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peter W.
43 abonnés
1 137 critiques
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2,5
Publiée le 4 avril 2018
Un bon départ pour ce film et un style de réalisation en harmonie avec le sujet notamment les couleurs délavées assez typique des années 70. Mais le scénario étant tiré d'une nouvelle peut être qu'il n'y avait pas matière à en tirer un long métrage. Une fois qu'on a compris l'idée le film traîne en longueur.
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3,0
Publiée le 8 juillet 2011
Avec "Rendez-vous à Bray", Andrè Delvaux date prèalablement son propos (la guerre de 14-18) et jalonne son film de signe et de repères empruntès au cinèma de Feuillade qui peuplait les rêves et les loisirs de l'arrière à cette èpoque-là! Le cinèaste nous raconte dans la plus frèmissante tradition du surrèalisme une histoire d'amour tellement fou qu'il est peut-être dèjà des domaines de la folie! Ce "Rendez-vous à Bray" a t-il eu lieu ou pas ? C'est au spectateur de reconstruire, à partir des images du film, un autre film qui se dèroule, parallèlement, dans son imaginaire personnel où Delvaux nous oblige à repenser sa propre attitude devant l'ècran et à franchir prècisèment la barrière de l'interdit! Une oeuvre raffinèe et dèlicate...
hélas je n'ai pu visionner ce film qu'en dvd,mais j'ai été envoûtée par les images,la lumière, la musique et le côté mystérieux.anna karina est sublime et mathieu carrière tient là un de ses plus beaux rôles.
Moins envoûtant et fascinant que "L’homme au crâne rasé", "Rendez-vous à Bray" reste malgré tout un film au combien intéressant. Si dans le fond le film n’est pas des plus riches, il constitue en revanche, dans la forme, et dans sa force suggestive, une véritable leçon de cinéma dont il y a de très nombreux enseignements à tirer. Ainsi de l’utilisation des flashbacks, introduits par des raccords frôlant le génie, et permettant de faire interagir entre eux, dans une sorte de sphère purement mentale, des personnages absents. C’est d’ailleurs la grande réussite du film, cette manière de rendre présents les absents, par les incrustations de moments passés ou par la formidable capacité que Delvaux à d’attribuer aux objets, plus que leur appartenance, mais leur assimilation aux personnages. Ainsi également de l’utilisation de la partition musicale, qui suffit à elle-seule à nous faire comprendre le cheminement intellectuel (les souvenirs) et émotionnel de Julien, ce qui permet à Delvaux de faire l’économie de mots et de discours inutiles. Le ressenti que l’on en a est ainsi d’autant plus poétique, ce qui participe pour beaucoup à l’atmosphère mystérieuse très particulière du film. On a là tout le savoir faire et tout le beau langage cinématographique et poétique d’un cinéaste de grand talent. On regrette alors à peine qu’il n’ait pas été ici mis au service d’un film plus ambitieux.
Chef-d'oeuvre d'André Delvaux, "Rendez-vous à Bray" adapte une nouvelle de Julien Gracq "Le roi Cophetua". En 1917, Julien, un jeune pianiste, est invité par son ami Jacques, mobilisé, dans sa maison de campagne à Bray. Il y est accueilli par une mystérieuse jeune femme (Anna Karina, l'égérie de Godard dans un rôle tout à fait atypique), tandis que son ami demeure mystérieusement absent. Cette trame narrative très simple n'est en réalité qu'un prétexte dont Delvaux se sert pour établir un jeu subtil de correspondances entre les images, la musique et les paroles des personnages. Film intensément poétique, "Rendez-vous à Bray" conjugue des images splendides, des dialogues dont la musicalité est explicitement recherchée et une musique superbe constituée essentiellement d'oeuvres pour le piano de Brahms et de Franck ainsi que de pièces originales du compositeur belge Frédéric Devreese. Il s'agit donc d'un film où la musique occupe la première place dans la mesure c'est elle qui assume la fonction de catalyseur des correspondances recherchées par le réalisateur. Film expérimental donc, mais sans aucune sécheresse. À découvrir absolument...