Avis sur Le Curé de Saint-Amour

Une jeune fille fuit la cérémonie de son mariage au bras de son amant et rejoint le château familial de Saint-Amour.
Emile Couzinet adapte une pièce de théatre de Jean Guitton, grand auteur d'inepties pour le cinéma. C'est un bien beau nanar en certaine séquences, notamment lorsqu'au deuxième acte, Nicole et Jacques spoiler: font croire qu'ils ont un enfant
. Plus c'est stupide et mieux ça fonctionne.
Si Pierre Larquey joue les utilités en domestique, Duvallès, le curé, et Jeanne Fusier-Gir, la tante aristocratique et scandalisée par les évènements, s'en donnent à coeur-joie. Le curé de Saint-Amour, apparemment comme chez lui dans la propriété, et la marquise sont invariablement outragés par la supposée union libre du jeune couple. Ils incarnent tous les deux la France d'antan figée dans les convenances, voire des notables réactionnaires. Nulle considération satirique ou politique pour autant car ils sont des personnages de boulevard et pas davantage. Agrémentée de chansons bien sottes comme il faut, la comédie peut amuser par la bonhomie du curé ou par certaines irrévérences comme celles de qualifier la marquise de vieille fille.