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jeremie747
45 abonnés
484 critiques
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2,5
Publiée le 4 mai 2010
"L'Affaire Farewell" est un film un peu surprenant. Assez mal réalisé, pas très bien scénarisé et manquant cruellement de rythme, le film ne présente qu'assez peu d'intérêt. Pourtant, Christian Carion avait beaucoup de matière avec cette histoire d'espion malgré lui ayant provoqué de façon plus ou moins directe la fin de la guerre froide. Ni thriller, ni film d'espionnage, ni fresque historique, le film ne fait qu'effleurer beaucoup de sujets qui auraient pu être passionnants : l'amateurisme de la DST face à la CIA, les relations tendues entre Reagan et Mitterrand, l'espionnage étendu à toutes les couches de la société, la naissance de la Perestroïka, etc. En réalité, ce n'est qu'une longue et pâle répétition de scènes soit de rencontre entre l'espion français et sa source, soit de leur vie familiale dans leurs appartements moscovites. Malgré tout, émane de façon assez inexplicable une atmosphère assez charmante qui fait qu'on regarde tout ça avec un certain plaisir... un plaisir auquel n'est sans doute pas étranger un étonnant Emir Kusturica, magnifique de sobriété et d'idéalisme contenu.
Un bon petit film d’espionnage français basé sur des fais réels où en 1981, un agent du KGB donnait des informations ultra confidentielles à un ingénieur français en poste à Moscou. Un excellent duo d’acteur pour mener ce film avec d’excellents seconds rôles dont deux acteurs très ressemblant pour interpréter Ronald Reagan et François Mitterrand. A noter la présence de Willem Dafoe et de David Soul au casting, le fameux inspecteur Hutchinson de « Starsky & Hutch ».
Avec l' "Affaire Farewell", Christian Carion a trouvé un bon équilibre entre l'action et le sentiment, entre l'Histoire et la fiction -assumée et déclarée-, entre l'optimisme et le réalisme. Le film est d'autant plus touchant que ses héros n'en sont pas : on tremble, on frémit, on pleure, on survit avec eux. Ce film raconte avant tout l'histoire de deux pères de famille qui, chacun de son côté, vont mentir à leur proches pour accomplir ce qu'ils pensent être leur devoir : l'un, en accomplissant des missions d'espionnage à l'insu, aux risques et aux périls de sa famille entière, et l'autre, en menant un double jeu qui le conduit, pour assurer le bonheur de ses proches, à travailler pour un camp auquel ils s'opposent et le croient opposé. Non sans rappeler le "Joyeux Noël" du même réalisateur, ces deux figures paternelles, l'une occidentale et l'autre soviétique, semblent surmonter le rideau de fer pour accomplir ensemble le service de la paix et de leurs familles. Un bel exemple pour les spectateurs.
Superbe film d' espionnage . Rien à voir avec James Bond ou Jason Bournes, mais un film d' espionnage classique, bien maitrisé et qui confirme le talent de Guillaume CANET et fait découvrir en "acteur" Emir KOSTURICA . Inspiré de faits réels qui ont sans doute fait le monde d' aujourd' hui (ses avantages et ses travers) . La surprise de la rentrée !
Je dois reconnaître que j'étais dans un tel état de fatigue le jour ou j'ai vu cette "Affaire Farewell" que j'espère sincèrement que mon avis sur cette dernière n'est pas erronnée. Cela dit, je dois avouer que le dernier film de Christian Carion m'a plongé dans des abysses d'ennui quasiment du début jusqu'à la fin, aussi bien par son aspect "téléfilm de luxe" que des choix de mise en scène et de scénario pour le moins peu appropriés. Il est certes honorable de vouloir faire un film à "hauteur d'homme", présentant ainsi les rapports des deux principaux protagonistes entre eux ou avec leurs familles, mais certainement pas au point de casser le rythme comme c'est le cas ici. C'est simple : à force d'avoir voulu faire un "anti-James Bond", Christian Carion a fini par faire un anti-film, et ce malgré quelques idées il est vrai intéressantes de-ci de-là. A noter que la deuxième partie redresse un tout petit peu le niveau, l'aspect dramatique étant (enfin!) assumé pleinement, contrairement à une première partie qui lorgnait quasiment vers la comédie, mais c'est bien trop tard. Une vraie déception donc, et même un peu plus.
