... ont servi d'inspiration à Rüdiger Vogler puisque ce dernier a regardé Le Dictateur de Chaplin, ainsi que plusieurs films de Buster Keaton, pour composer son personnage de Von Zimmel.
"Tout l'enjeu était de ne pas rendre Dolorès trop dure et trop sérieuse pour la simple raison qu'elle est un agent du Mossad. Cela l'aurait rendue antipathique. Elle est d'abord chargée d'une mission commune avec OSS et bien que leurs objectifs soient différents, elle ne doit pas le juger sans cesse", explique Louise Monot à propos de son personnage dans le film. "Le style, le maquillage, la couleur des cheveux et aussi les grands ongles orange m'ont aidée à construire le personnage de Dolorès (...) Elle dit la vérité. C'est la seule qui ait un peu de recul sur toutes ces folies, et j'aime toutes mes répliques."
"Si je devais ne garder qu'un seul souvenir, je crois que ce serait le petit matin qui a suivi la nuit de tournage chez les hippies", raconte Jean Dujardin. "Cette séquence-là avait déjà été très spéciale, pas pour l'aspect sexe mais pour ce qui s'est passé durant la première prise. J'arrive en plan large entre deux demoiselles, je tombe sur les figurantes brésiliens, Michel [Hazanavicius] nous met une musique totalement appropriée à la scène avec des petits oiseaux (...) Toute l'équipe est morte de rire, personne ne veut lâcher le plan. Personne ne doit craquer, je ne dois pas rire alors que je suis en train de vivre un truc insensé. Le "coupez !" qui a retenti après cette prise a été un moment hallucinant."
"Nous voulions cette fois explorer plus avant, tordre un peu plus le personnage, révéler ses conflits intérieurs. Les choses sont beaucoup plus burlesques et le propos tout aussi - voire plus - politiquement incorrect", explique Jean Dujardin. "Il me fallait pour ma part oublier le Sean Connery des années cinquante et aller vers le Paul Newman des années soixante. Le personnage est ainsi beaucoup plus détendu, veste ouverte et mains sur les hanches, chewing-gum - la cool attitude ! Il garde cependant un côté vieille France un peu suranné. Le personnage a perdu de sa superbe, il est passé de la belle chemise à la chemisette, aux rayures..."
Si Michel Hazanavicius avait avant tout pour but de plonger les spectateurs d'OSS 117 : Rio ne répond plus au coeur des années soixante-dix, ses références en terme d'images sont plus larges, puisqu'elles se situent également du côté des films noirs de la fin des années 60, dans lesquels Steve McQueen ou Paul Newman incarnaient des détectives privés.
Contrairement au premier épisode, dont il n'avait signé que la mise en scène, étant arrivé sur le projet alors que le scénario était déjà écrit, Michel Hazanavicius a cette fois-ci participé à l'écriture des nouvelles aventures d'OSS 117, avant de les mettre en images.
"(...) quand vous mettez deux scénaristes dans un bureau pendant huit mois et que vous les payez pour dire des conneries, ils disent des conneries. Le problème est d'organiser ces conneries dans une histoire pour faire un scénario qui lui-même n'a qu'un seul but, permettre de faire un bon film. Tout ça pour dire qu'il nous est arrivé fréquemment de rigoler pendant deux heures sur une situation ou sur une vanne ou un bout de dialogue pour finir par dire "c'est trop con qu'on puisse pas la mettre dans le film..."", explique Michel Hazanavicius.
Les influences de Michel Hazanavicius pour OSS 117 : Rio ne répond plus sont aussi nombreuses que variées, puisque le long métrage renvoie aussi bien à L'Homme de Rio à Détective privé, en passant par La Mort aux trousses, Au service secret de sa Majesté, ou encore des films de catch mexicains des années 60. Par ailleurs, les costumes que portent Jean Dujardin revoient directement à ceux de Paul Newman dans Détective privé.
Avant le Brésil, c'est en Israël que l'action d'OSS 117 : Rio ne répond plus a failli se dérouler : "Au départ je voulais que l'action se passe en Israël, et la date de 1967 correspondait à la guerre des Six Jours, ce qui nous aurait permis de nous appuyer sur un événement historique. Jean-François [Halin, le co-scénariste] était partant, et puis c'est Jean [Dujardin] qui a un peu freiné et qui n'était pas très à l'aise avec l'idée. Et il avait raison", explique Michel Hazanavicius. "Le cousinage avec le conflit actuel en Israël nous aurait forcément privé de la naïveté et l'innoncence dont le film a besoin. J'ai insisté pour les Juifs, et en parlant nous sommes tombés d'accord sur l'idée d'envoyer tout le monde au Brésil."
"Nous avons changé d'époque, l'action se passe douze ans après. Ce qui nous a permis de garder le personnage et toute sa bêtise, mais de changer son rapport au monde, en ne le changeant pas lui, mais le monde qui l'entoure", explique Michel Hazanavicius.
"(...) ce n'est pas un numéro 2, il y en a déjà eu 8 dans les années 60, et une bonne centaine de livres", déclare le réalisateur Michel Hazanavicius. "Je veux dire par là qu'OSS est évidemment un personnage qui se prête à la série. C'est un espion, et par conséquent chaque mission représente une nouvelle aventure. C'est pourquoi on ne peut pas vraiment parler d'une suite, mais plutôt d'une nouvelle aventure."
OSS 117 : Rio ne répond plus est le quatrième long métrage réalisé par Michel Hazanavicius, et le deuxième (d'affilée qui plus est) dans lequel il dirige Jean Dujardin.
Si OSS 117 : Rio ne répond plus marque la deuxième aventure cinématographique de l'espion français sous les traits de Jean Dujardin, c'est en tout la neuvième fois que le personnage crée par Jean Bruce évolue sur grand écran.