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inspecteur morvandieu
36 abonnés
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1,5
Publiée le 11 février 2024
Dans un château de la Forêt-Noire, quelques personnages séjournent au chevet d'un vieil original sur le point de mourir. Ce qui ferait l'affaire de ses deux neveux (JC Brialy et Claude RIch) dans l'attente avide de l'héritage. Au-delà de l'intrigue criminelle qui se profile, car la mort du vieillard ne semble pas naturelle, Julien Duvivier met en place un univers sombre, une ambiance délétère qui fustigent le comportement médiocre, cupide des deux frères, en même temps qu'ils intoduisent l'idée de sorcellerie et de malédiction. Aux confins du cinéma fantastique, dans un décor comme il se doit ténébreux et inquiétant, Duvivier aligne les clichés. Déjà peu original et tissé de fils blanc, le sujet se donne des airs graves et mystérieux, plus artificiels qu'inspirés. A l'image d'Edith Scob, angoissée et maladive comme chez Franju. Malgré l'apport de modernité des jeunes premiers Rich Et Brialy, le film supporte une florilège de conventions, esthétiques et dramatiques, et développe un suspens frelaté entretenu par quelques rebondissemnents factices. Maladroit et impersonnel.
« La chambre ardente » adapté du roman de John Dickson Carr se résume majoritairement à un numéro technique du réalisateur. Précis, souvent juste, le film se déroule avec suffisamment de tension pour captiver le spectateur jusqu’au bout. Enfin, presque, car la scène de la fin est mal scriptée et Brialy y est peu crédible face à un Piéplu génial. A l’exception de la médiocre prestation de Walter Giller, le casting porte le film, dominé par Perette Pradier, Claude Piéplu et Claude Rich (il a toujours joué à merveille le snobinard insupportable). Le bal des funérailles nous rappelle toutefois quel film aurait pu faire le grand Duvivier, dont le génie s’exprime dans cette scène seulement, comme pour mieux mettre en évidence le reste, digne d’un Henri Decoin ou d’un Edouard Molinaro (l’humour en moins). Bien fait, mais peu inspiré, massacré à sa sortie par les Cahiers et la nouvelle vague, le film vaut quand même plus que ça.
Adapter du roman policier de Dickson Carr, "La Chambre Ardente" est un long-métrage de Julien Duvivier qui se visionne avec un certain intérêt. Notamment parce que la mise en scène possède une atmosphère assez mystérieuse, la photographie en noir et blanc est d'une réelle beauté, l'interprétation du casting est en règle générale satisfaisante et il y a également une bonne dose d'humour. Dommage, ceci-dit que cette histoire sur fond de sorcellerie manque de rebondissements, car ce film policier aurait pût être amener à devenir un classique du genre.
Film tardif de Julien Duvivier, La chambre ardente nous plonge dans une atmosphère mystérieuse et angoissante, à la lisière du fantastique et du policier. Adapté d'un roman de John Dickson Carr, le long-métrage qui n'est pas sans humour bénéficie d'une belle distribution et d'une mise en scène à la fois solide et onirique. Drôle, surprenant et inquiétant.
"La chambre ardente" (1962) France 3 le 069.02.2017
On pourrait craindre que ce vieux film ne soit plus au goût du jour ! Il n'en est rien et le réalisateur, Julien Duvivier, lillois de naissance, a su évoluer avec le cinéma et le faire évoluer puisqu'il fit même des films muets ! Celui-ci, (parlant) a été tourné en noir et blanc . Manque de budget ? Ou volonté d'ajouter au côté dramatique de l'intrigue ? J'avoue avoir été séduit par nombre des oeuvres de Duvivier, et ce film m'a captivé du début à la fin malgré son âge (1962). Tout est réussi : photo, ambiance, casting... Et Duvivier s'y est complètement investi comme à son habitude (scénario, co-producteur...) Distribution hors-pair avec des acteurs pour la plupart disparus ! Sauf l'autrichienne Nadja Tiller (l'infirmière) âgée aujourd'hui (2017) de 87 ans. Ce polar est bien meilleur que beaucoup de nos séries contemporaines à la chaîne et sans ambition, que TF1-USA ou que le service public nous infligent genre "Meurtres à" ou "Crimes à" ou "la stagiaire" ou tant d'autres navets ! C'est dans les vieux pots.... Si vous êtes passés à côté de cette diffusion en raison de son heure très (trop) tardive, ne ratez pas la prochaine ! willycopresto
Après avoir visionné Voici venu le temps des assassins, cette Chambre Ardente de Julien Duvivier m'a paru assez fade, peut-être tout simplement parce que cette intrigue basée sur d'anciennes histoires empoisonnement et de sorcellerie ne m'a pas emballé plus que ça. Pourtant le film commence bien: une course poursuite en voiture, une Porsche contre une Alfa si je ne me trompe pas, un C. Rich extraverti contre un Walter Giller moins tapageur. Ensuite vient la présentation du château et des autres personnages, Brialy en tête et tous les autres rôles, qui sont tous très forts et bien écrits. Mais ensuite j'ai moins accroché à l'histoire ou se mêlent Histoire, magie et sorcellerie, meurtre et intrigues amoureuses bien que ce film soitun vrai film policier, avec son lot d'intrigues en tout genre.
