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Julien D
1 197 abonnés
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4,0
Publiée le 15 novembre 2014
Alors que l’image de la famille a toujours été un symbole, dans la représentation qu’en fait le cinéma américain conservateur, de supports moraux et de cocon protecteur, la façon dont Sidnet Lumet se sert de la déconstruction familiale comme support à un thriller psychologique terriblement fataliste fait de son dernier film une œuvre d’un cynisme particulièrement anticonformiste. Alors que le cinéaste ne nous avait plus offert de bon film depuis une quinzaine d’années, il clôt sa carrière sur un long-métrage d’une noirceur étonnante mais aussi d’une charge émotionnelle bouleversante (accentuée d’ailleurs par le fait qu’il s’agisse également de l’un des derniers rôles dramatiques de l’irremplaçable Philip Seymour Hoffman). Grâce à son casting irréprochable, à sa mise parfaitement maitrisé qui exacerbe les sentiments des personnages face à leur propre autodestruction, et à une structure narrative qui réussit à jongler adroitement entre les points de vue et à déconstruire la chronologie des évènements pour mieux appuyer leurs causes et leurs conséquences, 7h58 ce samedi-là est un drame familial d’une efficacité redoutable mais surtout une image de l’humanité tout aussi inquiétante, où l’amour, qu’il soit charnel ou familial, n’est rien face à l’hypocrisie, le manque de responsabilité, la culpabilité dévorante et la soif de vengeance des Hommes.
Un grand Lumet, de Grands comédiens, une histoire simple portée par une dramaturgie dantesque...Une réalisation parfaite qui résonne en échos aux jeux des comédiens...On se délecte de ce film noir, tragédie familiale avant d'être un thriller...échec des choses de la vie...Résonnance des choix personnels...Lumet condense et nous parle de tout ça en à peine 2h. Bravo !!! La notion de film, prend ton son essort quand on nous offre un tel objet. Fin, simple, dense et intelligent...à voir et revoir...
Quelques années avant son décès survenu en 2011, le grand cinéaste Sidney Lumet (« 12 hommes en colère », « Serpico », « A bout de souffle » etc...) nous offre son testament cinématographique sous la forme d'un thriller noir passionnant et parfaitement maîtrisé. « 7h58, ce samedi là » raconte l'histoire d'un minable braquage de bijouterie qui tourne mal et dont les terribles conséquences vont faire « imploser » toute une famille de New-yorkais. Le scénario, particulièrement habile et bien écrit, parvient à nous faire suivre l'intrigue par les yeux des différents protagonistes sans qu'on perde le fil un seul instant. C'est d'ailleurs cette clarté et cette richesse dans l'écriture qui font de ce polar une œuvre intelligente et qui se démarque du lot. Ce diable de réalisateur n'a alors plus qu'à entretenir le suspense et la tension dramatique pour nous clouer au fauteuil pendant deux heures de pur divertissement. J'étais passé à côté de ce superbe film policier à sa sortie et je suis bien content d'avoir comblé mon retard aujourd'hui. Il serait toutefois injuste de ne pas signaler la qualité hors norme de la distribution emmenée par un Ethan Hawke étonnant dans un rôle difficile et ambiguë. On dit que les grands cinéastes ne meurent jamais et qu'ils continuent à vivre à travers leurs œuvres... Dans ce cas, il est évident que M. Lumet va encore peupler de nombreuses années nos écrans de télévision. Tant mieux !
Plongez dans l'univers du film (très) noir. Prenez une structure éclatée à la The Killing (Stanley Kubrick) et saupoudrez d'une histoire de famille pas piquée des vers, confiez le tout à un grand réalisateur octogénaire d'une insolente jeunesse, et vous obtiendrez la plus grande tragédie grecque qu'il nous ait été donnée de voir au cinéma depuis des lustres. Partir sur un tel coup de maître, je dis chapeau Mister Lumet !
Jouant sur les différences de point de vue, 7h58 ce samedi-là nous présente la même histoire au travers du regard de chacun de ses personnages. Le procédé est un peu grossier mais reste relativement efficace, aidé par une mise en scène soignée. Malheureusement, le dispositif a le désavantage de nous faire revivre les mêmes événements en boucle, créant une forme de lassitude. D'autant plus avec des personnages mal écrit malgré un jeu des acteurs impeccable
superbe.un film noir comme on en voit trés rarement.magistralement interprété avec un suspens de bout en bout. des retours en arriére qui nous font comprendre tout le film et la vie des personnages.un véritable chef d'oeuvre.
7h58 ce samedi là est un drame policier et familial a l'intensité d'une tragédie grecque, cela tiens a trois raisons, la maitrise narrative qui confine a la perfection, Lumet composant son film en flashback qui adopte tous successivement le point de vue des trois protagoniste creusant ainsi leurs émotions et les dilemmes moraux et affectifs qui les entrainent inexorablement vers leur désillusion, la maitrise formel l'ensemble étant filmé avec une précision qui achève d'enfermer les personnages dans l'engrenage infernal de la tragédie, et troisiéme point les acteurs Ethan Hawkes, Phillip Seymour Hoffman et Albert Finney qui livre tout trois probablement l'une des meilleurs performance de leur carrière donnant une fragilité et une humanité a ces personnages dont les actes sont pourtant terribles. Un trés grand film du cinéma américain.
