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Chris58640
212 abonnés
758 critiques
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5,0
Publiée le 16 mars 2009
L’interprétation est juste parfaire de chez parfaite : Vincent Lindon joue tellement bien les dépressifs au grand cœur qu’on a du mal à imaginer qui aurait pu tenir ce rôle à sa place. Audrey Dana, touchante comme elle l’était déjà dans « Roman de gare » de Lelouch et Firat Ayverdi tellement crédible en jeune réfugié obstiné qu’on se demande où Philippe Lioret à pu le dénicher… La mise en scène est d’une sobriété presque austère qui sert le propos, émouvant sans être jamais pathos, sur un sujet pareil c’est presque miraculeux ! J’y ai même décelé un tout petit et discret clin d’œil aux « Misérable » de Victor Hugo ! Les deux belles histoires d’amour de ce film ne sont pas des alibis juste là pour illustrer le propos, elles ont une place à part entière, tout comme l’amitié qui se noue entre Simon et Bilal, une amitié où une relation père-fils se dessine tout doucement en filigrane. Quant au propos de fond, le vrai sujet du film, le cœur de la polémique, il fait mal, il fait même très très mal ! On dit qu’il n’y a pas pire aveugle que celui qui refuse de voir. Aller voir « Welcome » est presque un acte citoyen, c’est ouvrir les yeux… Les intimidations policières pour décourager les calaisiens de faire preuve de compassion (parce qu’il n’est question que de ça, de com-pa-ssion), les voisins qui se dénoncent entre eux, les méthodes de chasse aux clandestins, les magasins dont on interdit l’entrée,...Tout ça donne le tournis et, disons-le, lève le cœur ! Alors évidemment, c’est un film qui ne plaira pas à ceux qui veulent rester aveugles, d’ailleurs ils n’iront pas… Et ceux qui iront pourront dire de lui qu’il est manichéen, « droit-de-l’hommiste » et démago, que le problème est plus complexe que cela et que, ma foi, la fin justifie bien les moyens… Moi, je suis heureuse d’y être allée avec un kleenex dans ma poche, j'ai du sécher quelques larmes, quelques larmes de HONTE…
"Il a fait 4000 km à pied pour aller la retrouver. Et maintenant il veut traverser la Manche à la nage. Moi quand t'es partie j'ai même pas été foutu de traverser la rue pour te rattraper." Welcome est un film poignant et triste, simple et touchant, servi par des acteurs de talent. A voir !
Un sujet brûlant et qui fait - hélas - débat. Il y a encore des imbéciles qui n'ont pas compris que nous ne pouvons plus nous payer le luxe de ne pas partager. Passons... Quoi d'autre ? Une direction d'acteurs comme toujours impeccable de la part de Lioret (Vincent Lindon irréprochable) et quelques séquences fulgurantes. Je n'en dirais pas autant de sa réalisation qui laisse, une fois de plus, le spectateur sur sa faim. Il ne suffit pas d'exposer une juste cause et de prendre parti pour faire un bon film. Encore faudrait-il que la conception globale de l’œuvre apporte quelque chose au débat. Désolé, mais ce n'est pas le cas ici où on tourne en rond du début à la fin. D'autre part et enfin, le traitement de l'histoire d’amour parallèle est artificiel et vient alourdir le propos au lieu de l’éclairer. Dommage car il y a de très bonnes choses...
Le nouveau film de Philippe Lioret confirme la place du réalisateur au rang des plus prometteurs. Avec Welcome, il signe une œuvre bouleversante parfaitement encrée dans le réel. A partir de cette histoire de rencontre entre un jeune réfugié kurde et un maître nageur, interprété par le toujours excellent Vincent Lindon, Welcome raconte l’état d’un monde dans lequel l’humain peine à trouver sa place. Sans ostentation, il affiche une véritable ambition de film social capable d’égratigner certains de nos chers ministres. Mais c’est aussi et indéniablement un vrai grand film de cinéma qui mêle histoires d’amour ambiguës et relation filiale. Alors que l’on pouvait craindre un film didactique et moralisateur, Welcome se révèle comme un film indispensable, humain et profondément touchant. Une grande réussite, l’un des meilleurs films français de ce début d’année.
Entre le meilleur rôle de l'interprète principal, le meilleur film de l'auteur, la révélation débutante, la révélation féminine, le sujet ... Bienvenue à ce que le cinéma français n'a pas offert depuis très longtemps. C'est une brèche, il va falloir l'entretenir maintenant.
