Un film a une double dimension : sociale et humaine. Après une excellente immersion dans la situation des migrants qui essaient de rejoindre l’Angleterre, on assiste à la prise de conscience de ladite situation par un maitre-nageur qui comprend vite le projet d’un de ses « élèves ». Malgré une tendance « mélo » un peu trop appuyée (la bague donnée à Bilal, proposée à l’objet de son amour, puis restituée à sa propriétaire, …), ce film qui montre une forme « d’adoption », a un côté salutaire, qui peut contribuer à changer le regard porté sur les migrants.
Philippe Lioret a le mérite de s'être attaqué à ce vaste sujet sensible qui fait encore débat et dont je ne crois pas que nous ayons apporté une autre solution que de fermer nos portes, casser leur regroupement et les faire fuir: lamentable... C'est finement écrit et interprété dans ce film même si le ton est plutôt condescendant avec le portrait de ce jeune Kurde prêt à tout pour rejoindre sa chérie. Vincent Lindon est au top, la scène de la traversé de la Manche est impressionnante et on passe un bon moment même si la fin dramatique n'aura pas su me faire succomber à l'émotion...
Simon (V. Lindon) est un maître nageur à Calais qui choisit d’apprendre à nager à un migrant pour lui permettre de traverser la manche à la nage. Une belle histoire où Lindon est très touchant.
Un film qui traite du sujet des migrants sur un angle extrêmement fermé. Après on peut facilement dire que le film est interprété d'une manière très juste et qui fait également preuve de réalisme et d'émotion. Une histoire à ne surtout pas généraliser.
Une parfaite réussite sur un sujet difficile et semé d'embûches. Lioret a su porter son film au niveau universel des rapports entre les humains. On est loin du documentaire éveillant les sentiments faciles : ainsi une lecture terre à terre aurait pu faire le reproche de ne pas prendre en compte la vie bouleversée des Calaisiens. Mais tel n'est pas le sujet. Les acteurs sont parfaits, les prises de vues superbes. Que des compliments pour un grand film. À voir, à revoir et encore à revoir !
Dans la pure tradition du film social français, Philipe Lioret livre une œuvre sensible et délicate sur un sujet difficile. Ce qui m’a particulièrement plu ici, c’est que le cinéaste français ne cherche jamais à faire dans le sensationnalisme avec des plans racoleurs, il adopte au contraire une démarche très sobre et pudique qui lui fait honneur. Vincent Lindon est comme à son habitude impeccable et le jeune Firat Ayverdi livre une prestation remarquable dans un rôle compliqué. Je regrette pour ma part simplement que le film épouse avec autant d’application les codes du genre, on a l’impression de tout connaitre à l’avance tant le cinéma nous a offert des dizaines d’histoires à la structure narrative identiques. Il n’y a pas de prises de risques ni de coup de génies, « Welcome » est un film simple et honnête duquel rien ne dépasse mais qui parvient tout de même à nous toucher.
Les films de 2009 sont décidément exceptionnels, même les films sur les migrants qui ont pour habitude d’être mauvais sont de bonnes qualité. Un Vincent Lindon exceptionnel pour ce fabuleux drame. Magnifique dénouement. Je le déconseille aux moins de 10 ans. 4/5
Un excellent drame humain. Vincent Lindon incarne un maître nageur. Le réalisateur se penche sur le destin d'un héros ordinaire qui veut aider un migrant à traverser la manche.
Philippe Lioret se fait bon géographe de la nature humaine en concevant ce drame émouvant à l'efficacité remarquable. En quête d'effets de réel souvent saisissants, le cinéaste nous autorise à surplomber un territoire et ses problématiques dont on croit contempler la réalité crue débarrassée du filtre médiatique. Les décors naturels calaisiens ainsi que la figuration confèrent au film une aura documentaire. Bien plus, le cinéaste parvient avec élégance à cartographier au gré de ses personnages un large spectre des sentiments, mesurant les distances aléatoires qui relient la bonté à la peur dans chacun de nous. Tout le petit monde de Welcome se côtoie et se dispute le partage d'un territoire aux allures de jungle, où la densité des intentions révèle la vulnérabilité des êtres.