Si on oublie deux secondes que maître Sidney Lumet est aux commandes, on se dit pendant toute le premier tiers de ce "samedi-là" qu’une intrigue policière tout ce qu’il y a de plus classique se profile à nous. Mais la patte du maître finit par se faire sentir à la longue, et d’un banal polar à la trame un peu machicotée à une belle histoire rondement menée. Au final, on s’est laissé surprendre par ce petit bijou de raffinement qui s’offre à nous sans crier gare et on en ressort ravi. Du très beau spectacle comme on en demanderait plus souvent.
Et si Sydney Lumet que l'on croyait depuis longtemps perdu aux oubliettes du cinéma ne signait pas ici tout simplement son meilleur film ? D'un incroyable modernité, donnant une leçon de cinéma aux plus aventuriers des jeunes réalisateurs américains, ce "7h58 ce matin-là" (dont on peut seulement regretter le titre en français) est tout simplement exceptionnel, par la force de son récit, la virtuosité de sa mise en scène, l'intelligence brillante de son scénario, sa forme kaléidoscopique maîtrisée comme peu savent le faire, et son interprétation sublimée qui donne à cette oeuvre les clés pour rentrer dans le panthéon des plus grands films de ce début du XXIe siècle. Pal mal pour un réalisateur, qui, il y a 40 ans, faisait sensation avec son "Serpico".
"7h58..." est un film étouffant, tant par son absence de point de vue moral sur une histoire d'une rare cruauté, que par le stress littéralement insoutenable qu'il installe chez le spectateur, incapable de prendre la moindre distance par rapport à un scénario questionnant ses propres rapports à la paternité, la famille, voire l'amour en général. Sans doute faut-il avoir atteint le crépuscule de sa vie pour savoir mettre toute son expérience (et Lumet a réalisé plusieurs chefs d'oeuvre, au sein d'une filmographie évidemment inégale, au service des Studios) pour peindre l'infinie laideur de l'âme humaine, une laideur irrécupérable, impardonnable, que l'on ne peut que tenter d'effacer par des crimes encore plus abominables. Comme le monumental Philip Seymour Hoffman l'est encore plus qu'à l'habitude, le spectateur ne peut sortir de cette épreuve en forme de thriller que moralement détruit, et ce n'est guère que la trop grande artificialité de sa narration éclatée qui aura pu susciter quelque réserve sur ce GRAND film.
Réalisateur hors-pair pour mettre à jour la véritable nature humaine à travers des histoires sordides, Sidney Lumet signe ici l'un de ses plus grands films mais aussi l'un de ses plus noirs. Deux frères décident de braquer la bijouterie familiale pour échapper au fisc pour l'un et régler ses dettes pour l'autre. Evidemment, tout ça va mal tourner et personne ne sera épargner. "7h58 ce samedi-là" est un film très sombre mais aussi brillantissime dans son montage. Accès autour de trois personnages (les deux frères braqueurs et le père), le film multiplie les flash-backs et les histoires qui s'entrelacent laissant au spectateur le soin de recoller les morceaux. Tentative brilante puisque le film ne permet pas au public de décrocher quelques instants sous peine de perdre des éléments cruciaux. Viennent ensuite les acteurs, tous prodigieux. Philip Seymour Hoffman semble toutefois au dessus-du lot, interprétant un personnage tortuté et imprévisible. Encore un chef d'oeuvre pour l'un des grands maîtres hollywoodiens à ceci près que "7h58 se samedi-là" ne ressemble en rien à ce que vous avez déjà pu voir : étonnant, déconcertant et surtout très pessimiste, ce film est le regard défaitiste d'un vieil homme sur la race humaine.
Sidney Lumet termine sa carrière en beauté avec ce joli thriller. Un scénario entraînant et bien construit, un jeu d'acteurs maîtrisé, une mélodie qui marque, tout est présent pour passer un très bon moment de cinéma avec "7h58 ce samedi-là". Un braquage particulier qui suscitera rapidement l'intérêt face à ce plan original et parfaitement crédible.
Sidney Lumet nous livre ici le summum de son Art. L'histoire est habilement menée, efficace jusqu'à la fin. Les deux acteurs principaux sont surprenant de sincérité mais cela n'a rien de surprenant puisqu'il ne s'agit pas moins de Ethan Hawke qui tronque son image de jeune premier pour celui du looser par excellence, et de Philip Seymour Hoffman qui fait sensation et touche en plein dans le mile à chaque fois. L'ambiance est quasi parfaite, elle nous enivre des pieds à la tête. On ressort de la projection essoufflé, vidé de toutes émotions. Le film est un véritable chef-d'oeuvre machiavélique. On regrettera uniquement de se surprendre à regarder sa montre à deux ou trois reprises. Before The Devil Knows You Are Dead n'en reste pas moins inoubliable.