Jean-marc Leblanc a une femme qui touche plus que lui, des enfants qui l'ignorent, ses plus proches collègues ( une femme libéré et un noir) sont plus performants. Il déprime grave, et se refugie dans le rêve. Il devient grand fort, artiste collectionneur de femmes, chevalier en armure aussi, macho, prédateur. Bientôt il va se faire dévorer par la réalité qui est pire que la fiction comme tout le monde le sait. Bienvenu dans le déclin de l'homme blanc, déclin qui à le mérite d'être drôlissime. Critique à peine voilée du monde phallocrate occidental, et de son inéluctable décadence, et sa chute imminente. Lucide, féroce, décalé juste ce qu'il faut et très intelligemment observé et monté, on en redemande. Si tous les déclins pouvaient être comme ça!
Un film mou pas vraiment profond, sur un gars qui a une vie de merde. Pas vraiment captivant même s'il y a de bonnes idées quand il se perd dans ses pensées / fantasmes. J'ai pas pu terminer le film...
Un délice que de voir Marc Labreche jouer sur autant de registres : de l'humour au cynisme en passant par l'émotion (les scènes avec sa mère). Un merveilleux acteur que j'ai découvert l'an dernier dans un tout autre rôle : celui des trois personnages principaux d'un faux soap canadien singeant les vrais soaps, "Le coeur a ses raisons" (allez voir sur Youtube... c'est poellant !). Le film de Denys Arcand est loin du sans-faute. Il n'est peut-être pas aussi peaufiné que Le Déclin ou Les Invasions, mais il donne suffisamment de bonheur pour faire oublier les longueurs (la scène moyen-âgeuse, la retraite dans la cabane du père et la fin). Enfin, j'ai beaucoup aimé l'ensemble et j'ai adoré les participations amicales de Baffie, Ardisson, Rivard (le chanteur du groupe québécois Beau Dommage), Pivot...
Un film terriblement ancré dans son époque, emprunt de fatalisme et de désillusion, teinté de fulgurances et de cruautés. L'âge des ténèbres est effectivement dur, terrible, aliénant et vain. Denys Arcand vise au coeur de la cible et ne propose face à ce monde que la simple échappatoire, la fuite face à la machine humaine qui broie les hommes, leurs rêves et leurs ambitions. Le propos est juste, mais la solution paraît ici enfantine.
Une énorme surprise, j'ai adoré, ce film est la seule comédie qui a été réalisée ces dernières années et qui nous renvoie une image de la dérive de notre société avec finesse et humour. Je me suis régalé et je suis mort de rire, merci, merci et merci !
Un très beau film qui fait penser à un Brazil des temps modernes, entre kitsch et noirceur. Une image et une BO très soignées accompagnent cette histoire à la fois drôle, désespérée et forcément troublante. Ceci dit, le caractère particulier du film peut en rebuter certains. Un immense bravo pour Marc Labrèche, dans une interprétation magnifique, très juste et mesurée. La réalisation est très efficace, les images provoquent facilement l'émotion. L'absence de communication, l'indifférence et la solitude sont ici traités avec une vision peut être un peu "too much", quelques gags ne passent pas forcément très bien, mais dans l'ensemble ce film reste une fable humaine et philosophique très intéressante et très belle.
Pour ceux qui ont vécu au Québec, la critique est tellement réaliste, vraie, pure, directe, affutée (...) que l'on est transportée de joie, hors du politiquement-correct étouffant qui nous oblige aux idées reçus et à la pensée magique.qc.ca
Bref, un film à voir et à revoir pour tous ceux qui fantasment sur le Québec et son modèle de société.
Un drame qui n'émeut pas, une comédie qui fait tout juste sourire, une critique prévisible de notre société. Ce film est une salade composée si pleine d'ingrédients que l'on ne sait plus ce que l'on mange. Arcand ne prend pas le temps d'installer quoique ce soit, il veut faire rire, pleurer et réfléchir dans les mêmes scènes. On y trouve néanmoins d'excellents acteurs, sans qui ce film ne serait rien, et quelques bonnes idées tout de même.