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Nathan Snidaro
68 abonnés
462 critiques
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5,0
Publiée le 23 janvier 2012
Film d'espionnage ou pas ? En tout cas pas tels qu'on les connait, explosion et action à tout vas ! Là c'est subtile, sublime même tellement la réalisation est maitrisé, c'est calme et ça prends son temps, ce qui corresponds totalement à cette affaire, car l'espionnage c'est avant tout de la patience et du savoir faire, et là on en a ! Peut-être pas coté mise en scène, un peu fade malheureusement, mais coté interprétation c'est certain. Certes Guillaume Canet joue bien, très bien même, mais il se fait effacer par son partenaire, Emir Kusturica, magistral dans ce rôle d'agent du KGB torturé et mal dans sa peau. Les historiens en auront pour leur compte également, sur fonds de guerre froide, le film retranscrit très bien les éléments historiques et l'on se réjouit de l'apparition de dirigeants tels que Mitterrand ou Reagan. Le film se permet également de critiquer le système, qui, contre des renseignements pour le moins importants, se montre extrêmement ingrat. A l'aide d'un scénario solide et de très bons dialogues, le film retranscrit donc cette affaire célèbre dans le domaine de l'espionnage de façon envoutante et sublime, accompagnée de superbes musiques. Fluide et reposant, mais pas pour autant simple et bâclé. Bref, un excellent film comme on aimerait en voir plus dans le cinéma d'espionnage.
La fin de l’empire soviétique nourrit beaucoup de fantasmes mais n’avait encore jamais été traitée au cinéma. La chose est réparée grâce à Christian Carion qui nous narre sur le mode du thriller une histoire proprement hallucinante inspirée de la pure réalité. Une réalité qui nous montre que l’empire soviétique était vraiment à bout de souffle . Un jeune ingénieur français aidé d’un fonctionnaire moscovite va parvenir à soutirer tous les secrets de la défense soviétique. Ses renseignements via le gouvernement français vont atterrir sur le bureau de Reagan qui en tirera son projet avorté de « guerre des étoiles ». Incroyable mais vrai semble nous dire Carion ! On suit avec intérêt le cheminement intellectuel du jeune ingénieur qui bascule sans s’en rendre compte dans la peau d’un espion de la DST mettant en péril sa vie et celle de sa famille à force de « sortir » des renseignements qui le dépassent. Guillaume Canet au jeu un peu limité est ici dans son meilleur registre , celui du candide plongé dans un univers hostile. Kusturica avec son physique atypique est parfaitement crédible en fonctionnaire décidé à en finir avec un régime dont il sent et veut la fin proche. Il le paiera sans doute de sa vie. Le film est intéressant et jamais ennuyeux malgré un ton parfois trop didactique. A noter la présence trop courte de William Dafoe et la prestation très habitée de Philippe Magnan en Mitterrand. Apprécier enfin les cameos de Fred Ward en Ronald Reagan et de David Soul alias Hutch en conseiller du président. Une réussite mineure.
Film très lent, trop sobre, très peu de suspense, Guillaume Canet n'arrive même pas à le sauver en revanche Emir Kusturica dévoile un talent d'acteur bien mené dans ce film, les musiques sont vraiment jolies. Un fait historique tourné sans fioritures.
D'avance on sait que l'URSS ne va pas sortir gagnante de "L'affaire Farewell", et cela nuit à l'intérêt du film. Je me suis pour ma part passablement ennuyé même si la fin m'a malgré tout réservé quelques surprises.
Un des rares films qui tiennent la route sur la confrontation est-ouest durant la guerre froide. Pas d'hélicoptère, de missile caché dans un imperméable, pas de rafales de fusils d'assaut ( qui durent un quart d'heure sans recharger)...Non, est bien loin des délires holywoodiens et des satellites qui "voient tout". Ici on assiste à la défection d'un membre du KGB, superbement interprété par Emir Kusturica (L'essentiel du film repose sur ses épaules). On est confondu par le côté "amateur" du tandem kusturica-Guillaume Canet, qui comme tout bon patriote, ne pense qu'à une chose : se planquer ! Bravo au réalisateur de s'être penché sur ce côté sombre de la guerre froide. Grâce à l'affaire Farewell, Miterrand a gagné en crédibilité auprès de Reagan : en 1981, les ricains regardaient la France de travers, cer dans le 1er gouvernement Mitterand il y avait des ministres ...cocos ! On tremble durant la fuite de Guillaume Canet et de sa femme vers la frontière, en plein hiver !
