Derniers Avis : Entre adultes - Page 4

Entre adultes, je dirais plutôt "entre paumés".

Et entre pseudos-intellos-malsains, voilà comment il est conseillé de voir ce film si on veut avoir quelque chose à dire à la fin.

Non vraiment, il n'y a rien à sauver de ce film: une succession de portraits peints au rouleau, des plans fixes interminables, des histoires sordides et vicieux parfaitement inintéressantes, des acteurs amateurs sortis fraîchement d'une mauvais cour de théâtre moderne, tout patauge allègrement dans la médiocrité.

Sur le fond, ça ne parle que de sexe. Vous serez prévenus.

Un exercice de style complètement raté de la part d'un auteur pourtant talentueux.

Les couples s'enchaînent et se ressemblent dans leur touchante petite désespérance quotidienne mais ne révèlent malheureusement aucune différence sentimentale comme s'ils n'étaient tous habités que par une même âme. Alors on se lasse un peu de cette linéarité comportemenetale malgré quelques situations amusantes et quelques dialogues qui font mouche. Reste cette incroyable faculté que possède le réalisateur pour saisir l'intime, le dedans de l'être. On y est sensible ou pas. Peut mieux faire sutout après le très subtil "Je ne suis pas là pour être aimé"

Scènes de la vie ordinaire du couple. Brefs moments volés où des hommes et des femmes vont s'interroger sur leur couple, sur la place du sexe dans le couple. Les séquences sont parfois sordides, mais c'est un condensé assez malin sur ces moments où on s'interroge, on ment et on se ment, on fait des choix de vie. Décors de la vie quotidienne, visages des gens de tous les jours, avec en prime de très bons acteurs inconnus, sans fard ni maquillage. L'anti-comédie romantique rose-bonbon qui pollue les écrans de cinéma et de télévision: un cinéma réaliste et vrai.

En 1950 Max Ophüls tourne "La Ronde". 56 ans plus tard, Claude Lelouch produit "Entre adultes". Beaucoup de retard pour quelque chose de si peu interessant. Des personnages caricaturaux, des histoires banales. Aucune subtilité. C'est grossier, mal fichu. Et surtout, passé les trois première séquences, on s'ennuie.

Entre adultes a été tourné en dix jours et ça se voit.Brizé nous montre les relations entre hommes et femmes avec des court-métrages(improvisés) et fatalement c'est déprimant.Ils ne peuvent que se mentir,se faire de fausses promesses.Brizé filme des stéréotypes avec parfois quelques dialogues qui font mouches mais tout ceci ressemble plus à un casting qu'à un film.

On s'ennuie à mourir dans ce film saccadé. Il ne m'est qu'arrivé qu'une fois de quitter la salle au bout d'une heure, ce fut ce jour là. Les personnages jouent froidement, ils sont affligeant de banalité, physiquement et dans leur jeu. A cela s'ajoute la froideur des décors, de la manière de filmer, des dialogues. Un film qui vous donne des frissons d'ennuie.

En arrivant, salle pleine. Il faut dire que l'affiche est plutôt alléchante... Et pour une fois, la chance est donnée à des acteurs non connus... Peut etre une pétite de cinéma :)

Mais non, le film est découpé en petites scenettes où il ne se passe vraiment rien, avec des dialogues creux. Les acteurs qu'on ne voit que quelques minutes ne deviennent en rien attachants... Ca sent bon le film d'un collégien qui s'essaye à la caméra... Vraiment peu d'intéret. Il suffit de contempler avec surprise la salle qui se vide, à un rythme qui ne cesse de s'amplifier...
1h20 qui s'adressent vraiment à un public amateur de ce genre ce cinéma, mais qui pour la plupart reste très très très déceptif...
Vivement une nouvelle séance de cinéma...

Ce film est LA bonne surprise française de ces derniers mois. Franchement, plus fin, plus profond, plus triste et plus drôle à la fois, je ne vois pas. Et puis, enfin des acteurs auxquels on croit.