Un film rempli de sincérité, de réalisme, et tellement bien interprété. Ce film datant de 2009, dénonçait déjà les conditions de passage en Angleterre par les migrants, et leur détention en France en attendant. Il est malheureusement en 2016 encore plus que d'actualité. Vincent Lindon, qui a le don de choisir des films avec un message, excelle une nouvelle fois dans le rôle de ce maître nageur en pleine perdition de sa vie, dans tous les sens du terme. Le jeune Firat Ayverdi, jouant l'immigré, est d'un réalisme saisissant, ce qui touche d'autant plus. L'ensemble du casting est intéressant, et cette nouvelle amitié entre ces 2 personnes, que tout oppose au départ, est vraiment belle. Un très bon film français, à déconseiller à regarder un soir de déprime.
C'est toujours un réel plaisir de retrouver Vincent Lindon, toujours aussi juste et convaincant, le sujet du film est terriblement d'actualité, qui nous épargne les clichés et les bons sentiments.
Welcome à vous qui lirez cette première critique,j'ai choisi ce film pour débuter cet exercice car il me tiens particulièrement à cœur. Propagande pleurnicheuse de gauche pour "les gens qui ne sont pas racistes mais"...et ode à l'humanisme pour les "bobos",et au milieu de ce bordel et de ces deux camps qui s'affrontent perpétuellement ma personnalité apolitique a tranché : Welcome est un très grand film d'une puissance émotionnelle rare. La mise en scène tout en sobriété,la bande son,le casting impeccable (le jeu d'acteur est d'une justesse effarante et subliment des personnages avec un background super intéressant et profond) et le cachet ultra réaliste,parfois presque documentaire, contribue à ce qu'une personne normalement doué d'empathie puisse forcement être touché par ce récit fort,froid,dur,authentique et tellement représentatif du problème (toujours actuel) de Calais et des migrants. On appréciera aussi la force et la sagesse avec laquelle monsieur Lioret manie la caméra et retranscrit les émotions (avec un talent rare). Seul "ombre" au tableau peut-être,les scènes finales spoiler: (de l'enterrement et de la rencontre entre Mina et Simon)
,pas franchement utiles,d'autant plus quand une scène comme celle spoiler: de la traque de Bilal par les patrouilles frontalières britanniques dans les eaux de la Manche aurait fait une fin magistrale. Un film poignant d'un profond réalisme qui véhicule un beau message humain sans tomber dans la caricature.
ce film démarre très bien et a le mérite de mettre le projecteur sur ce phénomène des migrants de calais, mais ensuite ça sombre dans le mélo inutile et l'histoire de la bague à la fin est inutile aussi, vincent lindon est juste même s'il fait un peu trop l'ours, et audrey dana assez médiocre, elle est pas crédible une seule seconde dans le rôle d'une calaisienne!
Sur le plan de l'histoire c'est un beau film, émouvant et très bien joué même si il y a des "facilités scénaristiques". Cette histoire d'amour entre ce jeune migrant et cette jeune femme en Angleterre floute ce qui aurait pu être un véritable sujet autour des motivations des migrants à vouloir absolument rejoindre le Royaume-Uni et la façon dont ils vivent et dont ils sont traités dans la jungle de Calais ainsi que les répercussions que ce phénomène a sur la ville de Calais et la réaction de ses habitants. Au lieu de cela il est vrai que si on regarde d'un peu plus près, nous avons des personnages très manichéens qui "ont des ordres" et semblent dénués d'humanité et le couple Calmat qui, l'un tente de reconquérir sa femme et accueille des migrants chez lui (puis, s'attache à celui qu'il aide et prend conscience de la misère de ces gens), l'autre est engagée au sein d'une association qui les nourrit. Je regrette donc que la dimension politique ne soit pas mieux exploitée mais peut-être que l'auteur a eu la couardise de ne pas se lancer là-dedans et a préféré mettre en avant la relation entre le personnage de V.Lindon et celui de Firat Ayverdi et cela est plutôt réussi.