Une histoire incroyable pour un film correct (sans plus). Il manque ce "petit plus" indéfinissable qui fait les grands films. Le problème est peut être que Guillaume CANET ne semble pas croire à l'histoire. Heureusement Kuskurica remonte le niveau. Les meilleures scènes sont peut etre celles ou l'on retrouve des personnages historique (Miterrand, Reagan ...) Mais bon au final on ne s'ennuye pas et on passe un bon moment.
J'ai vu un film... ou plus exactement, j'ai été immergé dans un film... E. Kusturica et G. Canet sont vraiment très très bons... Ils portent ce film et cette histoire incroyable où le destin de 2 hommes percutent l'Histoire et prépare la chute du communisme... La réalisation révèle une virtuosité rare dans la présentation des fausses pistes... La fin laisse une impression de serrage d'estomac... Bravo.
Signé par le réalisateur de Joyeux Noël, l'Affaire Farewell retranscrit, à l'époque où l'URSS était un empire -et le plus puissant de tous-, une des plus célèbres histoires d'espionnage. Excellent scénario, qui alterne judicieusement trame principale et scènes de vie des personnages. Des rebondissements opportuns permettant de mesurer à quel point la réalité peut être tortueuse jusqu'à un final venant conclure de belle manière le film. Les personnages, tant principaux que secondaires, sont intéressants et fort bien interprétés, en particulier Grigoriev, dans la peau duquel Kusturica est formidable. Une musique qui demeure simple et pas envahissante. La reconstitution du Moscou des années 80 est très réussie. On regrettera cependant une petite faiblesse de rythme, latente au long du film, sans doute une particularité du cinéma français. A voir.
L'affaire Farewell est loin d'être loupée, mais laisse aussi un goût d'inachevé. Toutes les scènes sont d'excellentes amorces, mais le réalisateur ne va jamais complètement au bout de ses intentions. Ne pas trop faire la fine bouche non plus, c'est un film d'espionnage plus que correct, mais quel dommage que le réalisateur ne se soit pas permis plus d'audace, pourtant, on sent que sur certaines scènes il n'était pas loin de se lâcher. La deuxième partie est un peu moins intéressante et utilise un peu trop de raccourcis faciles. Les scènes représentant Mitterrand et Reagan sont très réussies et très denses, il faut le noter, parce que ce n'est pas un exercice forcément évident. Enfin, c'est un moment charnière de la guerre froide qui nous est montré ; au delà du démantèlement des réseaux d'espionnage soviétiques, c'est surtout la prise de conscience par les occidentaux que l'Urss était économiquement et technologiquement à bout de souffle qui se révèle être un point crucial, le film insiste à juste titre là-dessus. Et puis j'ai apprécié qu'il ne donne pas dans l'angélisme : oui, la raison d'Etat peut parfois, au niveau individuel, être dégueulasse, mais elle se justifie pleinement dès lors qu'elle sauvegarde les intérêts du plus grand nombre.
Les histoires basées sur des faits réels sont toujours passionnants, mais ce film nous démontre qu'il faut bien plus que de simples faits pour faire un film qui tient la route. Ici c'est pas suffisant, on s'ennuie, Guillaume Canet est bon mais c'est tout, le deuxième rôle principal déçoit, peu d'actions, nous sommes peut être trop infiltrés dans le réseau...
Le parti pris de traiter le sujet sous un aspect intimiste dans la vie privé des personnages confrontés à une affaire d'envergure internationale est déjà un bon point puisque assez novateur,mais ce que le film gagne en intimité il le perd en rythme au détriment de l'attention du spectateur,résultat le film devient un peu long même si on en ressort pas mécontent du tout.
Sublime, intime, unique. On est bien loin de Jason Bourne et cie. Inutile de chercher 500 ramifications dans un film sur-rythmé et bourré d'action et de courses-poursuites, vous serez déçus. Christian Carion s'attache avant tout à l'intime, au quotidien de ces espions improbables sur fond de rendez-vous au sommet entre chefs d'Etat. Kusturica est incroyable, Canet manque toujours de charisme mais s'en sort bien. Visuellement superbe, L'Affaire Farewell nous montre, et c'est assez rare(-issime) pour être noté, un Moscou ensoleillé et pose un regard plutôt réaliste sur cette Russie communiste. La mise en scène et la bande-son sont un régal permanent, certaines scènes auraient même mérité de planer encore un peu... Un défaut puisqu'il doit bien y en avoir, la tension que l'on ressent très peu étant donné le parti pris du film.
Aux antipodes de James Bond, ce bon film d'espionnage haletant de bout-en-bout privilégie les relations humaines aux scènes d'actions, on regrette le léger manque d'ambition.