Avis : 7h58 ce samedi-là - Page 9

2 frères décident de cambrioler la bijouterie de leur parent … Et 7H58 ce samedi là, se situe entre le drame familial et le thriller même si on sait dès le début que les choses vont plutôt mal se terminer. Même si le procédé a un air de déjà vu, l’originalité de ce film repose sur un agencement de flash back qui forme en quelque sorte un puzzle où l’ajout de chaque nouvelle pièce fait découvrir l’histoire sous un autre angle. Car chaque instant est vu à travers chaque personnage par des retours en arrière, des répétitions de scènes mais vues autrement. Même si le montage global est assez habile pour susciter l’intérêt, le film perd rapidement de sa virtuosité dans sa construction et s’atrophie en même temps que la cellule familiale s’écroule. Aussi, l’histoire n’arrive jamais à émouvoir car les raisons qui ont poussé les 2 frères à commettre le diable même si on les comprend sont traitées plutôt superficiellement et la psychologie des personnages manque de profondeur. Finalement, le film est comme la fin c’ad décevant.

Sidney Lumet signe ici un film parfaitement maîtrisé, récit d'une descente aux enfers à la fois très évitable et pourtant ineluctable. Il nous montre deux frères faire une série de choix chaque fois plus stupides, engrenage qui les enfonce dans une situation de plus en plus désespérée. La force du film, c'est que, bien que stupides, leur choix nous semblent les seuls possibles, comme une sorte de destinée qui s'acharne sur deux malheureux losers, sur une famille qui s'entredéchire inexorablement. Le film est sombre, sinistre et par moments presque ironique tant le sort s'acharne sur les malheureux personnages. La réalisation est magistrale, notamment dans la gestion de la narration, et les acteurs convaincants. Philip Seymour Hoffman est absolument éblouissant en salopard aux pieds d'argile. On regrettera tout de même que le film soit un peu trop long. De plus la musique est omniprésente et finalement assez pénible. On aurait gagné en puissance si Sydney Lumet nous avait ménagé quelques silences lourds et pesants, sobres et tragiques.

Sans doute pas le meilleur Lumet mais ca reste tres correct notamment grâce aux excellents numéros d'acteurs qui donne vie a ce thriller bien ficelé a défaut d'être vraiment original.Le rythme général est souvent ,a l'image de la BO ,loin d'être trépidant mais la solide mise en scène de l'expérimenté réalisateur ainsi que le savant montage en flashback permettent d'apprécier les moindres ressort dramatiques de ce braquage "familial" qui tourne mal.Au delà de l'aspect purement thriller ,le cinéaste s'attache a décortiquer ,par touches successives ,le quotidien de ces 2 frères dont la cupidité ,par ricochet ,va engendrer le pire des drames ,les liens familiaux ,amicaux ou amoureux qui unissent les différents personnages représente le cœur du film.Hoffman se montre génial dans la peau de l'ainé manipulateur ,Hawke exprime avec talent la fragilité de son perso tandis que Finney campe un pere des + efficace ,dommage que les rôles féminins soit minimisés a l'extrême .

Un film intelligent, qui décrit des relations humaines complexes au sein d'une famille, dont l'existence est bouleversée par deux de ses fils...

Un film trés sombre,avec un trés bon scénarios et de trés bon acteurs.

Ca alors si je m'attendais à une telle claque ! Quel beau travail de Sidney Lumet qui a au passage 83 ans ! On avale ces 1h56 avec un immense plaisir. Un scénario unique avec les flash back qui intensifient le déroulement de l'histoire, des acteurs à couper le souffle (Hoffman notamment dans le rôle de Andy), une musique sublime,... bref l'éloge peut continuer. Je vous conseille tout de même de le voir en VO, j'ai pu voir quelques extraits en VF et c'est pas top. Voila moi je dis respect Mr Lumet pour cette tragédie familiale de haut niveau.

Un thriller correct, bénéficiant d'un bon casting et qui retient l'attention par son propos et sa mise en scène originale. J'ai pourtant hésité à ne mettre que 2 étoiles, car si l'idée (le braquage de la bijouterie des parents) était bonne, le film ne la développe pas suffisamment sur le plan psychologie des personnages; les rapports père-fils notamment reste vagues, et les quelques scènes qui y font allusion sont loin d'être claires et précises. Donc, malgré son propos et la cohérence scénaristique quasi-impeccable, le film manque d'âme, et ne parvient pas à nous faire réfléchir sur les rapports familiaux. On a l'impression de voir relaté un fait divers, sans approfondissement. Vraiment dommage, il ne manquait que cela pour faire un excellent film, d'autant que les acteurs principaux sont brillants.

Un excellent film, au scénario original et au déroulement inattendu! De très bons acteurs, des idées originales, du suspens, des émotions... L'action n'est pas omniprésente mais les personnages suffisent à eux seuls pour qu'on ne s'ennuie pas une minute! Un bon film, à tout point de vue. A voir!!!

