Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
benoitparis
110 abonnés
1 277 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 7 février 2012
Un cour métrage de fin d’étude. Une bonne partie de l’inspiration proprement lynchienne est déjà là : la bizarrerie systématisée, un onirisme très freudien et inquiétant. Manque encore de l’élaboration, de l’originalité. Mais c’est déjà fascinant et visuellement étonnant.
Début de carriere glorieux pour David Lynch, qui se laisse aller entièrement et dévoile sa personnalité artistique sans rien cacher ... C'est l'histoire d'un garçon qui pour lutter contre l'ennui et la monotonie plante des graines qui feront pousser une grand-mère ... Une histoire pour le moins intrigante, mais un film qui l'est 1000 fois plus ! on est presque mal a l'aise tant cette œuvre est complexe. On assiste fasciné et impuissant a cette succession d'images bizarres, parfois perturbantes, en dessin-animé, en noir et blanc ... Un film (car je ne considère pas trop ca comme un court-métrage ...) vraiment tres bon, tourné en 16mm, ce qui donne un coté franchement charmant.. Et un exemple-type, de l'imagination fertile de David Lynch ! A voir !
Alors là... Il faut avoir atteint un degré de snobisme absolu pour tresser des lauriers à ce court-métrage muet, fait de collages et d'une histoire morbide d'enfantement d'une grand-mère, rythmé par pas grand-chose, si ce n'est un sifflement strident et quelques cris d'animaux... Si Lynch n'avait pas poursuivi par Elephant Man, Twin Peaks ou Lost Highway, qui crierait au génie devant ces trente-cinq minutes d'ennui glauque?
Si The Grandmother était pour Lynch une sorte de catharsis, façon de mettre en images ses traumas pour mieux les mettre à distance, il m'a laissé plutôt indifférent. La faute à des symboles trop criants et à un malaise qui ne m'a pas assez pénétré. Pourtant, ce fouillis de ramifications organiques et émotionnelles ressemble à un travail psychanalytique opéré en profondeur au sein d'une conscience qui s'ausculte, qui se laisse parler à travers un filtre particulier (cet imaginaire trivial et glauque) pour observer les dessous de son enveloppe. The Grandmother décrit peut-être aussi bien que Freud la vraie nature d'une psyché humaine torturée et profondément mise à nu. A ceci près, je l'ai dit, que la plupart des éléments choisis sont trop grossiers pour me fasciner plus que ça, comme si Lynch freinait un peu sa liberté pour livrer quelque chose de retravaillé et d'un minimum lisible, au détriment de l'authenticité brute. Une expérience particulière mais qui m'aura pas marqué plus que ça.
Lynch et son approche différente du cinéma entrent en scène. Le cinéaste accentue sa patte totalement déjantée, mêlant des sensations comme la peur, l’inconnue, le mystère, le stress et bien évidemment l’hypnotisme, pour donner naissance à ce monde parallèle, propre à son travail. Il n’y aura plus qu’à décoder ce que l’on vient de voir, et ce ne sera pas une mince affaire.
Pour un de ses premiers courts métrages, David Lynch, qui sort d’une école d’art plastique, réalise The Grandmother. D’une durée de ½ heure environ, le métrage est esthétiquement très recherché et réussit, une vrai ‘œuvre d’art’, ce à quoi Lynch essaiera toujours de s’approcher dans la suite de sa carrière. Comme toujours, il nous raconte une histoire assez concrète et simple qui touche nos plus profonds instincts, en la transformant pour lui donner une apparence de puzzle à reconstituer. Ici, c’est un enfant oppressé par ses parents violents, qui trouve le réconfort chez sa grand-mère. Par ces images souvent terrifiantes, glauques ou tristes, il traite l’amour (baiser incestueux) et la mort (déchirantes scènes du décès, et de l’intriguant cimetière). Dès ses débuts, Lynch voit son film comme une expérience à vivre pour son spectateur. Donc, à la fois un cauchemar et un rêve, car tantôt attendrissant, émouvant et terrifiant d’autre part (principalement en jouant avec les sons brillamment). 9/10
C'est avec une joie immense et une émotion sincère que l'on découverte la première pièce de l'oeuvre d'un des plus grands cinéastes de notre temps. Véritable modèle de l'indépendance, de la folie, de l'imagination, de l'expérimentation sensorielle et psychique, aux frontières même de la sensation physique avec son éprouvant et extraordinaire INLAND EMPIRE, Joconde indéchiffrable d'un univers exceptionnel, c'est sa vision de la vie et du monde qui nous enivre de tout, par son tout, pour tout. The Grandmother en est l'essai, déjà à l'image de son maître. C'est un tableau. Et quoique limité par les moyens et la technique, le moyen métrage est un exercice brillant de la pensée démesurée de son auteur. L'histoire en est la preuve. Un jeune garçon, emprisonné d'un cercle familial pour lequel le corps et l'esprit ne trouve jamais son harmonie, trouve en son imagination ou par le talent de sa main sa grand-mère qu'il fait pousser d'une graine sur le lit de sa chambre. Est-elle issue de son imagination ? A t-il enfin trouver la personne qui le comprenne et avec qui il puisser enfin dialoguer ? Car ce n'est qu'avec des bruits d'animaux et des sons étrangement mixés que la langue montre à quelle point son ton est surréaliste, incompréhensible, fascinante de diversité. Il n'existe pas de ressemblance avec le nôtre. C'est un autre à lui seul. Les situations étonnent, mais ne déroutent jamais. Ce qui montre la force non seulement que l'auteur est toujours resté sur le même univers et que dès sa première réalisation le caractère, le style et la performence se fait sentir. A ne pas négliger même si son importance aux yeux du monstre reste anecdotique, The Grandmother fait pièce du puzzle. Surprenant.
