Derniers Avis : Welcome - Page 6

Magnifique film très émouvant.
Vincent Lindon est superbe de justesse.
Ce film pause avec beaucoup de subtilité et d'humanité la question des clandestins.
Il me semble impossible de rester insensible tant le sujet est bien présenté.
Film à ne pas manquer.

Décidément, l'année 2009 nous offre des magnifiques films, à des chef-d'oeuvres comme le nouveau film de Philippe Lioret "Welcome" avec une histoire bouleversante, réaliste et pleine d'humanité avec une performance impeccable de Vincent Lindon. Firat Ayerdi est une grande révélation.
18/20

film magnifique d'humanité!! de realité!! je le déconseille à ceux qui ne savent pas partager leur france, leur monde ,ou alors si mais de s'imaginer à la place de bilal...jeune amoureux qui veut vivre, et qui ne s'imagine pas que des frontieres et des hommes lui coupent les ailes.
dramatique.

Un film poignant qui décrit le calvaire de migrants clandestins. Vincent Lindon est très touchant.

Voilà un film qui aurait mérité d'être bien + récompensé ! Grâce à ce long-métrage, Vincent Lindon entre définitivement dans mon Top 5 des meilleurs acteurs français. Il a un jeu vraiment persuasif. Un regard qui me fait oublier que je suis devant un grand ou un petit écran. L'histoire est terriblement touchante et met le doigt sur un fait de société sans avoir peur d'attiser les polémiques. Philippe Lioret met les pieds dans le plat et au finale... Quelle belle histoire!

Philippe Lioret réalise ici un film extraordinaire, touchant et bouleversant. Porté par deux acteurs de talent ( Vincent Lindon et Fırat Ayverdi ), et un scénario brillant signé Olivier Adam.

Ce film de Philippe Lioret raconte l'histoire d'un immigrant qui voudrait traverser la Manche à la nage. Dis comme ça, Welcome peut sembler un peu lent et sans intérêt. Mais contre toute attente, ce film parvient à nous captiver. La première demi-heure est très bien réalisée, elle est émouvante, et au fur et à mesure que le film avance, on gagne en noirceur et en volonté de la part de Bilal. Vincent Lindon est exceptionnel dans ce film et parvient à nous emmener dans cette histoire très inhabituelle d'un jeune garçon plein convictions. J'ai par contre trouvé que la fin était un peu décevante, un peu lourde, je ne saurais expliquer pourquoi. On sent ce fameux désir de traverser la Manche à la nage peser sur nos épaules, et une fois sorti, je me suis senti un peu déçu du film. Certains l'ont trouvé bourrés de clichés, j'ai beau l'avoir vu plusieurs fois, je n'en ai pas trouvé la moindre trace: les personnages sont originaux, les dialogues sont intelligents et la mise en scène est plutôt bien réalisée malgré quelques longueurs. Welcome est donc un film plein de noirceur et d'épure qui parvient à nous emporter dès les premières minutes. Un bon film de la part de Lioret.

On ne peut que se prendre d'affection pour welcome. Les regards, les gestes et les mots portent une émotion particulière. Un très bon film qui donne envie d'aller vers l'autre.

Privilégiant toujours l'histoire, l'aventure humaine, à la démonstration ou au réquisitoire politique, Philippe Lioret appuie tout de même là où ça fait mal : la façon dont sont traités les immigrés à Calais (matricules tatoués sur le bras, interdiction d'entrer dans certains magasins...) rappelle les heures sombres de la Seconde Guerre mondiale. Choquante également : la loi qui punit les personnes hébergeant ou aidant les clandestins. Cette présentation, résultant d'une enquête des trois scénaristes (Philippe Lioret, Emmanuel Courcol et l'écrivain Olivier Adam), a été contestée par le ministre de l'Immigration de l'époque, Éric Besson, créant du coup la polémique et un débat public. Outre sa dimension critique, Welcome raconte une improbable amitié-fraternité, un lien affectif aussi inattendu qu'intense, et la métamorphose d'un homme un peu égoïste, un peu lâche, qui prend conscience du drame humain qui se joue sous ses yeux. L'histoire parallèle entre Simon et son ex-compagne est plus anecdotique. Au final, il s'agit peut-être du meilleur film de Philippe Lioret à ce jour : engagé sans être lourd, sobre mais très émouvant. Avec un rôle sur mesure pour Vincent Lindon.

