir correctement un spectateur amateur du genre. 2.5