Qui n'a pas succombé à l'envoutement bucolique de cette scène champêtre : dans le silence d'une forêt de fleurs mauves, une jeune fille lit une lettre d'amour signée KEATS dans le secret d'une nature embaumante.
Jane CAMPION dessine à l'aide de sa caméra les vibrations de la passion romantique absolue; l'amour se vit dans la discrétion, les silences, les effleurements.
Cette poésie filmée se lit comme l'expression de tous les sens, alors tentez l'expérience sensorielle en vous laissant emporter par cette inoubliable fresque sentimentale.
Ce film est d'une remarquable intensité.. tout en légerté, simple et malgré un rythme lent, nous nous laissons portés par la richesse et la beauté des dialogues, les hauts et les bas de ce couple si fragile et à tout moment près à éclater.. Les acteurs sont d'un bon niveau et dégagent beaucoup d'émotions, les décors sont aussi particulièrement bien faits et à l'image de ce début XIXème siècle en Angleterre. Domage que la fin soit si prévisible même si elle reste forte intense.
Je dirai que c'est plutôt un bon film, certains passages ne sont pas forcément des plus intéressant, mais d'autres sont magnifiques, c'est à l'eau de rose tout ce que tu veux, mais moi ça m'a touché, le début ça ne m'intéressait pas trop, puis lorsque la liaison commence à apparaitre, les personnages s'approfondir, la beauté envahir l'écran, les plans en extérieurs sont magnifiques… Tout comme la scène des papillons… C'est une histoire d'amour simple qui fonctionne parfaitement…
Portrait de femme, Holy smoke, In the cut : les trois (bons) films de Jane Campion qui ont suivi sa Palme d'or à Cannes n'atteignaient cependant pas les sommets de La leçon de piano. Avec Bright star, la réalisatrice revient au zénith de son cinéma, du cousu main avec la délicatesse, la précision et la justesse qu'on lui connait. Belle histoire, certes, que celle de l'amour pur de Keats et de sa voisine, mais qui ne serait rien, ou presque, sans la transcendance de la mise en scène. Fluide, maîtrisant les ellipses avec brio, sensible au paysage intérieur (de ses personnages, les seconds rôles n'en sont pas) et extérieur (le passage des saisons), capable de montrer de la beauté (papillons voletant dans une pièce, rideau gonflé par le vent...) sans faire d'esthétisme : la leçon d'une cinéaste au plus fort de sa maturité. Jane Campion tisse les liens d'un chaste amour comme son héroïne brode des fils de soi(e). La couturière et le poète, deux âmes unies pour un brève embellie, éphémère comme la vie d'un papillon.
PS : la traduction des poèmes de Keats, aussi talentueuse soit-elle, restitue mal leur musicalité anglaise. Pour preuve, le générique final, superbe, bercé par la lecture d'une de ses odes.
Lumineux , le plus beau film de Cannes 2009 avec Etreintes Brisées tout les deux curieusement oublier du palmarès au profits de films laids et sans âmes ????.Des acteurs formidables .
un merveilleux film d'une rare sensibilité, Jane évoque superbement la relation si forte et si chaste tout à la fois de Keats et de Fanny Brawne. le film est aussi servi par des jeunes acteurs très impliqués dans leurs personnages respectifs et qui sont tout simplement époustouflant de sincérité dans leurs rôles.
Ce film est un vibrant hommage à John Keats et sa poésie. Je redoutais la mise à l'écran de la poésie de Keats, et je dois avouer que le résultat dépasse toutes mes espérances. Les acteurs sont brillants, touchants, les images sont d'une rare beauté (aucun plan n'est laissé au hasard), et la poésie de Keats vient sublimer le tout. Un chef-d'oeuvre, un film d'une rare intensité émotionnelle, un film qui possède une âme véritable. Un conseil, allez le voir en VO, car la poésie de John Keats est bien plus touchante dans sa langue d'origine. Cependant, si vous n'accrochez pas réellement à la poésie, je vous conseille de faire demi-tour, car sans la poésie, il reste en effet un beau film un peu long et sans âme. Mais personnellement, je pense que ce film est exceptionnel.
Un magnifique film d'une très grande finesse! Tout est ici dans le détail. J'apprécie beaucoup que le film vous amène dans l'émotion sans jamais vous forcer la main en en rajoutant des tonnes. La photographie est très belle ainsi que la musique. Moi qui ne suis pas du tout amatrice de poésie, j'ai été emportée par la beauté du language. Et sous un apparent classicisme, le film est en fait très moderne. Ne pas y aller en se mettant "La leçon de Piano" dans la tete, ce serait se fermer des horizons avant de voir le film (meme si j'aime les deux films). Un des plus beaux films de Jane Campion!
Tout à fait d'accord avec ''yoshi_its_me'' ce film est sublime. Je suis une grande amatrice du genre et je n'ai pas été déçue. J'ai été envouté par le jeu des acteurs, les décors, les costumes, par cette histoire magnifiquement triste et poétique...
Il convient tout d'abord de remercier la personne en charge des costumes pour ces choix qui participent à rendre le film intéressant via un angle inattendu: la puissance comique. Au delà, c'est poésie romantique et histoire d'amour plus proche de l'eau de rose que du whisky. La mise en scène est extrêmement sage, le film traine bien trop en longueur, pour finalement bien peu de choses. Une glorification un peu stérile des élans amoureux? Sans doute.
Comment le décrire? Je n'ai jamas été douée pour m'exprimer avec des grandes envolées lyriques, des mots compliqués et tout ça.. Mais je sais une chose, c'est que les larmes étaient là, aux bord des yeux prètes a couler.. J'ai du mal à comprendre les critiques données jusque là, quoique je les respecte.. Pour moi, il s'agit justement d'un amour incroyable car paradoxal.. Intense, mais vécu avec une certaine pudeur, une certaine retenue, car on se doit de respecter les moeurs de l'époque.. Leur amour est intense, mais en même temps innocent, pur.. Ce film est un petit bijoux. Jane Campion est championne dans l'art de la caméra, tous ces instants, comme hors du temps.. C'est un enchaînement de prises de vues toutes plus belles les unes que les autres.. Un mélange de calme et d'intensité.. Les acteurs jouent à merveille, le scenario est parfait, entre amour beau, bon, violent, dur, triste, destructeur.. C'est sublime.
Moi qui n'ai pas dans ma culture de rayon "romantisme anglais", la joliesse du tout m'a profondément barbée. Et la contemplation des 1001 tenues de l'héroïne (lins savamment froissés, gazes vaporeuses, dentelles exquises, soies délicatement moirées et autres laines mousseuses) si elle m'a empêchée de piquer du nez, m'a également empêchée d'avoir la moindre empathie pour l'héroïne. Biopic à réserver aux amateurs du genre.
Jane Campion, en France, fait partie de ces cinéastes adulés sans discussion, par automatisme. Qu'à cela ne tienne, la néo-zélandaise aligne les succès mais avant tout les drames intenses et documentés, engagés. Elle peut également se targuer de cet propension à la droiture qui ressort littéralement dans Bright Star, ou la biographie du poète romantique anglais John Keats, consacré après sa mort. Jane Campion signe ici une romance en costumes magnifiquement photographiée et mue d'une sobriété exigeante, jamais prise en défaut.