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Un visiteur
5,0
Publiée le 2 mars 2008
Superbe film d'Ang Lee. L'émotion qui se dégage du film est poignante et touchante. L'image est magnifique, tout comme l'interprétation et la mise en scène. La longueur du film n'est pas un handicap, car elle permet de s'intéresser davantage aux personnages. Les sentiments se mélangent au devoir (comme dans "Black book" de Verhoeven) pour donner encore plus de force à cette histoire. Par ailleurs, la qualité de la reconstitution de Shanghai et Hong-Kong des années 40 est remarquable.
Bravo ! Le film est long , pourtant on ne voit pas le temps passer. On pressent que l’histoire va mal se terminer et pourtant le suspens ne cesse de croître. C’est magnifiquement joué et mis en scène. L’ambiance générale, l’atmosphère de l’époque sont si bien rendues qu’on s’y croirait. Les personnages sont tout en complexité avec de nombreuses ambiguïtés morales et sentimentales. Même le plus pourri d’entre eux ne peut blinder totalement son cœur et, lui aussi, souffrira d’avoir aimé. Quant aux résistants, même si leurs convictions sont pures, ils n’hésitent pas à imposer à certains de leurs agents des sacrifices excessifs au nom de la défense de la patrie et aussi pour satisfaire leur vengeance personnelle. Nul n’est parfaitement blanc ou noir, et tous souffrent terriblement. On en sort tout bouleversé, vidé par tant d'émotions.
Des résultats mitigés pour ce film contenant une sorte de glorification du viol un brin complaisante , et puis doublé de longueurs inconstantes ; mais la peinture de la chine des années 40 pris dans cette guerre larvée jointe à une description du rare efface le tout; quand ce n’est pas les scènes définitivement crues ainsi que ,par exemple; cette peinture de cette maison à « geishas « de seconde sinon troisième catégorie - Jamais vue - & enfin de cette fameuse ville à 2 vitesses pleine de cette fameuse bourgeoisie de tout temps non-résistante ne respectant que l’argent et si engoncée dans ses habitudes .
Superbe reconstitution de Shangaï des années 40, on se régale des intérieurs d'acajou et des vieilles berlines qui circulent dans des rues semie-desertes de la ville assiègée. En deux partie, ce film commence avec un groupe d'étudiants qui essaie d'approcher le chef de la police pour le supprimer. Ce sont des débutants, et cela se voit. On les retrouve ensuite beaucoup mieux organisés quelques années plus tard avec le même projet. De la même manière, le film de Ang Lee se construit. Partant du groupe, on se focalise ensuite vers deux personnages. La caméra se fait plus proche, la "sensualité capiteuse" des scènes nous plonge dans la psychologie trouble de ce chef de la police et de cette espionne. Les sentiments sont ambivalents, les personnalités, doubles. Le coeur s'accélère et le rythme aussi. Mais tout cela reste au niveau du récit. C'est esthétisant, c'est bien fait, mais je n'ai pas été soulevé par cette histoire d'amour (qui ne devrait pas en être une!) torride, par ailleurs. Cette histoire, qui se passe sur plusieurs années, avec un long flash back, m'a un peu essouflé à la longue. C'est beau, c'est lent. C'est trop, malheureusement!!
Superbe fil de Ang Lee qui cette fois à la différence de Brockback mountaine joue avec des émotions plus sombres et plus ambiguies. La durée du film (2H40 env.) n'est pas un handicap, il nous permet d'aller au plus profond des sentiments des personnages principaux. L'interprétation de Tang Wei est génial. Tout comme l'interprétation des autres acteurs. Cependant ce volet de Ang Lee est celui que j'ai le moins apprécié après avoir déjà vu Le secret de Brokeback Mountain et Tigre & Dragon (que j'ai trouvé sublime). Une raison peut être à cela est que par moment on se lasse de le regarder. Malgré cela c'est un film qui nous donne beaucoup d'émotion.
Dommage que le scénario ne soit pas crédible, surtout la seconde partie et encore plus la fin. C'en est presque grotesque. Un peu trop d'érotisme limite pornographie qui n'apporte rien au récit (une belle photographie malgré tout de ces scènes). Le reste y était pour en faire sinon un excellent film. Mérite malgré tout d'être vu pour les deux acteurs principaux et la superbe reconstitution qui en fait un beau spectacle.
Très beau film: esthétique, soigné, décors impeccables, costumes superbes. On regrettera juste les plans séquences sur l'anatomie des acteurs, un peu longs, et un dénouement un peu convenu. Dans la lignée de "In the mood for love". A voir
Pas mal mais ça se termine à la Ang Lee, avec un sentiment de déjà vu (le trouble passionnel), une fin dramatique un brin trop sentimentale, sans grande surprise. On y trouve un étonnante scène de bataille (mise à mort cruelle) et une assez violente scène de domination érotique (filmée soft). Dans l'ensemble, c'est une réalisation léchée, très (trop) esthétique, qui offre de belles images. Malgré une thématique intéressante avec le questionnement sur l'identité, le traitement reste classieux. Plutôt longuet.
