Un pamphlet raciste et vulgaire, des second rôles tellement caricaturaux qu'on ne rentre jamais dans le film, des dialogues insensés entre les deux membres du couple, un scénario vain, l'impression de mâcher une guimauve trempée dans de la soude; c'est tout ce à quoi vous échapperez en ne perdant pas 1h30 de votre vie (et en soignant vos nerfs si vous pensez comme moi que nos concitoyens ne se résument pas à un paquet de gros beauf racistes, de pervers agressifs et de soixante-huitards parodiés à l'extrême). Quelle énorme déception après before sunset, Julie delpy y était charmante et attachante, ici elle devient intensément insupportable. Seul Adam Goldberg surnage dans cette comédie dramatique sans humour et dont le seul véritable drame et celui d'avoir du payer huit euros pour sa place.
Une excellente surprise qui plus est gentiment offerte par Air France (en même temps vu le prix du billet d'avion...). La première réalisation de Julie Delpy est une franche réussite tant son film sonne juste et évite les écueils traditionnels et autres lieux communs auxquels le genre a pu nous habituer. Les répliques fusent quelle que soit la langue et dansle style, on croit retrouver des accents de Woody Allen : personne n'est épargné et en lieu et place d'un banal mélo, c'est une vraie réflexion sur le couple, la cohabitation, la jalousie, le pardon à laquelle est invité le spectateur. Mention spéciale à Julie Delpy et Adam Goldberg (qui restera pour moi le colocataire taré de Chandler dans Friends), plus vrais que nature : on croirait un vrai couple! Courez donc voir cette excellente comédie, tantôt acerbe, tantôt décalée (avec ce soupçon de vulgarité qui donne au film cette même élégance que Raymond Radiguet qualifia ainsi : "L'élégance doit avoir l'air mal habillée"). J'attends avec impatience la future production de cette cinéaste à suivre.
Marion (Julie Delpy, réalisatrice) revient de Venise avec Jack, son américain de boy friend (Adam Goldberg, simplement génial) et tous deux passent un weekend à Paris chez les parents de Marion. De clichés en idées préconçues sur Paris et les Français, le pauvre Jack va vivre deux jours éreintants. Souvent drôle et juste, dans l'excès contrôlé frôlant le vulgaire, Julie Delpy filme un Paris d'aujourd'hui, dans le milieu des artistes et des bobos.
Certains se sentiront visés et crieront au too much, mais le ton donné est plus que plaisant et certaines répliques sont jouissives. Un très bon moment.
Paris, ville-poncif du romantisme, fascine le cinéma où elle s’y donne souvent à contempler. «2 days in Paris» (France, 2007) de Julie Delpy filme les rues et ses habitants selon le regard schématique des touristes. Le personnage de la réalisatrice-actrice, Marion, pourrait bien être l’alter ego de la cinéaste au sein d’une œuvre qui serait la mise en scène fabuleuse de sa vie. Ce genre d’exercice, consistant à s’exposer sur grand format, flirte souvent maladroitement avec le récit particulier, la nouvelle bénigne, l’autoportrait hystérique de soi. Et de l’hystérie, l’œuvre en est parsemée de façon grossière. Delpy, fameuse actrice de cinéma indépendant (de Godard à Kieslowski), ne se nourrit nullement de ses metteurs en scène pour réaliser son premier long-métrage. Les deux jours à Paris éponymes se déroulent sous un soleil radieux, à l’époque estivale de la fête de la musique. Dans ces paysages parfois pittoresques, aux ambiances cartes postales, Delpy développe la crise d’un couple amoureux. Il y a dans le déroulement de cette crise une certaine allégresse, une absence vivifiante du drame. Le personnage de Delpy lui-même s’en défend dans le film lorsqu’il relativise sur la rupture d’un amour, pensant aux sans-abris qui meurent de froid les soirs. «2 days…» a donc cette volonté de rendre l’affaire légère. Légère mais pas futile, puisque l’œuvre prend tout de même plus de quatre vingt dix minutes à nous relater les aléas de leurs amours. Or cette douceur quasi-affective du film n’a plus lieu in fine, lorsque promptement la cinéaste décide de rafistoler son couple de façon aussi incongrue que la rupture a été lente. Et puis assister à cette exposition intime de ce qu’est la cinéaste, ou de ce qu'elle pourrait être, ce qui au cinéma revient au même, nous renvoie à ce cinéma-télévision, qui veut confondre l’universalisme du grand écran avec le particularisme du petit. La confusion est d’autant plus dommage que le film laisse parfois voir un Paris trivial.
L'actrice Julie Delpy a beaucoup travaillé avec des cinéastes indépendants et sa première réalisation s'en ressent. Certaines séquences sont certes plus réussies que d'autres mais son sens du rythme et surtout l'investissement sincère de son actrice réalisatrice dans ce film font peser la balance du bon côté.