Comme souvent chez Julien Duvivier, on a droit à quelques séquences menées de main de maître, le réalisateur de « Pépé le Moko » étant un sacré technicien lorsqu'il le souhaitait. De plus, quand celles-ci sont au service d'une intrigue policière doublée d'éléments fantastiques et de sorcellerie, notre attention n'en est que plus grande, tout comme notre plaisir. Car si certains aspects s'éclairent en milieu de parcours, ce n'est pas le cas pour tout, le mystère étant d'ailleurs présent jusqu'au dernier plan. C'est peut-être ce qu'on peut reprocher à « La Chambre ardente » : si laisser planer le doute est une qualité, le faire presque systématiquement dessert légèrement le propos, d'autant que les explications finales n'ont finalement rien d'incroyable. Reste cette dimension fantastique plutôt bien rendue, le tout peuplé parfois de personnages intrigants et séduisants, malgré une interprétation résolument inégale. Cela va ainsi du génial (Claude Piéplu) au plutôt bien (Edith Scob, Perrette Pradier, Claude Rich, Antoine Balpêtré) en passant par le moyen (Jean-Claude Brialy, Nadja Tiller) jusqu'au pas terrible (Walter Giller). Bref, du très bon et du légèrement plus faible (décidément, cette fin bizarroïde a du mal à passer) dans cette adaptation de John Dickson Carr par ailleurs plutôt réussi.
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3,0
Publiée le 26 juillet 2013
Dans les annèes 60, Julien Duvivier, qui, depuis ses dèbuts dans le rèalisme poètique, avait poursuivi presque sans interruption une brillante carrière internationale en Italie, en Allemagne et aux Etats-Unis, donne encore quelques oeuvres intèressantes qui tèmoignent de son incontestable talent et qui sont presque toute apparentèes au cinèma policier...mais le succès ne fut malheureusement plus au rendez-vous! Ainsi, "La chambre ardente", d'après l'excellent roman de John Dikson Carr, est une mystèrieuse affaire d'empoisonnement perpètrè par une descendante de la marquise de Brinvilliers, cèlèbre criminelle du XVIIe siècle! Jean-Claude Brialy, Claude Rich, Edith Scob...autant dire qu'il y a du beau monde dans cette "Chambre ardente". Le film est souvent captivant (la scène marquante de l’enterrement), tant par l'intrigue, que par le jeu des acteurs, les meilleurs du moment pourrait-on dire! Un Duvivier à (re)dècouvrir...
Une histoire de crime dans un vieux château. Un vieux monsieur est assassiné, ses neveux se soupçonnent d'avoir participer à son assassinat, ainsi que d'autres personnes vivant dans le château. Se mêlent à cela des intrigues liées à la magie et à l'envoûtement. La fin dénouera bien des choses, mais on reste dans l'incertitude... Belle réussite de Duvivier dans le genre thriller à la française. La réalisation est très étudiée, avec une mise en scène recherchée dans des décors très originaux : château, pièces du château, vieux village de province, extérieurs (faiblesse lors de doublage de conduite auto). En plus, une séquence extraordinaire : un enterrement avec obligation de danser autour du cercueil, et une conduite au caveau sur une musique de parade. Le suspens est bien mené, les acteurs sont bons, le rythme n'est pas très rapide mais ce n'est pas trop gênant. Bon spectacle dans l'ensemble et qui n'a pas trop vieilli.
Un Duvivier qui n'avait pas perdu la main, une construction impeccable, Brialy et Rich jouent très bien et en plus sont moins énervant qu'à l'habitude, seul la fin reste un peu décevante tout de même.
Drame gothique à propos d'une chambre visiblement convoitée; fait à une époque ou le respect et la considération pour le motif & la fonction de l'histoire etaient soigneusement suivis - donnant d'ailleurs lieu à des dialogues bien ciselés, de superbes scènes dont une d'empoisonnement mémorable -, et c'est vrai qu'il est formidable de revoir un J-C Brialy époustouflant de préciosité.
Photo expressioniste du plus bel effet, acteurs au top (Brialy-Rich, wow), ambiance fantasmagorique qui joue à plein... dommage que l'intrigue soit aussi trépidante qu'un épisode du Club des Cinq. Un Duvivier très sympa néanmoins.