Réalisé en 1978, le film de James Bridges n'a pas pris une seule ride et pour cause le danger que représentent les centrales nucléaires reflète l'actualité de l'année 2011 et la tragédie de la centrale de Fukushima au Japon. Le film produit par Michael Douglas qui interprète également l'un des protagonistes de ce long-métrage dispose d'un scénario extrêmement riche et dense et possède une qualité en plus non négligeable, celle d'informer et d'instruire le spectateur sur un sujet important de la société moderne. Mais attention, ce film n'est pas un documentaire, c'est un thriller qui brille non seulement par ses qualités de travail d'investigation mais également par la tension, le rythme et la violence qui ne cessent de progresser au fur et à mesure qu'il avance. Voici donc ce que l'on appelle un long-métrage engagé et intelligent qui de plus scotche le spectateur à son siège grâce au suspense qu'il entretient. Coté casting, le réalisateur a bien choisi ses interprêtes. Il faut noter que Richard Dreyfuss était pressenti pour jouer le rôle du cameraman mais il fut finalement remplacé par un acteur alors presque inconnu du grand public et qui allait par la suite devenir une véritable star, Michael Douglas. Jack Lemmon obtint le prix d'interprétation masculine au festival de Cannes pour son rôle d'employé à la centrale nucléaire qui veut dénoncer l'insuffisante sécurité du site qui pourrait causer une véritable catastrophe appelée "Le syndrome chinois". Cependant, malgré l'importance des rôles de Jane Fonda et de Jack Lemmon, c'est Michael Douglas qui crève littéralement l'écran. Le personnage qu'il joue est débrouillard, couillu, insolent et surtout la personnalité et le sourire ravageur de l'acteur effacent les autres membres du casting. Au final, James Bridges réalise un long-métrage vibrant, intéressant, réaliste, spectaculaire et montre bien que les seuls soucis des gouvernements et des chefs d'entreprises, c'est le capital, l'économie, le silence lors d'éventuels problèmes gravissimes. Un film qui montre bien que le capitalisme l'emporte sur l'humanisme, autrement dit l'argent compte davantage que la vie humaine. La catastrophe de Tchernobyl se produira quelques années plus tard et prouvera le caractère pertinent et visionnaire du réalisateur. Un grand thriller, un grand film des années 1970!
Voilà pas mal de temps que je n'avais pas revu ce film mais l'actualité japonaise m'y a fait repenser et m'a donné envie de le revoir. Quelle claque tout de même, de voir que la situation, les discours, les protagonistes, les pressions, les magouilles etc etc... Sont déjà toutes bien décrites et orchestré avec merveille par le trio d'acteurs top niveau que sont Lemmon, Fonda et Douglas. Tout simplement un bijou de la fin des seventies, tellement actuel et vrai! A redécouvrir sans modération...
Brûlot prémonitoire anti-nucléaire,"Le Syndrôme Chinois"(1978)revient tristement régulièrement dans l'actualité,avec des catastrophes de l'ampleur de Tchernobyl ou Fukushima.L'accident qui intervient dans le film fait froid dans le dos.Par l'absence de contrôles réguliers(pour faire des économies),la centrale Verena risque l'emballement à tout moment,et l'enfoncement à l'intérieur de la Terre.Le pire,c'est que les dirigeants jugent bon de mentir à la population,avec des magouilles puantes et irrationnelles.Le refus du spectaculaire pour aller vers une tentative d'explication,sert l'habileté du message du film.On sent l'influence de Jane Fonda sur le projet.En journaliste d'investigation qui dévoile les agissements de son pays au grand jour,elle confirme son orientation contestataire.Michael Douglas,producteur du film,et jouant un caméraman incontrôlable,s'implique tout autant.Enfin,Jack Lemmon,prouvait avec son visage malléable,sa capacité à jouer autre chose que les comiques et les amoureux transis.On regrette des scènes fastidieuses dans la centrale,ou un poil techniques.Par contre,la représentation du rôle des médias à l'époque s'approche de la vérité(le basculement progressif de l'information vers le sensationnalisme).Un film-citoyen.
Super film, et les événements actuels au Japon ne font que renforcer le bien fonde du Film. Cela veut dire qu'il faut en finir avec le nucléaire pour le bien de tout le monde. Il y a d'autres énergies a exploiter.
