J’aimerai bien savoir ce qui s’est passé dans la tête de Joel Schumacher pour aboutir à un tel fiasco : passe encore que B. Forever était mauvais, navrant etc., mais pourquoi… pourquoi B. & Robin est-il tout aussi incommensurablement désolant, si ce n’est plus ?! Pourquoi les interprétations sont-elles toujours aussi transparentes, si ce n’est hilarantes tant les dialogues sont à mourir de rire ? Pourquoi la mise en scène est-elle toujours aussi bancale ? Pourquoi le scénario est-il toujours aussi vide de sens, inintéressant ? Pourquoi… pourquoi a-t-on une fois encore l’impression de regarder un film parodique tenant du navet ? Et ce n’est pas tout, cette suite donne même l’impression d’un vulgaire copier-coller en terme de structuration du récit, tandis que l’on nous sert une première scène introductive et une ultime scène conclusive remaniées pour l’occasion, mais renvoyant directement à celles de B. Forever… pourquoi pas me direz-vous, mais le film, en sa qualité de mascarade de mauvais goût, rend la chose totalement bidonesque. Bref, au rang des différences notables, exit Jim Carrey et Tommy Lee Jones, et bienvenu à Uma Thurman et Arnold Schwarzenegger, alors que George Clooney remplace le pauvre Val Kilmer ; et il va sans dire que ce successeur (a priori) de luxe (encore que ce choix soit discutable) n’y va pas par quatre chemins en nous offrant une prestation (comme l’ensemble de celles de ses acolytes) affligeante. Un bon zéro pointé en somme, et ce sur la totalité du long-métrage, où aucune de ses caractéristiques propres à un divertissement hautement farfelu n’est appréciable ; à un tel point que même la BO, pourtant correct au bout du compte, fini par nous taper sur le système. Bref, B. & Robin, c’est surtout (et environ) : 10 répliques minables de Batgirl, 19 mots grognés et autres hurlements de Bane (prononcez Benne), 20 répliques calamiteuses de Poison Ivy, 20 répliques lamentables de Robin + un bonus de 10 plaintes agaçantes, 26 répliques désastreuses de Batman/Bruce Wayne et enfin… 35 jeux de mots sur le froid de la part de Mr Freeze ! Sans oublier un nombre conséquent de répliques de figurants tout aussi ahurissantes, merci J. Schumacher !