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annereporter94
49 abonnés
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4,0
Publiée le 24 septembre 2009
Une très intéressante page d'histoire jouée avec conviction par d'excellents acteurs (Kusturica démontre un jeu convaincant) et sobrement réalisé. Il est évident que cela n'a rien à voir avec un blockbuster américain mais au moins, c'est crédible et surtout sans effets spéciaux et fusillades à tire-larigot... On y croit de bout en bout!
Troisième film de Christian Carion après l'attendrissant Une hirondelle a fait le printemps et l'insipide Joyeux Noël. Avis mitigé pour cette Affaire Farewell. Formellement le film est magnifique, les images sont superbes. Les années 80 sont bien rendues, tout comme l'atmosphère de la guerre froide, et l'étouffante vie à Moscou. Le duo d'acteurs fonctionne très bien. Emir Kusturica, parfait, et Guillaume Canet assurent chacun dans leur genre. L'ensemble du casting international n'est pas en reste avec Alexandra Maria Lara (L'homme sans âge, La bande à Baader), Niels Arestrup, Willem Dafoe, Fred Ward (Reagan), Philippe Magnan (Mitterand), David Soul (Starsky et Hutch) et même Diane Kruger pour une petite participation. A côté de cela la mise en scène reste classique voir académique. Allié un scénario pas à la hauteur du sujet, on tombe vite dans l'ennui. Tous les rouages de l'histoire sont bien présentés et disséqués, voir trop. C'est très bien de mettre en place une certaine atmosphère et un récit compréhensible, mais là ça manque cruellement de rythme et de consistance. Manque de suspens, de force, de lyrisme, de souffle épique, d'émotion. Le côté intimiste et familial des protagonistes est louable mais l'équilibre avec l'affaire d'espionnage elle-même est mal assuré. On ne sait plus trop sur quel pied danser et le tout devient lourd et lassant, le film m'a semblé duré quatre heures. On sort de là déçu en pensant qu'on est passé à côté d'un grand film. Dans le genre espionnage, en début d'année l'excellent Espion(s) avec déjà Guillaume Canet était largement plus réussi.
Le film commence très bien, mais s'essoufle également très vite. La bonne prestation des acteurs ne sauve pas l'ensemble qui coule. Décevant, hormis les scènes entre Mitterand et Reagan.
Un film mou ou il ne se passe pas grand chose, berf malgré un bon casting il ne mérite nullement tout le tapage dont il fait l'attention. L'histoire devient alors banale et ne mérite pas les 2 heures de films.
Une certaine critique professionnelle a tendance à faire la fine bouche, et déplore le côté "vieillot" de cette "Affaire Farewell". Certes la facture est plutôt classique, mais cela n'a rien de gênant dans ce récit dont la scène est au début des années 80. Christian Carion réussit un film d'espionnage dont les protagonistes sont tous deux atypiques (le colonel soviétique qui ne supporte plus l'atmosphère anxiogène qui règne dans son pays, comme le jeune ingénieur français qui va être son seul contact, sont idéalistes - leur motivation n'est pas l'argent, comme cela est en général le cas dans ce genre d'affaire) et ce faisant, bien que les révélations de Sergueï/Farewell soient énormes (elles vont fissurer le Rideau de Fer, et précipiter la chute du communisme dans l'Europe de l'Est), son film est bien plus qu'un film d'espionnage (bien que les aspects "thriller" soient bien là), c'est un drame, qui fait la part belle à l'humain, à l'intime des vies des deux "espions", ce qui est d'autant plus saisissant et attachant quand on entrevoit en parallèle le réalisme et même le cynisme des services secrets occidentaux, DST d'abord, services américains en relais. On retiendra bien sûr, dominant une distribution de qualité, le pas de deux Emir Kusturica/Guillaume Canet d'ailleurs dominé par le Serbe, impressionnant.