"The Grandmother" est un moyen métrage réalisé par un artiste qui était déja à 100% dans le style qui caractérisera toute son immense oeuvre future : David Lynch. Film réalisé dans sa maison de Philadelphie en 1970, "the grandmother" possède une importance à ne pas négliger puisqu'il a permis au cinéste amateur d'intégrer l'American Film Institute de Los Angeles. Formellement, c'est une expérience troublante que constitue ce film malgré le peu de moyens. Lynch mélange le film d'animation et le film réel, avec des décors noirs, des couleurs travaillées dans les effets sombres. Les personnages bougent comme des marionettes, leurs maquillage est forcé, le cadre rapelle un peu la peinture, surtout expressioniste. C'est surtout au niveau auditif que l'on appréciera The Grandmother, celui-ci étant principalement muet, mais avec quelquefois des touches sonores qui produisent des effets efficaces. Les personnages s'expriment comme des animaux, le son sur ce film comporte des prémisses du futur cinéma inquiétant de Lynch. Et puis au niveau sémantique, il est déja possible d'aperçevoir l'importance de la psychanalyse dans le cinéma du grand David. Difficile de nier l'importance de l'enfant battu par ses parents, qui se réfugie dans sa chambre en y faisant cultiver une "chose" que beaucoup pourront interpréter à leurs façons (par exemple, il pourrait s'agir de l'artiste fuyant sa condition en créant). En résumé, "the grandmother" annonce en 34 minutes l'oeuvre d'un géant cinématographique en devenir !
Un moyen-métrage sombre et impressionnant, posant les bases de l’univers lynchien : intérieurs cauchemardesques, musique dissonante mais envoûtante, personnages plongés dans la folie, situations oniriques, idées psychédéliques à foison. Le mal à l’aise est croissant à mesure qu’avance le film, et si l’intrigue n’est pas toujours facile à démêler, "La Grand-Mère" possède une puissance visuelle hors du commun, exerçant une fascination maladive qui compense la répulsion que l’on peut éprouver devant les images infernales qu’il contient.
Pour une de ses premières réalisation, Lynch nous offre un court métrage assez révélateur de son univers futur. C'est à dire basé sur l'étrange et l'incompréhensible, le creuse-méninge adoré ou détesté. L'histoire, presque effrayante, est celle d'un petit garçon battu par des parents violents. Il plante des graines dans son lit ( ne me demandez pas pourquoi... ), et d'une de ces graines va naître un plante bizarre qui, après avoir grandi et avoir pris l'aspect d'un vagin, va littéralement accoucher d'une vielle dame... Cette dame et l'enfant vont se prendre d'affection l'un pour l'autre. Cette même affection dont l'enfant à toujours eu besoin et dont il à toujours manqué. La fin peut être perçue de différentes manières, et elle m'a fait un peu penser ( toute proportions gardées ) à celle de "Taxi Driver", de Martin Scorsese. Au final un court métrage de plus ou moins trente minutes, presque muet et plein d'amour et de tendresse. A voir!
Plantons le cadre : un jeune garçon dont les parents sont tout droit sortis de Délivrance (du côté des arriérés), qui se fait battre dès qu'il salit son lit notamment, plante une graine sur son lit. Cette graine devient une plante qui "accouche" d'une grand-mère qui sera sa seule source d'amour. Cette première oeuvre de Lynch est certes intéressante, notamment via l'ambiance et certaines sonorités, il n'en reste néanmoins que ce court-métrage en lui-même (i.e. indépendamment de la suite de la carrière) n'est pas transcendant, et est même plutôt ennuyeux.
Une réelle curiosité à découvrir car Lynch dès ses débuts fait preuve de beaucoup d'imagination avec The Grandmother et sait créer son univers propre; un récit bizarre, pas totalement compréhensible mais qui nous fascine.
Impossible a décrire, ce court métrage est un cauchemar terrifiant d'une demi heure. Surment indispensable pour comprendre les futurs long de lynch the grandMother marquera a jamais vaux rêve les plus doux..