L'épopée d'un jeune clandestin prêt à tout pour rejoindre celle qu'il aime, aidé par un homme qui est perdu, lui aussi, d'une autre manière, et qui se dévouera coûte que coûte pour son protégé. S'en sortiront-ils, tous les deux ? Vincent Lindon et Firat Ayverdi nous livrent une belle interprétation, mais ce n'est pas le cas de tout le monde... Joli film quoi qu'il en soit, sur la solidarité, la confiance, et le courage.

L’amour donne des ailes, dit-on. Ici il a fourni les pieds sur 4000 km puis les palmes sur 200 autres. Seulement voilà, la douane franco-anglaise s’apparente à un big boss de fin de niveau. Très orienté dans ses choix, ouvertement anti-sarkozyste, Welcome apporte pourtant une vision réaliste du quotidien pour un émigré clandestin dans la rade de Calais. Sans argent, sans travail, harcelés par la police, rejetés des habitants inquiets, ils n’ont de soutiens que les rares assoces bénévoles et autres locaux téméraires. L’enfer dans les cales des bateaux, dans les bennes des camions, la barrière de la langue, l’inconnu hostile, différent, incompris, rien n’est trop dur pour les dévier de leur Graal argenté. Car dans leurs légendes, le paradis est anglais. Et il mérite bien quelques sacrifices. Le regard est sévère, accusateur, et disons-le sans grand recul, mais il a le mérite d’approfondir la position de la défense. Ne manque plus qu’à analyser l’autre bord. Echanger avec des sympathisants UMP, étudier le dossier par la droite, confronter les avis, et à l’issue oser une réponse entre-deux. Nous nous n’aurons droit qu’une moitié de film. Bien tournée, bien montée, bien interprétée, mais amputée d’un élément majeur dans toute dissertation : une antithèse. Peut-être faut-il attendre un II ?

"Welcome", cela veut dire bienvenue. Pourtant, chez les ch'tis, les centaines de sans-papiers qui affluent vers Calais pour tenter d'atteindre l'Eldorado supposé de l'autre côté de la Manche, ne sont pas vraiment les bienvenus depuis la fermeture du centre de Sangatte : tabassés par des policiers en maraude, refoulés des supermarchés par des vigiles, expédiés en 30 secondes par des juges méprisants qui enchaînent les décisions répressives en comparution directe.

"Welcome", c'est aussi ce qui est écrit sur le paillasson du voisin de palier de Simon, qui précipite le malheur en dénonçant le maître-nageur, coupable aux yeux de l'article L 622-1 d'aide à personne en situation irrégulière et passible de cinq ans de prison et de 30 000 euros d'amende. Dans cet océan d'indifférence, de lâcheté et d'abus de droit, quelques personnes réagissent en citoyens pour lesquels Liberté, Egalité, Fraternité signifie encore quelque chose. Parmi eux, Marion et l'homme qui l'accompagne, dont on devine qu'il est plus qu'un simple camarade.

Olivier Adam, co-sénariste du film, et auteur du livre "Je vais bien, ne t'en fais pas", avait choisi cet angle d'attaque pour parler de la situation des sans-papiers dans son roman "A l'Abri de rien", le récit d'une mère dépressive qui atterrit par hasard à une distribution de repas, et qui a été adapté à la télévision sous le titre "Maman est folle" avec Isabelle Carré dans le rôle principal (livre que je n'ai pas du tout aimé, mais là n'est pas le propos). Ici encore, c'est le hasard qui amène Simon à découvrir la réalité qui l'entoure et à franchir la ligne de l'illégalité. Le hasard, et la volonté de retrouver grâce aux yeux de Marion.

