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inspecteur morvandieu
37 abonnés
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3,5
Publiée le 5 mars 2024
Echappé dix ans auparavant de sa campagne natale, fâché avec sa famille, Antoine y revient sans enthousiasme pour suppléer son père malade au volant sa camionnette-épicerie. Accompagnée d'une amie étudiante, il arpente les routes de la Drôme d'un village à l'autre. Vu de loin le sujet d'Eric Guirado n'a pas l'air plus emballant qu'un téléfilm du terroir de France3. Pourtant, le film s'avère, à travers son anecdotisme, plus rigoureux et significatif qu'attendu. Déjà le portrait d'Antoine est habile, jeune homme introverti dont le rapport aux autres, famille, clientèle, stigmatise un certain égoisme, peu de talent pour la communication et, surtout, une réelle méconnaissance de l'humain. Sa personnalité fruste le rend parfois antipathique et, incidemment, fait de lui un piètre commerçant auprès d'une population rurale agée et isolée qu'il ne connait pas, ne comprend pas, méprise peut-être. Eric Guirado va au-delà du cas d'Antoine et du reflet de son entourage en invoquant l'idée de service public, de lien social dont l'épicier ambulant n'a aucune notion. Son évolution, sinon sa transformation, est l'enjeu du film: Antoine fera-t-il l'apprentissage de la clairvoyance et de l'empathie?
Les deux premiers tiers du film sont très intéressants avec des personnages bien campés et une belle utilisation des paysages. Mais la fin est trop conventionnelle.
4 étoiles et je les assume pleinement ! Un "petit" film sans prétention mais bien construit et mis en scène. Cazalé est excellent ! Hesme aussi bien que dans "Les chansons d'amour" ! Une petite perle qui vous redonne le goût du cinéma, de la simplicité, pas d'artifice et cela fonctionne ! Moi aussi, j'ai envie de prendre la route et d'aller vers ces gens vrais et attachants, tu viens avec moi, Joyce ?
"bienvenue chez les cht'is" version guediguian. En beaucoup moins drole mais tellement plus attachant. "Into the wild" à la sauce Jean Becker.Le coté social en plus. Bon serieusement le film est plaisant,voir apaisant, ça fait du bien de voir des acteurs pas trop connus.La bande son est top. Un film anti-mondialisation?
Joli film sur la famille, sur la campagne, sur la vieillesse, sur la solidarité... sur tellement de choses. Et c'est là toute la réussite un scénario parfaitement écrit nous offre un panel incroyable sur notre façon de voir le film. Emotion, sourire, réflexion et rire habite cette histoire de bout en bout. Les acteurs sont merveilleux. Juste, peut-etre, l'histoire de couple du frère (et sese conséquances) qui fait un peu cheveu sur la soupe.
Petit film intimiste qui nous conte à travers une épicerie ambulante l’histoire d’une famille qui se déchire à force d’incommunicabilité entre ses éléments mâles. Avec ces scènes de la vie entremêlées les unes aux autres le jeune réalisateur a réussi un film simple et touchant par ses sentiments justes et connus de la plupart d’entre nous. Le jeune homme qui est au centre de cette tranche de vie va apprendre à travers le métier de ses parents - qu’il est obligé d’assumer suite à un accident cardiaque de son père avec lequel il est brouillé depuis dix ans – le goût de communiquer et ensuite l’amour puis la paix avec les siens. Le film nous permet de voir des comédiens un peu perdus de vue depuis quelques années comme Daniel Duval ; Jeanne Goupil et surtout l’immense Paul Crauchet qui garde bon pied bon œil à 85 ans. Les comédiens jouent juste et le film nous donne à voir la vie dans les campagnes reculées de l’arrière pays niçois et marseillais. Le cinéma peut aussi être beau quand il est simple et sans prétention.
Bien évidemment on peut reprocher à ce film son côté production « France 3 régions », tant il semble utopiste et simpliste sur le fond. Mais ce serait en avoir une vision bien réduite. Car ce film chaleureux et sans prétention est un vrai soleil par rapport à la production actuelle. Cela réside dans ses qualités techniques, sa mise en scène plutôt bien orientée, son interprétation de qualité… Mais surtout dans ses intentions. Car à l’opposé d’un « Dialogue avec mon jardinier » où le retour à la campagne avait des allures d’opérette et cumulait tous les clichés, le film de Guirado lui raconte une histoire plausible. Le retour à la terre d’enfance est une contrainte pour le jeune Antoine, et seul son cheminement intérieur et sa propre remise en question amèneront un jugement différent sur ce qu’il croyait depuis toujours. Et c’est par cette construction que l’on ressent la sincérité et la crédibilité du film. Pas de bluff dans les sentiments, juste une poignée d’irréductibles en voie de disparition, qui méritaient bien un hommage. Et quel hommage ! Je le disais ce film est un soleil qui réchauffe habilement nos cœurs endurcis. Et ses plus beaux rayons, nous les devons à Nicolas Cazalé, Clotilde Hesme et Liliane Rovère. Tous trois touchants et incandescents.
Une petite comédie qui surprend par sa fraicheur . On sait encore faire des films comiques et mêmes sans des acteurs célèbres . Bravo ! Je vous le conseille pour vous changer du quotidien ! Malgré une ou deux facilité(s), cette petite comédie est passionnante.