Sidney Lumet poursuit sa carrière de réalisateur, du haut de ses 83 ans. Après plusieurs réussites telles que Serpico (1973) & Un après-midi de chien (1976) ou quelque déception comme Jugez-moi coupable (2006), cette fois-ci, il séduit, étonne et réjouit avec son drame « labyrinthique ».
Tout commence par un braquage dans une petite bijouterie familiale, à 7h58 ce samedi-là. Un coup orchestré par deux frères, qui devant faire face à de lourdes dettes, décident de braquer le commerce de leurs parents. Seulement, cela ne se passe pas aussi bien que prévu !
Avec une mise en scène en mode « flash back » ou « en va et vient dans le temps », le réalisateur nous dévoile l’envers du décor, pose les bases de son travail dès le début, en nous dévoilant l’avant, pendant et après le braquage, vu sous différents angles, puisque nous le voyons par le biais des différents protagonistes qui composent ce film. On découvre alors, au fur et à mesure que le dénouement se dévoile : les problèmes et frustrations des personnages principaux. Un scénario futé et surtout, un casting très bien choisit où se confrontent les épatant : Albert Finney, Philip Seymour Hoffman & Ethan Hawke.

Le vétéran Sidney Lumet signe un drame policier et familial d'une maîtrise parfaite. A la fois classique et moderne dans sa forme (le jeu brillant sur le montage), le film surpasse de loin les dernières réussites du genre et a des accents de tragédie grecque. Un sommet !

Le grand Sidney Lumet confirme son retour en forme entrevu avec "Jugez moi coupable" en signant tout simplement un de ses meilleurs films. S'éloignant de la case "police/judiciaire", "7h58" ( titre nettement moins bon que l'original) est une vraie tragédie où 2 frères vont détruire leur propre famille en essayant de s'en sortir, il s'en suivra une fuite en avant aussi terrible que fatale pour un film d'un pessimisme rare . Lumet ose même la narration éclatée mais absolument pas pour faire de l'esbroufe visuelle mais pour renforcer la puissance de son récit ce qu'il réussit parfaitement enchainant même les plans séquences valorisant ses personnages et faisant ressortir tout le côté tragique . Il faut aussi souligner les grandes performances des acteurs. Seymour Hoffman, Hawke, Finney sont magistraux et se montre à la hauteur de Lumet ce qui n'est vraiment pas rien.

Il est frappant de constater le clivage entre la génération des Scorsese, Lumet et la génération actuelle ou les scénarios ne sauraient plus prendre la même tournure. Lumet a toujours fait des films d'hommes (sauf un) et ça continue dans ce film traitant d'un réglement de comptes père-fils. Le procédé consistant à fragmenter en journées et en personnages un événement dramatique est agaçant mais également très efficace pour nous amener petit à petit à comprendre les ressorts du drame. Philip Seymour Hoffman est comme à son habitude excellent quoique peut-être un chouïa too much. Ethan Hawk est aussi très bon dans son rôle de frère qui ne fait pas le poids. Derrière un braquage c'est tout autre chose qui se joue. Et ça marche terriblement bien.

Un braquage tourne mal et c'est la vie d'une famille toute entière qui est bouleversée. Avec "7h58 ce samedi-là", Sidney Lumet, du haut de ses 83 ans, nous offre l'un des meilleurs polars de ces dernières années. Un polar noir qui ne nous lache pas une minute. Un polar familiale, pour Nanette et Charles (les parents), et Andy et Hank (les fils), il y aura un avant et un après, le braquage étant avant tout le pivot narratif du démembrement familiale. En effet, plus qu'une simple histoire de braquage qui tourne au vinaigre, ce film va détruire la vénérable institution qu'est la famille, transformant l'oeuvre en tragédie grecque. Dans sa forme, le film a un côté un peu désuet,le procédé (redondant) utilisé pour lancer les flash-backs ou l'utilisation du zoom par exemple,et pourra peut être en rebuter certains. Quant au titre français, il n'a plus rien à voir avec l'original "Before the devil knows you're dead" (avant que le diable n'apprenne ta mort), provenant d'un voeu irlandais et certainement plus inquiétant et poétique que notre "pseudo" traduction. Enfin, saluons une interprétation magistrale d'acteurs bluffants, Phillip Seymour Hoffman (Décidemment génial) et Albert Finney en tête.

Encore un bon film de Sidney Lumet qui réussit à mettre en scène une histoire pleine d'intensité malgré le manque flagrant de rythme et d'action parfois. C'est bien orchestré, bien écrit et les différents flashbacks ne gênent en rien ce film. Mention spéciale à la magnifique Marisa Tomei qui est une nouvelle fois éblouissante!!

Je vois 2 défauts au film, un trop grands nombres de retours en arrière dans la première partie et une fin plutôt sèche. Sinon on retrouve l'esprit d'Un après-midi de chien, avec l'enchainement des catas et des personnages tourmentés, Seymour Hoffman notamment est incontournable dans le film. La deuxième partie est bien rythmée et la plus réussie.