Cet ensemble de scènes est saisissant, avec des dialogues et une façon de les jouer absolument crus, sans fards, résolument naturels. La caméra fixe, insistante, donne l’impression d’être là, au coeur des échanges. Et ceux-ci font mal, ils abordent frontalement les difficultés d’exister au sein d’un couple. C’est pathétique, d’un humour cruel, forcément cruel, tous les personnages sont plongés dans leurs contradictions, les mensonges, les doutes.
On a rarement vu au cinéma (mais est-ce vraiment du cinéma ?) posées de façon si prégnante, les questions autour du désir et de l’amour et plus encore de leurs contraires ou de leur absence. Le désamour est au centre de toutes les scènes, il est comme un trou noir attirant toutes les velléités de tendresse, et ce qui était au départ sûrement un bel exercice de style se révèle d’une justesse à pleurer, d’une profondeur insoutenable.
Cependant, ce qui fait la force du film, cette vérité-là, dessine aussi ses propres limites : est-on vraiment dans une fiction, respecte-t-on les codes inhérents au cinéma, les notions de personnages, d’action, de distance nécessaire pour que le spectateur puisse se sentir face à un “spectacle” ? Oui et non. Il s’agit bien d’une fiction, avec des personnages, joués par des comédiens hallucinants, et l’action évoquée se situe hors cadre, dans les ellipses temporelles; mais il n’y a pas de distance, pas d’élévation possible pour le spectateur, prisonnier du déchirement de ces couples. Et c’est cette absence de distance qui pourrait choquer, bien plus que la très pauvre qualité de l’image, un éclairage réduit au strict nécessaire, des acteurs très loin de l’idée dont on se fait des stars de cinéma.
Au final, une expérience formidablement intéressante, peut-être à ne pas voir en couple...

Entre adultes est un film rare. Un diamant brut. Le genre de film qu'on aimerait voir plus souvent au cinéma. Il correspond à une nouvelle nourriture cinématographique. Produit en dehors de toutes les contraintes habituelles du cinéma, ce film est rempli de purs moments de vérité. Il nous parle de choses rares. De l'intime. De cette intimité que nous avons en chacun de nous et que nous avons du mal, de temps en temps, à accepter.
Les douze acteurs qui interprète ce film, et que la providence a mis sous la caméra de Stéphane Brizé, sont tout simplement formidables. J'ai vu le film dans une salle pleine à Lyon, et tout le monde partager cet avis.
Mais attention, Entre adultes n'est pas un film tout public. Comme son titre le suggère, il s'adresse avant toute chose à des adultes. CAD à ceux qui ont déjà vécu plusieurs expériences amoureuses dans leurs vies. En effet, il faut déjà avoir pas mal vécu pour comprendre, et accepter, chacune de ces douze séquences que propose ce film.
Entre adultes est un film essentiel. Rare. Unique. Comme seul le cinéma français est capable d'en produire, mais qui malheureusement, n'est pas reconnu par son système.
Courez-y si vous aimez les expériences cinématographiques différentes. Vous ne serez pas déçu.

C'est vrai que si on prend en compte les moyens investis pour faire ce film, on peut juger le résultat excellent. Mais l'excellence du rapport "qualité / prix" de Entre Adultes, si elle peut par ricochet mettre la honte à plus d'un réalisateur de superproduction, ne suffit pas à en faire un grand film. L'exercice de style montre assez vite ses limites, tant au niveau du scénario qu'au niveau de la mise en scène archi-minimaliste qui finit par nuire au jeu des acteurs et à l'émotion. L'ensemble est également un peu trop inégal : sur les 12 séquences, certaines sont un brin ennuyeuses alors que d'autres sont nettement plus fortes ou surprenantes, car mieux écrites ou mieux jouées.