D'abord je dois l'avouer, je suis surtout allé voir ce film uniquement pour Nicolas Cazalé que je suis depuis St jacques-La Mecque. Donc sans rien connaître du film ou de l'histoire. Et la surprise fut totale et excellente. Voilà un film simple. Qui parle de gens simples, d'une famille simple et compliquée comme toutes les familles, de choses simples et de nature. Le scénario est donc écrit simplement. Il va à l'essentiel sans esbroufe ni dialogues inutiles. Il suit les personnages au plus près, chacun avec leurs défauts et leurs qualités, sans pathos, sans jugement mais très justement. Leurs motivations et leurs actions sont claires. Tout sonne vrai, à tel point que l'on se croirait dans un reportage pour France 3 régionale (là où d'ailleurs travaillait le réalisateur sur des sujets identiques). Les tournées de l'épicerie ambulante à la rencontre des retraités isolés dans les petits villages valent leur pesant d'or. C'est très drôle et d'ailleurs l'humour est toujours présent. On s'attache facilement à tous ses personnages, il est vrai qu'il est facile de s'identifier à l'un ou l'autre des membres de cette famille. Une ou plusieurs des situations ou des dialogues, nous sont arrivés un jour ou l'autre au sein de la famille. Nicolas Cazalé donc. En seulement quatre ans et quelques films, discrètement il commence à se faire un nom et une petite place dans le cinéma français, et qui devrait certainement s'agrandir peu à peu. Avec déjà un rôle assez consistant dans le peu consistant Pars vite et reviens tard, il se rate totalement dans U.V. où il est très peu convaincant. Bon rattrapage ici. Il est tout à fait à l'aise dans le rôle de ce fils, très naturel, très convaincant donc. Un physique et un charisme qui devrait très prochainement refaire parler de lui. Clotilde Hesme est elle aussi très bien. Fraîche, légère, lumineuse, je l'ai préféré ici plutôt que dans Les chansons d'amour, un film certes très différent. Elle aussi...suite sur mon blog...
Le type même du très bon film français. Ca se passe dans la Drôme Provençale : une petite épicerie dans un petit village. L'épicier fait la tournée des hameaux avec sa vieille camionnette. Crise cardiaque : le père ne peut plus assurer son job. Son fils le plus jeune, qui entretenait de mauvais rapports avec son père et son frère et qui était parti à la ville, accepte de venir remplacer provisoirement son père afin de rendre service à sa mère. Et aussi pour pouvoir proposer un plan campagne à sa jolie voisine à la quelle il n'est pas insensible. Problèmes de famille, portraits savoureux de la clientèle du camion-épicerie, acteurs formidables, caméra d'une grande fluidité, montage millimétré, paysages superbes, musique tendance folk bien agréable à l'oreille, tout est réuni pour la réussite de ce film. Avec les mêmes moyens qu'un téléfilm rural de FR3, Eric Guirado, pour son deuxième long métrage de fiction, nous offre quelque chose de tout-à-fait différent, tout en nuances et en subtilité. Et on devrait retrouver souvent Clotide Hesme, qui joue la jolie voisine, tellement elle déborde de talent. PS : j'ai vu ce film à l'affiche du cinéma d'une toute petite ville de Nouvelle-Zélande ! Cela fait plaisir que de petits bijoux comme ce film représente la France à l'autre bout du monde.
Les plus : un récit attachant, drôle et émouvant, des acteurs épatanrs (Nicolas Cazalé, Clotilde Hesme, Liliane Rovere), l'absence de piège du retour au rural (on est plus près de Renoir que de Jean Becker.) Les limites : un filmage un peu télévisuel et un abus des bons mots. Une bonne surprise à l'arrivée.
Simplicité et émotion sont les maîtres mots de cette magnifique comédie dramatique qui n'aura malheureusement bénéficié qu'une d'une distribution très restreinte. C'est ainsi dans une histoire bien simple qu'embarque le spectateur en allant voir Le fils de l'épicier. Et pourtant derrière cette simplicité scénaristique se dissmule une véritable profondeur, notamment au niveau des personnages plus complexes les uns que les autres. Chacun des personnages est donc très travaillé et c'est au fur et a mesure que l'histoire avance que les blessures intérieures et les souffrances de chacun apparaissent. Néanmoins, si Le fils de l'épicier se présente sous une allure bien sombre et dramatique, il n'en amplifique la beauté de son message et offre au final une vision très pessimiste. Apparaissant ainsi comme une belle leçon de vie, cette oeuvre ravit autant pour son histoire à la fois intimiste et émouvante que pour ses décors somptueux de la France rurale. Cependant, attribuont le mérite à tous les interprètes qui offrent une prestation impressionnante et marquée par la sincérité et l'émotion. On retiend bien évidemment Nicolas Cazalé qui ne cesse d'impressioner aussi bien par son talent que par le choix de sa carrière. Une belle oeuvre qui mérite le coup d'oeil.
LE FILS DE L'EPICIER, observe une famille dessoudée, chamboulée, confronte les générations, parle d'amour et d'amitié tout en distillant des valeurs essentielles propices à la bonne humeur et au changement radicale de vie et de la vie elle-même(la reprise de l'épicerie familiale, l'abandon d'une vie urbaine pour la vie rurale, l’élan de maturité, la responsabilité, le départ en retraite…). Des plans de montagne magnifiques et une initiation à la solidarité et la convivialité pour un voyage ensoleillé dans un contexte de départ a priori hostile mais qui se transforme rapidement en une belle leçon de vie. Attachant et touchant.