Il me suffit de penser à "Hairspray" pour retrouver le sourire. C'est un vrai, un fabuleux moment de bonheur.
Et pourtant, à première vue, rien ne le distingue d'autres films. L'histoire en elle-même est assez banale, parce que prévisible.
1962. Tracy, adolescente petite et (vraiment) boulotte, veut chanter et danser dans le "Corny Collins Show", émission phare des jeunes de Blatimore, mais son physique et sa mère - ah, sa mère ... ! - l'en empêchent (on sait déjà comment ça va finir). Elle est amoureuse du plus beau garçon de son lycée, danseur dans le show sus-cité, mais qui ne la voit pas et sort avec une blonde, peste de son état (idem). Tout ça sur fond d'intégration raciale, où des Noirs, lassés de ne danser qu'une fois par mois dans l'émission lors du "Negro-Day" veulent plus (re-idem).
Bon alors, qu'est-ce qui rend ce film si fantastique ? Eh bien, déjà, oui, les personnages et les situations sont stéréotypés, mais c'est tellement, tellement exagéré que ça en devient savoureux. La bonne humeur qui se dégage de ce film est vraiment contagieuse, et je ne parle pas de la bande-son : un pur régal ! Je défie quiconque de regarder "Hairspray" et de ne pas avoir envie de se lever pour danser, c'est impossible ! Et attendez-vous à avoir les chansons dans la tête pendant des jours après ça.
Les acteurs ? Rien à dire. Ils sont tous au top, à commencer par Michelle Pfeiffer et Christopher Walker, tous deux hilarants. Nikky Blonsky, loin des stéréotypes hollywoodiens, est une jolie révélation et on lui souhaite une belle carrière qu'elle commence de la meilleure des façons. La jeune génération, emmenée par Zac Efron et Amanda Bynes, n'est pas en reste. Et puis surtout, surtout, il y a John Travolta qui interprète Edna, la mère de Tracy (sic). La dernière scène où il/elle danse et chante est d'anthologie. D'aucuns lui reprocheront d'en faire trop. il est juste parfait.
"Hairspray", c'est mauvais pour la couche d'ozone, mais tellement bon pour le moral