Bon, voilà le genre de films vraiment pénibles ! En gros on adapte un livre déjà pas simple, et on évacue tout ce qui peut le rendre compréhensible et intéressant !
Quelques bons points pour cette Prophétie des Andes. Les décors d’abord, ou plutôt les paysages. Pas très présents, ils restent un des atouts du film, et permettent de lui donner un exotisme agréable. La photographie n’étant pas vilaine, avec de beaux contrastes de lumières, cela fait que La Prophétie des Andes est visuellement plutôt agréables, a fortiori car les images de synthèse ne sont pas déplorables et pas en abus, que la bande son reste pas mauvaise, et que la mise en scène n’est pas ingrat, même si elle est trop souvent limitée pour faire passer émotion et messages.
En fait sur la forme, compte tenu du réalisateur, c’est plutôt honorable ! Mais pour le reste… L’interprétation est franchement faible. Hormis Prochnow qui sauve l’honneur dans un rôle secondaire, le héros est tout de même très timide, et ses comparses sont du même acabit, fades et sans grande saveur. Si les personnages au faible relief et les dialogues insipides n’aident pas, malgré tout leur niveau n’est pas génial ici, malgré quelques personnalités confirmées, genre Kretschmann.
Le scénario reste cependant le plus lourd du film ! Le début est incompréhensible, on ne sait même pas pourquoi le héros choisi d’aller soudain au Pérou ! La narration est atroce, le rythme est lénifiant, les dialogues pseudo-métaphysiques d’une rare lourdeur. On sent que le scénariste a essayé d’introduire de l’action mais elle ne fait que réduire à des allures de séries B téléfilmique l’ensemble du film. Honnêtement c’est une grosse déception, le film brassant énormément de thèmes philosophiques, psychanalytiques, mais le faisant franchement mal, avec de gros sabots ! C’est en plus terriblement didactique, pédagogiste, et en même temps ça reste pas du tout clair !
Clairement un métrage à voir en étant bien éveillé, mais à condition que vous souhaitiez vous rendormir ! C’est sans grande saveur, et c’est dommage, car il y a quelques belles images, mais au service d’un ensemble qui sent bon le téléfilm à la limite de la pacotille. 1.