Comme chacun le sait, l'homme est avant tout dirigé par sa queue. C'est le nerf de la guerre et aussi le nerf de ce nouveau joyau de Ang Lee. Celui-ci est magnifiquement porté par la jolie Tang Wei qui est une belle découverte ainsi que par Tony Leung Chiu Wai qui baise comme une bête avec cette partenaire bien chaude. Ce n'est pas le seul intérêt de cette oeuvre (pour le spectateur coquin s'entend) qui est aussi à la fois un beau film d'époque et une histoire brillament mise en scène par le réalisateur taïwanais. On s'attache en effet avec beaucoup de passion à cette Mata Hari chinoise amoureuse de Cary Grant et qui nous initie aux joies du mahjong. D'ailleurs, c'est quand elle veut pour jouer avec moi. Même sans les atouts.
Après avoir démystifié l'image du cow-boy dans le sublime Le Secret de Brokeback Mountain (2006), Ang Lee change de registre en s'intéressant à la Chine des années 40 lorsqu'elle était occupée par le Japon. Mais il s'intéresse plus particulièrement sur le destin d'une jeune femme, une étudiante, chargée de s'immiscer dans la vie d'un chef de la collaboration afin de l'éliminer. Le film aborde différents thèmes tous très différents les uns des autres, comme l'engagement politique, l'identité individuelle, les conventions sociales, la sexualité, ... . Ang Lee n'a pas cherché à faire simple avec Lust , Caution qui aligne fièrement 2h40 au compteur et pas moins de trois scènes de sexe particulièrement explicites (une première dans un film Chinois). Une très belle réalisation, accompagnée par des images et des couleurs splendides, bien qu'il y ait tout de même quelques longueurs (inévitable vu le sujet et la durée du film), cependant, on reste très facilement à travers cette histoire qui allie l'espionnage, la filature, l'amour, la haine et plus encore. Les acteurs au charisme et à l'interprétation remarquable, notamment Tony Leung & Tang Wei, les deux acteurs principaux. A noter aussi qu'Ang Lee a une fois de plus obtenu le Lion d'Or lors de la 64ème Mostra de Venise en 2007. Il l'avait déjà obtenu en 2005 pour Brokeback Mountain.
film assez lent... en plus j'avais lu une critique disant que c'ètait un film très romantique... PAS DU TOUT, la plupart du film montre des scènes de sexe très détaillées et parfois violentes.. je ne vous recommande pas ce film.
Ang Lee confirme avec « Lust, caution » son obsession pour les personnalités doubles cachant leur vrai désir. Hulk, les cow-boys ou le jeune marié gays, le père cuisinier sont autant de personnages doubles, qui dissimulent leurs sentiments et les laissent peu filtrer. Même chose ici avec cette espionne qui séduit un haut fonctionnaire traître en son pays. L’inconvénient cette fois ci c’est que la première longue partie du film est ratée avec l’initiation de la jeune fille et son pseudo amour glacé avec un cliché de résistant romantique. Il faut attendre 1h30 pour arriver aux scènes de sexe, véritablement combats de dupes et de plaisirs inattendus où l’on retrouve enfin le grand metteur en scène qu’est Lee. Les magnifiques scènes de trahison de la jeune fille et la mort des résistants confirme que plus le film progresse, plus il se bonifie. Voilà un film bancal donc, convenu lors de sa première moitié, passionnant ensuite.
Ce n’est pas anodin si Ang Lee introduit «Se, jie» (Chine, 2008) par un jeu. Le jeu et ses limites font toute l’affaire du film. Le retour du cinéaste dans son pays d’origine, la Chine, nourrit à la fois son œuvre d’une intrigue chinoise tout en conservant un style américain. Du style etats-unien, il y a cette cadence maîtrisée du montage. A l’amour secret et authentique de «Brokeback Mountain» (USA, 2006), Lee substitue un amour violent et artificiel. De l’intrigue chinoise il y a ce choix de cadrer son récit dans l’occupation de la Chine par le Japon dans les années 1940. De jeunes étudiants gorgés d’idéaux décident, suite à une représentation théâtrale, de mener une résistance contre les collaborateurs chinois. Le jeu du théâtre se transforme en jeu de la guerre. Le film, plus que de relater une période sombre de l’occupation de la Chine, questionne la place du jeu dans la vie et aplatit une perspective de la mimésis en apposant le jeu dans l’artifice même du cinéma. Le jeu de l’art, souvent directement inefficace, se confronte là à la plus dangereuse des concrétudes : la politique. Dans «Se, jie», l’art/le jeu n’est pas l’objet d’un divertissement, ni même un plaisir esthétique mais bien le véhicule d’une Idée. Ainsi lors de la scène de la représentation, un des personnages de la pièce honore la Chine, embrasant toute la salle qui se lève et clame avec lui la liberté nationale. Le jeu se fragilise dans le rapport de Wong avec M. Lee. La relation qu’entretient la jeune résistante infiltrée avec le meurtrier s’enlise dans l’amour et la luxure avant que de tomber dans la trahison, ces trois mots composant le sous-titre français du film. Les entrelacements érotiques traduisent la communion des deux, la réunification d’une Chine arrachée par le Japon. Mais l’union n’est toujours qu’un prétexte, elle est une règle à part entière de l’espionnage menée par Wong. La tension de chaque instant rend le jeu de l’infiltration plus palpable au fil du film.