Film un peu oublié du grand public, "The China Syndrome" est pourtant très connu dans l'industrie nucléaire. Pour cause, on y suit des journalistes en visite de routine dans une centrale nucléaire, et qui vont être témoins fortuits d'un début d'accident. Un événement étrangement très similaire à l'accident majeur de Three Mile Island, qui se déroulera... 12 jours après la sortie américaine du film !!! On pourrait presque parler de clairvoyance... D'ailleurs techniquement le film est très bien recherché. Entre les dialogues techniques et les décors, ça tient plutôt solidement la route. S'il on excepte le concept de syndrome chinois totalement fumeux, qui a servi à vendre le film (non, un coeur de combustible nucléaire fondu ne traverse pas la Terre !). Quelques facilités sur le final. Ou le fait que ça ne choque personne de voir un chef d'exploitation se comporter comme un cow boy en salle de commandes, au mépris des procédures. Par contre, l'ensemble est clairement biaisé. Les dirigeants de l'entreprise paraissent tous être des salopards en costume, n'hésitant pas à faire taire ceux qui les gênent. Les journalistes sont quant à eux braves. Le scénario ne remettant jamais en cause leur sensationnalisme ou le fait qu'ils foncent dans le tas. Néanmoins le film soulève de nombreux concepts pertinents sur la filière nucléaire. Gestion des déchets, intérêt d'avoir une énergie abondante et en indépendance, parades redondantes installées sur les centrales, assurance qualité, fraude possible des contractuels... Il y a du pour et du contre. Sur la forme, "The China Syndrome" est sobre mais maîtrisé. Pas de BO, presque pas de scène spectaculaire, essentiellement des dialogues. Ca met un peu de temps à démarrer mais c'est intelligent de bout en bout. Jusqu'à un suspense final efficace. En prime, le long-métrage peut s'appuyer sur 3 comédiens de talent. Michael Douglas en caméraman grande gueule. Jane Fonda en journaliste qui espère mieux que des histoires anecdotiques. Jack Lemmon en ingénieur compétent qui commence à douter de sa centrale. Un bon mélange entre thriller journalistique et film catastrophe.
Le casting, absolument irréprochable est l'un des points fort du film : Jane Fonda à la sensualité retenue incarne une charismatique journaliste n'hésitant pas à prendre des risuqes pour tenter de démeler une sombre affaire dans une centrale nucléaire, Jack Lemmon qui a reçus un pris pour son interprétation, prouve une fois de plus ses talents de comédien dramatique en plus d'être un formidable comique et Michael Douglas qui complète le casting à l'orée d'une brillante carrière cinématographique est convaincant dans son rôle de chien fou. Emporté par l'enthousiasme de ses acteurs, Le syndrôme chinois se laisse regarder avec la curiosité recherchée par les artisans du film dont le réalisateur est James Bridge (pas l'acteur attention), méconnue mais auteur de films dits "de qualité" dont celui çi fait partie. Avec des cadrages et mouvements de caméras trés seventies. Des zooms combiné à des travellings avec les acteurs toujours parfaitements cadrés, le film tient notre curiosité jusqu'au bout. En plus de l'aspect formel agréable vient s'ajouter un scénario bien construit et intelligent sur le fond. Une centrale nucléaire à frôlé l'accident, la presse tente de cacher l'erreur à publique, le film intervient peu à prés l'affaire du Watergate et confirme l'état de paranoia ambiant et le manque de confiance qu'éprouve l'opinion publique envers le gouvernement. Un classique de la pèriode du Nouvel Hollywood. Un des derniers films contestataire et intelligent.
Film catastrophe d'anticipation sur les dangers du nucléaire. C'est un bon divertissement, mais qui manque d'objectivité et souffre d'une mise en scène cédant à la facilité au lieu d'être efficace. Le film serait surement tombé dans l'oubli, si la catatrophe de Tchernobyl en 1986 ne s'était pas révélée en être un remake dans la réalité. La réalité a rejoint et même dépassé la fiction...
Un très bon film. Le thème, peu abordé au cinéma, est passionnant et ce film, profondémént critique est très puissant et nous permet d'apprendre des choses que l'on ne soupconnait pas. De plus, les personnages donnent encore plus d'impact à ce film très bien maitrisé au niveau de la mise en scène. Ce film compte en plus trois excellents acteurs, à savoir Jack Lemmon et Jane Fonda, tous les deux particulièrement remarquables, ainsi que Michael Douglas. C'est ce qui s'appelle du beau boulot.
Aussi polemique qu'un yoplait, ce film fait froid dans le dos. En le voyant vous n'aurez plus q'un sentiment, la fuite vers Mars. EN effet la terre va exploser à cause d'une centrale nuclaire. L'explosion de celle-ci se repercutera jusqu'en Chine. Pauvre Michael Douglas, et surtout MONDE CRUEL AYEZ PITIE DE NOUS. Ne faites pas un remake de ce film.