Voilà quelques années que Batman et Robin et voilà donc déjà une décennie que le film se retrouve dans la grande liste des films référencés comme un bide total, on sentait le coup venir à la suite de Batman Forever mais un tel résultat était à la limite de l’entendement, comment a-t-il été possible de pondre un tel film, Batman est ici démonté alors que Tim Burton avait réussi une mise en abime très bien faite. Mais après multiple visionnage, on s’aperçoit que dès les premières minutes le ton est donné, on reste dans l’univers de Batman Forever mais étant considérablement différent des deux premiers, ici humour et jeux de mots sont au rendez-vous, on a certes droit à une morale, comme tout bon film s’adressant à la famille (Batman Returns s’en éloignait un peu) où les valeurs telles que la confiance en l’autre mais aussi en soi, la famille... Sont en rendez-vous, mais cela ne dépasse en rien les films de Burton. Joel Schumacher qui n’est pas un grand réalisateur décide donc ici de redonner un nouveau souffle à cette franchise qui avait déjà connu des critiques cinglantes avec Batman Forever, sauf que là, on part dans des proportions que nous n’aurions pu imaginer. Les scénaristes essayent donc d’écrire une histoire qui vise plus de spectateur au dépits de la qualité de ce dernier, mais rejeter la faute sur l’intrigue serait faire abstraction du reste alors que le jeu des acteurs est assez pathétique, George Clooney qui affirmera plus tard avoir regretté jouer dans ce film est mauvais, Schwarzenegger ne correspond pas au rôle, on note tout fois que l’œuvre s’affiche mieux maitrisé et contrôler que le précédent opus, se moquant ouvertement des attaques auxquels les fans rattachant : film homosexuel, avec les statues et les costumes, le film grâce à quelques répliques bien croustillantes s’affichent avec beaucoup plus de dérision que les précédentes et bien que cela ne se voit pas du premier abord, est plus tourné vers le divertissement familial , où seul l’intrigue de Alfred se révèlera la seule intrigue dramatique, dont on s’accrochera tant bien que mal certains trouvant cela assez ennuyeux alors que d’autres trouveront que cela remontera le niveau.
Mais bon nombre de références présent dans le film montre très clairement que ce dernier opus se veut comme « un ovnis » face aux autres opus, comme le fait de retrouver le costume de Double-face dans les vestiaires d’Arkham, on apprécie aussi les situations très cocasses comme la vente aux enchères. Certaines scène sont assumés en tant que monuments de série Z : la course poursuite sur le bras d’une statue, les héros qui planent dans les airs... Par rapport à d’autres, comme la scène finale.
A noter que batgirl ne sert ici strictement à rien tant elle n’est pas nécessaire dans l’avancer de l’histoire si ce n’est l’intrigue d’Alfred.
Batman et Robin se veut donc dans la continuité de Batman Forever si ce n’est que l’acteur jouant Batman n’est pas le même, on a ainsi le droit à voir certes un formule maitrisée mais bourrée encore d’hésitation bien que moins présente que le précédent épisode. On est loin donc des films de Burton comptant des poèmes dépressifs, vibrant de sensibilités obscures car ici il est plus question d’humour, colorés (utilisation de fluorescent), bref privilégié le grand public pour se voir octroyer l’étiquette blockbuster, mais au dépit de se voir retirer l’émotion et le tripes qui vont avec. Les méchants sont certes moins hystériques que Mr Mystère ou encore Double face mais sont beaucoup moins construits mais sort quelques sentiments et émotions comme la tragédie concernant mr Freeze, après il est vrai qu’il faut aimer l’univers dans lequel ce nouveau volet est plongé, que ce soit de bruitage particulier ou d’utilisation de fluo, qui devient vite énervant.
George Clooney a rendu le personnage de Batman assez décontracte et blagueur comparé à ce qu’il était avant, Chris O’Donnell dont la seule trace qu’il a laissé de lui en tant qu’acteur est le personnage de Robin, est ici insupportable. A chaque fois qu’ils apparaissent, on se croirait revenu à l’époque d’Adam West (hommage ou pas ?) Arnold quant à lui joue la carte de la dérision assez prononcé, en y mettant le paquet à chacune de ses apparitions, pour ce qui est de l’autre interprétée par Uma Thurman, celle-ci est en roue libre et devient vite agaçante (n’évoquons même pas la prestation de Bane), pour ce qui est aussi des déductions là encore il faut s’accrocher tant on a l’impression qu’on nous prend pour des bleus et qu’il faut s’appeler Batman pour pouvoir être capable de sortir des déductions assez difficiles à trouver. A noter aussi que pour la première fois dans un Batman, on ne verra pas mourir de super méchant (est-ce la volonté de la production pour pouvoir affirmer que Batman et Robin est un film tout public ?) et enfin avec des acteurs comme cela et dans de bonnes dispositions, on aurait pu avoir un meilleur résultat..critique sur:cthiboy.blogs.allocine.fr