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selenie
6 385 abonnés
6 218 critiques
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4,0
Publiée le 5 juillet 2021
Premier long métrage "officiel" du futur maître du suspense Alfred Hitchcock. Il avait réalisé un film titré "Number Thirteen" (1922) mais qui est resté inachevé puis perdu. À noter que le réalisateur engage comme assistante-réalisatrice et script-girl une certaine Alma Reville, qui ne sera bientôt madame Hitchcock et qui sera la collaboratrice la plus proche du maestro durant toute sa carrière... Le film débute avec une scène qui paraît anodine mais qui porte déjà certaines bases qui feront le style Hitchcock. On remarque forcément les regards libidineux, mais à y regarder de plus près on note aussi quelques passages plus subtils comme le bas qui tombe sur la cheville, le déshabillage, voir même cette séquence (relevée d'ailleurs par Truffaut lui-même) où les deux femmes co-locataires dorment ensemble, l'un en pyjama et l'autre en nuisette appuyant ainsi toute l'ambiguïté de la situation avec ce stéréotype du couple "classique". Mais derrière il aborde surtout deux de ses thématiques majeurs : l'adultère et la culpabilité. Pour l'adultère il impose une pulsion omniprésente, sexuelle mais aussi simplement violente jusqu'à ce meurtre d'une rare violence à l'époque, car alors qu'on peut penser un sauvetage et/ou un pardon survient soudainement un meurtre de sang froid. Il s'agit du premier meurtre filmé par celui qui n'est alors pas encore le maître incontesté du suspense. À voir et à conseiller. Site : Selenie
Alfred Hitchcock débuta comme concepteur d’intertitres, puis devient assistant-réalisateur du producteur Michael Balcon. “Le Jardin du Plaisir”, tourné à Munich est son premier film achevé en tant que réalisateur. Tourné aux studios de l'UFA32 en Allemagne, le film est un mélodrame moralisateur tiré d'un roman d'Oliver Sandys. Danseuse dans un music-hall, Patsy accueille Jil, une jeune provinciale fiancée à un militaire venu d'Afrique. Patsy épouse ensuite un ami de Jill, Levett qui part aussi pour l'Afrique où il mène une vie débridée. Patsy part le rejoindre, découvre que son mari a perdu la raison et veut rompre. Scénaristiquement un peu faible, le film y laisse quelques longueurs. “Le Jardin du Plaisir” nous offre néanmoins le premier meurtre Hitchcockien, lorsque Levett tue sa petite amie indigène en la noyant. D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
Premier film officiel du futur maitre du suspense après avoir signé quelques scénarios, œuvré comme assistant-réalisateur et réalisé des films inachevé comme "Number Thirteen". Avec "The pleasure garden", il adapte le roman de Oliver Sandys qui nous emmène dans un music-hall où Jill, une jeune femme qui espère devenir danseuse et lorsqu'elle aura atteint son objectif, s'abandonna à une vie de luxe pendant que son mari se trouve dans les tropiques...
Bien évidemment, on est loin de ses films américain et même de ses derniers anglais, ce n'est pas encore le maitre du suspense mais sa première réalisation achevé d'une durée d'une heure et qui lorgne plus vers le mélodrame. Il se concentre aussi sur les différents liens qu'ont les personnages entre eux. Certes le récit est moralisateur (comme souvent à l'époque) et un brin prévisible mais il est néanmoins maitrisé et plutôt captivant. Techniquement intéréssant même si ce n'est pas encore ce à quoi il a pu nous habituer, il nous offre tout de même quelques belles scènes, notamment en début et fin de films.
Plus une curiosité qu'autres choses, rien de bien mémorable mais rien de honteux non plus. Il a même fait pire à une ou deux reprises par la suite.
Loin des films à suspens qui ont fait la renommée d'Hitchcock, "Le jardin du plaisir" le destin croisé de deux jeunes danseuses et surtout de leurs histoires d'amour. Parti de là, l'intrigue vire façon "feux de l'amour" dans des rebondissements aussi prévisibles que grossiers. Ce muet n'a donc rien d'exceptionnel mais il a l'avantage d'être relativement court et pas vraiment ennuyeux.
Avant d’être proclamé “Le Maître du Suspense“’, Alfred Hitchcock était un yes man à la solde d’un studio, qui lui fit réaliser un mélodrame, comme on en faisait beaucoup à cette époque.
The Pleasure Garden est donc un mélodrame très moraliste, comme on en avait l’habitude à l’époque, contant l’histoire d’une fille vertueuse et d’une fille non vertueuse qui sera évidemment punie à la fin, tout comme l’homme adultère. Soyons honnête, le film n’a clairement pas de grand intérêt si ce n’est pour découvrir le premier film d’Hitchcock (son vrai premier film est totalement perdu, comme son premier court métrage). Les acteurs sont vraiment sympathiques, Virginia Valli et Miles Mander, inquiétant à souhait lors du passage dans des Tropiques à hurler de rire tant les studios Bavaria étaient rudimentaires à l’époque. Cela dit, l’atmosphère est là, le film est intéressant à défaut d’être passionnant et la morale n’est pas si ridicule.
The Pleasure Garden est donc un film sympathique, mais un peu long vu le peu de choses racontées. Dispensable.
Premier film (achevé) d'un des plus grands génies de l'Histoire du cinéma, "The Pleasure Garden" montrait déjà le talent de son metteur en scène à travers des mouvements de caméras et des plans audacieux en particulier pour la séquence d'ouverture, la présence d'un certain degré d'érotisme et d'une scène de meurtre mémorable filmé comme une scène d'amour. A noter aussi même si ce n'est pas forcément hitchcockien la présence d'une figure féminine attachante. En bref, le sujet ne s'y prête peut-être pas mais il y a beaucoup d'Hitchcock dans ce film.
Question: le premier film d'Hitchcock est-il un film hitchcockien ? Oui et non. Mais on y trouve déjà certains éléments propres au metteur en scène, qui fait d'ailleurs preuve d'une vraie maitrise pour son premier film (si on ne compte pas Number Thirteen). Impossible de ne pas penser au coté voyeur du cinéaste (et à Fenêtre sur cour) lorsque, au cours de la scène d'ouverture, un homme observe une danseuse avec ses jumelles. Bien qu'il tourne une sorte de mélodrame, il met en scène sa première scène de meurtre et son premier personnage manipulateur et dérangé interprété par Miles Mander.
Pour une grosse partie du film il n'y a rien d'exceptionnel en dehors de quelques détails, un honnête muet correctement réalisé. La final plus étonnant relève un peu la sauce.
Mortellement ennuyeux. Ce film semble cumuler toutes les tares : tout est convenu, sans imagination, gangnan (spécialement à la fin), les acteurs théâtralisent jusqu'à en être ridicules, ... Peut-on juger un film des années 1920 avec les yeux d'un spectateur du XXIe siècle ? Deux intérêts peuvent néanmoins être relevés. D'une part, "Pleasure garden" nous immerge dans les années folles, avec la mode des flappers, la question des colonies, etc. D'autre part, voir ce film vous permettra de dire, lors de votre prochain pince-fesses bourgeois, que vous avez vu la première œuvre du grand Alfred Hitchcock (ça fera classe, bien sûr vous vous abstiendrez de dire que c'est une vilaine bouse).
LE JARDIN DU PLAISIR est un marivaudage plutôt plaisant, mêlant humour et sentiments. Mais il faut le reconnaître, le principal intérêt du film est le nom d'Alfred Hitchcock à la réalisation, qui réalise ici son premier film, précurseur du style de réalisation qu'il étoffera tout au long de sa carrière.