On avait tellement aimé "je ne suis pas là pour être aimé" qu'on pouvait s'attendre à être déçu par le 3ème long métrage de Stéphane Brizé (ne pas oublier "Le bleu des villes" !). Bon, d'accord, "Entre adultes" n'atteint pas les sommets de "Je ne suis pas là... ! Il est toutefois largement supérieur à la grande majorité des films qui sortent en ce moment. Et pourtant, ce film n'était pas prévu pour sortir en salles au départ. Il s'agissait d'une commande de la région Centre Val de Loire destinée à permettre à de jeunes comédiens de théâtre de faire leurs premiers pas devant une caméra. Et cela, avant même le début du tournage de "Je ne suis pas là pour être aimé". Basta ! Mais voilà : après 2 ou 3 ans d'hibernation, le brouillon a été vu par Claude Lelouch. On peut dire ce qu'on veut de cet homme en tant que réalisateur (et, en général, je ne m'en prive pas !) mais là, chapeau et merci : il a financé les travaux techniques de post-production et il a produit le film pour sa sortie en salles. Un film qui reprend la structure de "la ronde", pièce de Schnitzler, portée à l'écran par Max Ophüls. 6 hommes, 6 femmes, 12 scènes : la première femme avec le premier homme, ce dernier avec la deuxième femme, cette dernière avec le deuxième homme, etc. (presque) toutes les possibilité de rapport entre un homme et une femme sont passés en revue. C'est sobre : presque uniquement des plans fixes. Pas de musique pendant les scènes, seulement une petite ritournelle quand on passe d'une scène à l'autre. C'est efficace. C'est totalement vrai, totalement crédible. C'est remarquablement interprété. Une fois de plus, on constate que ce ne sont pas les gros moyens qui font les bons films.

Légère déception : ce film est très en deçà de l’œuvre précédente du réalisateur (Je ne suis pas là pour être aimé).<br>
Le film montre une ribambelle de personnages, vu par couples, l’histoire étant découpée en scènes où l’on découvre un couple, introduite par un écran noir et le nom des deux protagonistes.<br>
Contre : caméra à l’épaule, mais plans fixes ; la mise en scène est minimaliste. Certes, cela sert le propos, mais bon. L’image est numérique et floue. Flotte un air d’amateurisme. Beaucoup de silences et de temps morts. Le propos paraît aussi assez vain ; on comprend bien vite que le constat sur l’amour n’est pas très reluisant, mais à force de nous montrer des situations amoureuses différentes, l’auteur se perd dans le démonstratif et ne démontre finalement rien du tout.<br>
Pour : l’affiche :D mais surtout les dialogues, truculents. La petite musique de comptine entre chaque scène est aussi fort sympathique. Les acteurs, excellents, les dialogues et la mise en scène contribue à donner au film une marque extrêmement réaliste. Par ailleurs, les acteurs ressemblent à des gens de tous les jours. Le ton est souvent très léger et parfois drôle.<br>
Au final, on passe un moment sympathique, devant un film original. Mais sans plus.

Une véritable surprise que ce petit film. La caméra filme l'intimité de plusieurs couples, les espoirs féminins, les mensonges masculins (un parti pris moi?), les séparations, tromperies et retrouvailles.
Les dialogues sont ciselés, les situations "réelles", le scénario impeccable et surtout des acteurs exceptionnels: tellement justes que le film pourrait faire croire à un documentaire. Sensible, émouvant, triste et drôle....la vie en somme.
A voir absolument.

Ce film offre un répertoire étonnant des figures du couple actuel. Mauvaise foi des hommes gardiens du foyer contre franchise parfois brutale des femmes qui doutent: le realisateur tend un miroir aux spectateurs que j'ai vu rire, sourire ou être genés. Grace à ces comédiens dont les visages sont inconnus, on croit tout à fait aux personnages qui se construisent bien malgré le peu de scènes. Vraiment à voir.