L'Affaire Farewell est portée par un scénario précis qui nourrit un duo d'acteurs inspirés, par ailleurs tous deux réalisateurs, Guillaume Canet et Emir Kusturica.
Emir Kusturica ("le temps des gitans" film culte pour moi) incarne magnifiquement ce personnage réel de Vetrof qui a sacrifié sa vie pour démonter le système soviétique. Le film est très fidèle à la trame de cette histoire vraie et si peu connue. Et il a réussi ce Vetrof et il a réussi ce Kusturica.Le duo Canet et Kusturica est superbe. Magistral et incomparable à ce navet "une exécution ordiniaire" sur Staline.
Un bon film basé sur des faits réels. Guillaume Canet et Emir Kusturica jouent tres bien mais le film est assez mou. C'est malgres tout un bon film francais.
Moins de longueurs, plus de rythme et de concentration sur le sujet même auraient été la clé de la réussite assurée pour ce "L'affaire Farewell" certes intéressant mais un peu mou et n'hésitant pas à s'égarer de son propos. Epaulé par un bon G.Canet, le personnage principal est magnifiquement incarné par un E.Kusturica plein de charisme. La fidélité des décors et des costumes garantit une mise en scène bien "soviétique" et se doit d'être mentionnée comme un bon point dans cette oeuvre retraçant un pas important dans la chute de l'URSS.
Je ne vois pas trop l'intérêt d'avoir modifier la vrai histoire pour au final faire un truc si plat. Niveau acteurs c'est pas la joie non plus, Kusturica arrive a relevé un peu le niveau. Une affaire un peu trop grosse à gérer pour le réalisateur il fallait faire passer ça aux américains.
L'argument de ce film d'espionnage repose sur des faits réels qui ont contribué à la chute de l'empire soviétique. Cet enjeu de taille aurait du donner plus de force et de tension au propos du réalisateur qui nous livre à la place une narration linéaire et dépassionnée d'évènements qui sont censés avoir métamorphosé le monde. Dommage car les acteurs sont impeccables, Kusturica et Canet en tête, et la reconstitution des années 80 très minutieuse, jusque dans la ressemblance des comédiens interprétant les présidents Reagan, Mitterrand et Gorbatchev.
L’accueil timide réservé à ce magistral film d’espionnage est très troublant. Est-ce à cause des évidences historiques qui y sont traitées et qui, aujourd’hui encore, restent plus que jamais, politiquement incorrectes ? Sans aucun doute… François Mitterrand apparait dans l’histoire que nous rappelle Christian Carion, comme peu inquiet du fait que la quasi-totalité de son gouvernement et des institutions de l’époque étaient tout simplement noyautées par le KGB. Tout comme cette Affaire Farewell, les révélations de la presse française, appuyées par des documents officiels des services secrets soviétiques, rendus publics fin des années 90, selon lesquels l'ancien ministre de la défense, Charles Hernu, a été une taupe des soviétiques pendant près de 10 ans, sont des faits qui font désordre dans l’historiographie officielle et aseptisée de la gauche, et qui tempèrent l’enthousiasme des critiques pour un film dont la force doit aussi à un Canet excellent, mais surtout à Emir Kusturica tout simplement charismatique et bouleversant, à l’image de la scène du début et de la fin.