Ce que décrivent si bien toutes les autres critiques à 4 étoiles se résume en un mot : intelligence. Qui dit intelligence, dit humour. Qui dit humour dit suffisamment de recul pour rire de soi et de l'autre ; ça c'est pour la partie "cultural choc" du film. Ensuite, le maitre mot est "maturité". Comme le dit justement Julie à la fin du film, ya un moment où il faut arrêter les conneries et accepter cet autre. Et en rire, et rire encore. Acteurs, images, dialogues, montage, tout est intelligence ici. Merci Julie de frapper l'homme en ce qu'il a de plus noble : à la tête. Si tu es seulement la moitié de ce que tu décris de toi, tu es la femme idéale.
J'ai beau être le premier à gueuler sur ce que Paris ou la France offre de pire, là il faut se rendre à l'évidence que ce navet (car il en est un) n'apporte rien, mais alors strictement rien, d'autre qu'un étalage de clichés surjoués et surexploités. Bref, pathétique.
Julie Delpy (quel charme !) reprend le flambeau des comédies "à deux" de Woody Allen. Foutraque, charmante, aigue, parfois insolente ou émouvante, cette comédie "in Paris" dégage, à défaut de label "chef d'oeuvre", un parfum de fraicheur. Assumant ses personnages cartoonesques (les parents de la Delpy sont gratinés !), le film avance sans frimer, sûr de sa justesse de ton. Home movie (très bien ) écrit, film indéniablement personnel avec un regard acide sur le couple : voilà une oeuvre originale, sympatôche et qui ne se prend pas pour du grand art. C'est rare !
C'est du gâchis de pellicule... Pas d'histoire, aucun intérêt... Ce "film" ne soutient même pas la comparaison avec un mauvais sitcom. On pense à des émissions de "téléréalité", à des reportages genre "vis ma vie" ou "striptease"... en moins intéressant. Tout est stupide et improbable dans cet authentique navet, à côté duquel un feuilleton comme "une famille formidable" passe pour du Victor Hugo. On est consterné de minute en minute, rien ne tient debout : les personnages, pourtant français à 99%, passent leur temps à baragouiner en anglais, et des obscénités s'il vous plaît ! La seule personne à ne pas parler couramment anglais est cette serveuse de fast food qui n'est pas fichue de comprendre le mot "cheeseburger"(!!!) Quant à l'insupportable petit ami de Julie Delpy, il est tatoué comme un yakuza, mais tourne de l'oeil quand il voit une trace de moisissure microscopique sur un mur. Et quelle vision de la France! "2 days in Paris" est à la France ce que "Borat" est au Kazakhstan. Les français sont dépeints comme des sauvages se nourissant de têtes de lapin, des bobos vicelards ou des vieux fous qui à 70 piges se comportent encore comme des gamins caractériels (voir le "papa" qui raye les voitures)... Les chauffeurs de taxi, eux, sont TOUS des allumés du bocal... Et il est impossible de prendre le métro parisien, qui est un coupe-gorge (c'est bien connu, c'est plus peinard dans le Bronx!) La "réalisatrice" habite-t-elle les USA ou la planète Mars ?? Passé la partie "sociologique" (haha)ce navet est aussi très narcissique ... Mme Delpy a toujours raison, tout le monde la trouve sexy, et si jamais elle perd ses nerfs, c'est pour s'en prendre à un violeur d'enfants. Au final, qu'a-t-elle réussi à nous prouver ?? Que dalle. Qu'elle parle anglais comme une pro et qu'elle a une vie sexuelle délirante?? On est contents pour elle. Mais franchement, ça intéresse qui?
Seuls les gens qui détestent Woody Allen peuvent oser comparer ce fouilli écoeurant de névroses bobos et de clichés pesants au joyeux désespoir de l'américain. Si le début de "2 Days in Paris" peut être plaisant par ses quelques gags décalés, le film s'enfonce très vite dans une mélasse parfaitement indigeste. Il se cantonne à l'énumération des considérations sexuelles lourdes, vulgaires et sans intérêt d'une troupe de bobos plus ou moins artistes et tous plus insupportables les uns que les autres. Les plus pénibles étant sans conteste les deux personnages principaux à qui l'on a envie de distribuer des baffes tout au long du film. Julie Delpy représente avec ce film tout ce qu'il y a de plus détestable dans le milieu des jeunes pseudos-artistes prétentieux et nombrilistes qui pensent que traiter un vagin de nazi est le comble de la transgression. Le reste n'est qu'un mélange d'affirmations d'une confondante banalité sur la difficulté de s'engager, d'être fidèle, de survivre à ses névroses. Là où Woody Allen est virtuose attachant et drôle, Julie Delpy est lourde, chiante et vulgaire.