Cette histoire d’espionnage sur fond de guerre froide nous ramène au bon vieux temps de “L’Espion qui venait du froid” et autre “Gorki Park”, avant que le Moyen-Orient ne devienne le nouvel épicentre des scénaristes. Privilégiant une atmosphère oppressante plutôt qu’une action haletante, Christian Carion nous conte une aventure bien construite avec ce qu’il faut de mystère et de rebondissements, mais sa mise en scène souffre d’une certaine mollesse et de chutes de tension. On notera toutefois la superbe prestation d’Emir Kusturica, qui s’est fait rare comme acteur depuis sa mémorable apparition dans “La Veuve de Saint-Pierre”. Quant à Guillaume Canet, on l’a connu plus inspiré que dans ce rôle d’espion malgré lui, trop lisse et naïf pour être vraiment crédible.
Excellent film. Emir Kusturica est vraiment très bon, à la fois fort et émouvant. J'ai trouvé Guillaume Canet, pourtant bon acteur malheureusement sans relief ici, assez transparent à côté de Kusturica. Bonne surprise avec l'apparition de Willem Dafoe pour quelques scenes. L'histoire qui pourrait rebuter des gens comme moi sans réelle connaissance de l'histoire russe est relativement bien expliquée et présentée. Une vraie réussite.
Un film vraiment très intéressant, sur un sujet excellent, je reproche juste au réalisateur d'un peu trop montrer qu'il est fan de Queen alors que ce soit lui ou la personne ayant existé, peu importe, il y a tout de même une scène inutile ou le gosse chant We Will Rock You et qui montre vraiment le manque d'objectivité du film. enfin je ne m'arrête pas a sa, c'est un détail, autrement les sosie de chacun des 3 dirigeants français, russe et américain sont parfait, l'ambiance de l'époque est aussi bien reproduite.
Sobre, très bien joué, crédible, cette histoire d'espionnage est captivante. Surprise de découvrir E. Kusturica acteur. On découvre comment un simple ingénieur peut se trouver entraîné dans une des plus grandes histoires d'espionnage ayant provoqué la chute de l'empire communiste. Bravo
Long, lent, mou et ennuyeux. Ce film n'est pas du tout à la hauteur de l'histoire vraie qu'il prétend raconter. Une énorme déception malgré un casting 4 étoiles.
Bien que sa véracité amplifie considérablement le suspense que cette histoire, cet épisode de la guerre froide étonnera sans doute tous ceux qui, la franchise James Bond aidant, pensent que film d'espionnage est synonyme de film d'action grâce à un aspect mélodramatique qui est ici très bien mis en scène. Au milieu d'un magnifique casting international, les deux principaux acteurs sont excellents dans leurs rôles d'antihéros devant affronter des responsabilités aux dimensions géopolitiques considérables et la reconstitution des conséquences politiques est joliment mise en avant avec des relations internationales entre Reagan, qui n’a jamais eu l'air aussi con, et Mitterrand, et qui sont entièrement basées sur la paranoïa.
Christian Carion aime nous raconter des faits historiques contemporains, il fait de bons gros films carrés, solides, qui pourraient avoir été tournés aux Etats-Unis. On n’ignore plus rien de l’affaire Farewell, tant la presse nous l’a narrée en long et en large la semaine précédente. Elle est ici racontée avec efficacité, limpidité, servie par une distribution exceptionnelle : Emir Kusturitza –un peu comme Arelstrup- appartient à cette race de comédiens massifs dont la présence écrase l’écran , il donne au colonel Grigoriev une vérité extraordinaire, composant un personnage complexe, non dépourvu de faiblesses, un solitaire à la détermination implacable. Guillaume Canet, cet ingénieur de Thomson engagé contre son gré dans ce rôle de correspondant de la DST est très bien lui aussi; les deux héros sont de vrais hommes, pas des archétypes. Une mention très spéciale pour Philippe Magnan qui interprète Mitterand, littéralement recréé sans qu’il y ait une ressemblance frappante, juste à partir d’expressions, de mouvements de bouche… Du grand art!
On comprend à la fin qu'à Washington comme à Paris, on était au courant de bien plus de choses que ne le supposaient les protagonistes, mais enfin il est rare d'écouter une histoire d'espionnage racontée de façon aussi lisible, et quand on sait qu'elle s'est réellement déroulée (à peu près) comme cela, on ne peut qu'être impressionné....