Un film d'espionnage rasoir,qui ronronne sévère alors que l'ample sujet se prêtait à autre chose.Christian Carion,toujours attiré par la petite histoire dans la grande(se souvenir de "Joyeux Noël"),a ressorti l'histoire vraie de "L'affaire Farewell".Soit un gradé de l'Union Communiste qui décide en pleine guerre froide(1981),de tuyauter le camp occidental,car déçu par le système soviétique.Méconnue,cette affaire a considérablement fissuré l'Est.Emir Kusturica apporte toute sa dimension baroque à ce personnage,indécrottable idéalisme.Tout comme l'est son contact,simple cadre de chez Thomson,embarqué dans des enjeux qui le dépasse.Mais Guillaume Canet,clairement lymphatique,ne permet pas l'attachement à son sort.A vouloir privilégier l'aspect intimiste et le décorticage des faits,Carion en oublie de tourner un thriller haletant.Ainsi,on s'ennuit ferme la plupart du temps,dans un film qui manque singulièrement de panache,et présente un Moscou cliché,grisâtre et paranoïaque.Du reste,les scènes plus ambitieuses,nous montrant les hautes sphères du pouvoir(Reagan,Mitterand,Gorbatchev),indiquent la direction qui aurait du être privilégiée.Vieillot.
La question qui se pose en sortant de ce film pourrait être la suivante : « mais comment Christian Carion fait-il pour tenir une démarche toujours aussi niaise et caricaturale pour des évènements qu'il entend pourtant dépeindre avec sérieux et solennité ? » Cette plongée en pleine URSS sur le déclin avait pourtant de quoi plaire, surtout avec un Emir Kutsurica en guise de guets ! (par ailleurs fort passable dans son interprétation)... Mais la mollesse de l'intrigue et la bonhomie pataude avec laquelle les personnages ont été brossés (le pire revenant aux personnages historiques, particulièrement risibles ici) font que l'ensemble est au final affreusement ringard. C'est donc pas forcément malhonnête, mais contrairement à "Joyeux Noël" pour lequel on pouvait malgré tout se prendre d'un certain attachement, ici c'est le sommeil et l'amertume qui malheureusement l'emportent...
Quand le réalisateur de Joyeux Noël s'attaque au film d'espionnage et à l'affaire Farewell on pouvait craindre le pire mais au final c'est une vraie bonne surprise. Bien sûr Carion n'est pas un virtuose mais il reste appliqué et sérieux dans sa mise en scène. Faut dire qu'une histoire tiré de faits réels aussi rocambolesque et intrigante ne pouvait que donner un scénario accrocheur qui ravirait n'importe quel fan de John Le Carré. Ce qui tombe bien vu que Carion est fan du genre et ça se voit, certes il n'atteindra jamais les sommets du genre mais reste toujours respectueux de ses modèles.Et puis le casting est une vraie réussite si Canet est un peu effacé, on retrouve avec plaisir Kusturica, David Soul et surtout Fred Ward pour incarner les acteurs de cette affaire.
Ça ne casse rien. A part sur la fin, où la tension se fait palpable, on patauge. Intéressant pour le côté reconstitution historique. Guillaume Canet joue très platement, heureusement Emir Kusturica relève le niveau, quoique laborieusement. Ce personnage de Grigoriev, qu'on veut rendre 'héros malgré lui', on a du mal à y croire, avec ces femmes autour de lui, aux rôles cliché. Etrange passage avec Freddy Mercury en live (?!) parce que le fils apprécie Queen... Le film parvient poussivement à créer un peu de suspense mais reste dans l'ensemble médiocre. Ça se regarde, sans plus.
J'ai vu un film... ou plus exactement, j'ai été immergé dans un film... E. Kusturica et G. Canet sont vraiment très très bons... Ils portent ce film et cette histoire incroyable où le destin de 2 hommes percutent l'Histoire et prépare la chute du communisme... La réalisation révèle une virtuosité rare dans la présentation des fausses pistes... La fin laisse une impression de serrage d'estomac... Bravo.
Christian Carion a un talent rare, celui de mêler avec brio la petite histoire à la Grande. C'était déjà le cas avec le magnifique "Joyeux Noël", Carion récidive avec "l'Affaire Farewell". On pourrait trouver son film un peu naïf, voire simpliste, mais non : c'est touchant, prenant et romanesque... En deux mots : du cinéma !
Après son très émouvant "Joyeux Noël", Christian Carion semble avec "L'affaire Farewell" se complaire dans l'évocation de très forts moments historiques. On notera en outre la fidélité du réalisateur qui embauche à nouveau dans le rôle principal Guillaume Canet ainsi que Diane Kruger pour, en ce qui la concerne, une brève apparition certainement en forme de clin d'oeil. Le reste du casting est surprenant mais fort sympathique puisque Carion se paie le luxe d'avoir à sa disposition le grand Willem Dafoe et le revenant David Soul, ce qui ne peut laisser de marbre ceux qui font partie de la génération qui regardait "Starsky et Hutch" à la télé le samedi soir. Enfin, le ténébreux Niels Arestrup est de la partie aussi, ayant finalement quitté le côté obscur où l'avait expédié récemment à plusieurs reprises Jacques Audiard. Cela nous donne un film fort instructif et un bon suspense même si au final on aurait pu prétendre avec ce sujet à une plus grande intensité. Allez, on se console comme on peut en repensant aux belles stations du métro russe que l'on aperçoit au gré des aventures de ces espions malgré eux.