Avis sur Les 5 Hors-La-Loi

Exemple parfait de western de bonne facture, "Firecreek" (une ville très comme il faut) rèussit à atteindre les objectifs fixès par le rèalisateur Vincent McEveety! Pas de diligence dans cette petite ville tranquille et un fermier (James Stewart) en guise de shèrif avec une famille toute entière à nourrir ainsi qu'une femme en train de mettre un bèbè au monde! Ce dernier tient tête à un bandit de grand chemin (Henry Fonda) et sa bande! On a la parole facile à Firecreek et ce n'est pas pour rien si Ed Begley incarne le rèvèrend Broyles qui n'a aucune animositè envers ces hors-la-lois sous prètexte qu'ils ont de mauvaises manières! Insouciante et provocante, Brooke Bundy est diablement sexy (« Rien de telle que la couleur de l'or pour en redonner aux joues des filles ! » ). Cette petite croqueuse de dollar fait, d'un simple regard, exploser les sens de ses hors-la-lois sans foi ni loi qui ne respectent rien! En particulier les mines patibulaires que sont Jack Elam et Gary Lockwood! Un western efficace qui va à l'essentiel avec deux acteurs mythiques d'Hollywood qui font le job...

Une belle arnaque que ce western qui n'en a que le nom: le récit est partagé entre scènes d'intimidation ou d'agression et dialogues interminables et banals au possible. On espère beaucoup d'Henri Fonda mais on est vite déçu: son personnage est un vieux cow boy blessé qui passe son temps immobile! Et l'amourette gnangnan qui se crée entre lui et la tenancière de l'hôtel est un sommet de mièvrerie. James Stewart quant à lui tente de jouer au mieux son rôle de jeune papa mais son âge avancé rend son personnage peu crédible. Le style western compte hélas à peu près autant de navets que de films acceptables, et on est parfois vite déçu si comme moi on se laisse avoir par une distribution alléchante comme ici, qui masque hélas un métrage d'une grande pauvreté.

Lorsque qu’on parle de western psychologique, c’est celui ci qu’il faudrait prendre pour exemple. En vérité, il n’a que l’apparence d’un western tellement il cherche à analyser l’âme humaine. Il faut avouer que les situations plausibles de ce genre conviennent parfaitement aux introspections. Le combat final n’étant plus là que pour justifier le titre du film. La présence de James Stewart et de Henri Fonda, tous deux vieillissant est importante pour capter notre attention, ils donnent tout sa valeur à ce film d’un grand pessimisme mais aussi d’une grande profondeur. Il est important que le premier vive et que le second soit tué par une femme qui a cessée de vivre. Des trois frères McEveety, c’est Vincent qui film le mieux et s’il n’y avait pas quelques complaisantes visuelles dans ‘’les cinq hors la loi’’, ce film pourrait servir de référence sur certains comportements humains.