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inspecteur morvandieu
40 abonnés
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2,5
Publiée le 17 mai 2024
Petit escroc aux grandes ambitions, Emile convainc difficilement son ancien complice Aristide de rependre du service et, surtout, de financer le rapt d'un bébé de milliardaire à Rome. Le sujet de la comédie est parfois un peu faible, même sur la fin lorsque divers rebondissements concourent à faire du coup d'Emilespoiler: le fiasco piteux attendu. C'est davantage le numéro d'acteur d'Yves Montand qui retient l'attention. Charmeur et comédien face à un Claude Brasseur incrédule et sarcastique, Montand cabotine sans retenue sur des dialogues d'Audiard. Ce rôle de "cerveau" minable est drôle, excessif peut-être, mais réjouissant. Un numéro d'acteur tout en loufoquerie qui aurait mérité un metteur en scène plus inspiré, un Philippe de Broca, par exemple, dont on se souvient du "Diable par la queue" avec le même Yves Montand ou, pour rester dans le registre de l'escroc mythomane, de "L'incorrigible" Belmondo. Peu en rapport avec la composition savoureuse de Montand, à son association judicieuse avec Claude Brasseur -même si ce dernier fait un peu figure de faire-valoir- la réalisation de Pinoteau parait terne, manque d'espièglerie et d'entrain.
Que le scénario soit débile passe encore, mais qu'il faille attendre une heure pour que ça se mette en route, ça ne va plus du tout, les seules scènes intéressantes sont celles de la substitution des landaus. Sinon nous avons des gags foireux (la référence à Potemkine, qu'est-ce que c'est drôle !) : Montand mauvais comme tout qui surjoue honteusement en récitant très mal des tirades impossibles, une post synchronisation défaillante, Adolfo Celi qu'on a oublié de doubler mais qu'on ne comprend pas, et le pire : une séquence où Brasseur mal maquillé exhibe un rouge à lèvres rouge cerise. Si ce n'est pas de la production bâclée qu'est-ce que c'est ? Seule consolation la présence d'Agostina Belli belle comme une déesse sortant d'un tableau de Botticelli
Il est vrai que ça n'était pas fréquent, mais Yves Montand s'est quand même aventuré dans la comédie. Certes, il en faisait des caisses. Mais il s'éclatait. Et son enthousiasme était communicatif. Taillé sur mesure pour l'acteur, ce "Grand escogriffe" est une petite farce sympathique qui voit Montand, spécialiste des coups foireux, enlever le môme d'un milliardaire pour lui sous-tirer du blé. Bien entendu, rien ne se passe comme prévu. Emmené par un Montand remonté comme une pendule et cabotin à souhait, le film de Pinoteau fonctionne bien pendant un peu plus d'une heure. Un rythme soutenu. Et une intrigue qui, à défaut d'être originale, est bien huilée. Passée cette heure de film, la dite intrigue a quelques difficultés à se renouveler. Et le rythme s'en retrouve également affecté. Cependant, pas de quoi détruire tout le capital sympathie du film. Selon moi.
Un chef d’oeuvre d’antan, des repliques hilarantes, un jeu que seul Montand peut realiser. Peut importe l’intrigue ou le denouement, seul le comique de situation importe, genialissime! Des retournements de situation improbable qui rend ce film superbe. A apprecier pour ses repliques et un paysage italien superbe de cette epoque. A voir à tout prix si la beauté la langue française viennent à vous manquer.
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3,0
Publiée le 12 décembre 2012
"Lorsque vous connaitrez mon plan, vous verrez qu'il ne sera pas exempt d'une certaine moralitè"...En 1976, Claude Pinoteau (qui nous a quittè en octobre 2012) avait rèalisè bien avant "La boum" une fantaisie vaudevillesque qui permit au cabotin Yves Montand de faire son numèro, endiablè quand il le faut! Chapeau, costard et cravate, ce dernier y joue un comèdien cherchant à utiliser ses talents pour des escroqueries! De beaux moments dans cet agrèable divertissement (on voyage avec la fiat 500 rouge de Claude Brasseur) qui vaut pour une distribution française et italienne prestigieuse dont la belle Agostina Belli (mamma mia, les yeux bleus) si fine, si spirituelle, si sensuelle! Un film gentillet et sympathique avec la dècouverte de quelques monuments romains (le château Saint Ange), les dialogues d'Audiard et la prèsence du gènial Aldo Maccione...
Une comédie vaudevillesque,prétexte à un numéro de cabotinage intégral du grand Yves Montand.L'acteur-chanteur y interprète un magouilleur à la petite semaine,qui embobine les gens avec sa faconde et son accent chantant,et qui échoue à chaque fois à réussir ses stratagèmes.Chapeau melon,parapluie et costume noir,toute la panoplie du gentleman-cambrioleur pour un Montand qui s'amuse beaucoup visiblement.Mais qui ne joue pas le même film que son compère Claude Brasseur,beaucoup plus réservé et cherchant à optimiser son personnage d'ex-braqueur amoureux d'une belle italienne engagée comme comédienne.L'intrigue est abracadabrantesque,et porte sur un échange de bébés,et une rançon qui ne vient pas.L'exposition des pions est trop longue,et les beaux paysages de l'Italie trop peu exploités.Heureusement,l'atmosphère générale reste très méditerranéenne,c'est à dire légère et enflammée."Le Grand Escogriffe"(1976)est loin d'être ce que le populaire Claude Pinoteau a fait de mieux.Si la musique de Georges Delerue est digne d'éloges,on ne peut en dire autant des dialogues bien poussifs de Michel Audiard.
Un Yves Montand en très grande forme dans ce rôle taillé sur mesure. Le scénario n'est pas génial et la mise en scène n'est pas très originale, elle aurait pu mieux exploiter la beauté de la capitale italienne, mais le film est sympathique dans son ensemble et est très agréable à regarder.
Yves Montand en fait sans doute un peu trop dans cette comédie sympa, mais nullement indispensable. Pas mal de longueurs et de situations convenues dans l'ensemble, pour un film qui aurait pu avoir été tourné par Bébel (ça donne le ton, léger et loufoque). Pas un très grand film, mais ça se laisse voir, une fois ou deux.