Le réalisateur du magnifique Je vais bien, ne t'en fais pas déçoit ici en livrant un film poussif avec parfois trop de pathos. On sait à l'avance que la quête de Bilal est vaine et Simon est un personnage finalement assez antipathique puisqu'il est avant tout intéressé. Cela n'empêche pas Vincent Lindon de camper ce personnage de manière très convaincante. La fin est très poignante et le scénario, très engagé, donne à réfléchir, même s'il n'évite pas la caricature. On pouvait espérer mieux.
Tout d'abord je suis en colère qu'il puisse se passer des choses pareilles dans une démocratie. Ce film est magnifique. C'est avant tout une histoire d'amour, d'amitié. Je ne sais vraiment pas quoi dire car je suis encore sous le choc. Enfin ce film mérite d'être vu.
Welcome est tout simplement une très belle réussite. Intelligent et subtil, ce drame nous transporte dans la misère de ces jeunes personnes cherchant une meilleure vie. Leur volonté d'y parvenir est finement montrée par le réalisateur. A voir.
Après son remarquable et émouvant ‘Je vais bien, ne t‘en fais pas‘, Philippe Lioret récidive avec WELCOME, et réussi un film aussi profond, tout en retenu et justesse. Vincent Lindon, maître nageur à Calais est séparé de sa compagne - interprétée par une Audrey Dana parfaitement assortie - et va faire la rencontre d’un jeune immigré kurde, prêt à traverser la manche à la nage car déterminé à rejoindre sa petite amie en Angleterre coûte que coûte. Et c’est en Firat Ayverdi que Loiret a tout misé, qui débarque dont ne sais où et parvient à nous captiver et nous émouvoir face un Lindon plus bouleversant que jamais. Le cinéaste décide d’aborder de multiples thèmes comme la clandestinité en dénonçant avec beaucoup d’adresse ce problème sans craindre le politiquement incorrect; puis la solidarité qui découle d’actions humaines périlleuses sans jamais être excessivement démonstratif émotionnellement parlant. Il aborde la rupture sentimentale avec pudeur d’un couple dont on en sait peu… Il choisit intelligemment de ne pas tout nous dire et de nous montrer. Ce beau film empli d’humanité parle de deux histoires d’amour nuancées par tous les drames en parallèles et l‘espoir d‘une vie meilleure, celle d’un jeune garçon prêt à affronter tous les dangers en quittant sa terre natale et faire courageusement face à la répression des lois sur le sujet à l‘étranger; et une autre, celle d’un homme anéanti par sa séparation amoureuse qui en voulant sauver son couple va voir naître une improbable amitié avec son élève atypique. C’est cette histoire d’amitié et de courage qui transcende tous les thèmes et illumine ce ciel si gris et ces paysages moroses du Nord. Un drame poignant, sincère et nécessaire, qui aura incontestablement marqué 2009 au cinéma.
un film agréable, touchant et émouvant.vincent LONDON joue très bien, il est juste, simple ,sensible et calme.ainsi que le 2ième personnage principal( le jeune clandestin)est pas mal non plus.j'ai trouvé sublime que vincent london(le maitre nageur)apprennent au jeune à nager afin de suivre sa compagne qu'il aime très loin à la nage en angleterre vu qu'il est clandestin il n'as que ça comme possiblité. alors il est prêt à tout pour l'aider en l'hébergeant, mettant sa propre vie en danger.un film à voir absolument sans regret.vive la sortie du dvd.
Le scénario à priori (ou à postériori) paraît particulièrement mélodramatique, larmoyant et manichéen. Et pourtant, la réalisation à l'écran transcende le tout et donne une vision réaliste, émouvante, fine et intelligente de cette histoire. L'approche est sobre et efficace. La mise en perspective de la condition des clandestins quasi documentaire intègre sans accro la fiction et les acteurs sont tous intéressants et bien choisis. A voir.
Philippe Lioret a réalisé un film que chacun se doit d'aller voir si l'on a pas peur de regarder en face la vérité qui dérange. Vincent Lindon est absolument admirable dans son personnage, passant de l'indifférence à l'affection pour son protégé, le préparant alors afin que, comme un oiseau, il prenne son envol vers des horizons meilleurs. Firat Ayverdi compose avec beaucoup d'émotion ce gamin de dix-sept ans privé de liberté, privé de son amour et sans cesse rejeté ou traqué. Audrey Dana est excellente dans son rôle de femme combattante, peut-être encore amoureuse et en tout cas sensible à la "métamorphose" de son ex- mari.
On est clairement dans le dessus du panier de la production française. Lioret aborde un problème actuel avec tact et sensibilité, bien aidé par les prestations remarquables des deux acteurs phares. Malgré un scénario convenu, passer à côté de ce film serait vraiment dommage.