Ce choix de prendre comme héros un monsieur-tout-le-monde n'a rien de très original ; c'est le principe du "Vieil Homme et l'Enfant", ou de "Monsieur Batignole". Mais il s'avère très efficace, car le spectateur se voit placé dans la situation de n'importe quel citoyen de ce pays, et la découverte du droit d'exception qui frappe les sans-papiers et ceux qui les aident n'en prend que plus de force. Philippe Lioret cite Truffaut quand il disait qu'"il n'y a pas un grand film qui ne soit pas un grand documentaire". Cet aspect est particulièrement réussi, grâce à la précision des informations recueillies et reconstituées : les clandestins qui respirent la tête dans des sacs pour échapper aux détecteurs de CO2, ceux qui passent les frontières accrochés aux essieux des camions, les numéros écrits au marqueur sur les mains de ceux qui ont été arrêtés.

Et puis, il y a le visage donné au sans-papier, habituellement sans identité, juste une silhouette, parfois une nationalité. Ici, celui-ci a une histoire, une fiancée, un rêve d'avenir. Interprêté avec beaucoup de retenue et d'intensité par le jeune Firat Ayverdi, le personnage de Bilal est plus qu'un prétexte à la bonne conscience ; il partage le premier rôle avec Simon, et ce n'est pas un hasard si le film débute avec le coup de téléphone qu'il passe dans la famille de Mina.

Après "L'Equipier" et "Je vais bien, ne t'en fais pas", Philippe Lioret confirme sa maîtrise de la tension narrative, et sa capacité à susciter l'émotion sans avoir recours aux grosses ficelles du mélo (les premières notes de musique, du piano, apparaissent au bout d'une demi heure quand Bilal découvre sur la plage la ligne blanche des falaises anglaises). La façon dont il filme la traversée du jeune homme résume cette virtuosité : l'alternance de plans larges en plongée et de gros plans au ras de l'eau, l'opposition entre la fragilité du nageur et la masse du danger représenté par les tankers, le jeu des lumières et des teintes dominantes pour suggérer l'écoulement du temps.

Ma petite réserve ne se situe pas là où la polémique a éclaté, à savoir la comparaison avec la seconde guerre mondiale : elle est juste sous-entendue par certains détails (le marquage des clandestins, la délation, la comparaison implicite avec les Justes), et là réside justement la force du cinéma, suggérer plutôt que démontrer. Elle se trouve plutôt dans la balourdise scénaristique qui accompagne le personnage de Simon, symbolisée pour moi par le jeu autour de la bague, témoin bien voyant de ses errances. Cette insistance ("Pourquoi tu fais ça, Simon ?", demande Marion, des fois qu'on ait pas compris) constitue le seul bémol à un film qui pour le reste correspond bien à la démarche de son auteur, et qu'il résume ainsi : "Raconter des histoires pas bêtes à des spectateurs malins".
http://www.critiquesclunysiennes.com

''La mort d'un amour donne la vie à un autre'' ; ainsi Jackie Quartz ne nous mentait pas malgré la naïveté de la chanson. Qu'est-on prêt à faire par amour ? Et quand je parle d'amour c'est dans son sens global : Simon qui héberge et aide un réfugié, Bilal. Une complicité paternelle va naître entre eux. Bilal qui veut rejoindre sa copine (vivant en Angleterre) à la nage en traversant la Manche ; un pari fou mais rien ne semble l'arrêter. Le film traite de sujets poignants qui m'ont beaucoup touché, entre l'adolescent prêt à tout pour atteindre son objectif, entre l'homme qui tend la main à son prochain, entre les immigrés qui sont traités comme des chiens (si je peux me permettre), victimes de discriminations et mis à l'écart de la société. Vraiment, Welcome fait parti de ces films français à voir au moins une fois dans sa vie. Vincent Lindon ainsi que la révélation du film, Firat Ayverdi, sont magistraux. La bande originale est magnifique, et la scène à la fin (lorsque Bilal tente de traverser la Manche sous un flot de pluie) est juste très émouvante ! Le plus beau moment du film. Ceux qui n'ont pas aimés Welcome ont soit pas de cœur, soit rien compris au message. Tant pis pour eux.

La pretendue propagande pro immigration ne m'a pas dérangée plus que ca c'est un theme comme un autre ni ici c'est la mollesse, de la mise en scene du jeu de l'ambiance. On en ressort aussi fatigué que le visage de vincent lindon

Un film poignant tout simplement .
La fin triste . C un combat par amour. Une solidarite qu'on ne retrouve pas souvent .