Avis : La Face cachée - Page 4

Ce film est profond et incite à la réflexion mais il est trop plat...

Le film tire en longueur...L'intrigue est bien le suspens est maintenu mais on s'ennuie un peu. Les acteurs sont pourtant vmt doués...Un peu domage.

Pour son premier film personnel, Bernard Campan nous donne ici un film profond, dans la lignée des deux films qu'il a tournés sous la direction de Zabou Breitman. Mille petits détails de la vie quotidienne d'un couple à la dérive distillent petit à petit une ambiance lourde et irrespirable. C'est un film qu'on apprécie sans doute mieux si l'on a un certain âge (celui de Campan et le mien), quand on a traversé ces tranquilles petites tempêtes quotidiennes qui, goutte après goutte, érodent la lisse façade d'un couple, minent un bonheur qu'on croyait assuré. La "révélation" finale sur laquelle on insiste tant n'est pas le plus important, loin de là : elle n'est qu'une conclusion, une sorte de happy end (si l'on peut employer un tel terme pour un tel film...) qui permet à ce couple au bord de l'écroulement de communiquer à nouveau et de se reconstruire. Les trois interprètes principaux servent admirablement un scénario ciselé dans lequel on sent que Campan a mis beaucoup de lui-même : tout y est sobriété et délicatesse.

François et Isa sont mariés et totalement opposés. Lui doute, se pose des questions métaphysiques, se passionne pour Bach et le bricolage, et veut aller au musée. Elle, passe son temps avec Babeth, sa meilleure amie, avec laquelle elle fait du shopping. Ils sont mariés depuis des années mais ne se connaissent pas vraiment.
Le film est découpé en quatre week-ends et offre de très nombreuses ellipses, comme si les personnages et leurs histoires nous étaient familiers. Le ton est sincère, parfois drôle, et plus léger que l'affiche le laisse penser. Les acteurs sont remarquables, notamment Karin Viard qui se trouve dans un rôle plus discret, dans un personnage moins fort que dans ses autres films. Les thèmes abordés sont très nombreux : bonheur, famille, différences entre les hommes et les femmes, la peur... Mais Bernard Campan se contente de les effleurer afin de rester concentrer sur l'histoire principale.
Le film se focalise sur le personnage de François mais c'est Isa qui donne tout l'intérêt à l'histoire. Isa et son mutisme, ses oublis, son absence près de François, et si joyeuse losqu'elle est avec Babeth. Les questions vont alors se multiplier pour François.
Pour son premier film seul derrière la caméra Bernard Campan nous livre une oeuvre personnelle, intimiste, et même si on sent quelques tâtonnements, quelques hésitations, on est très touché par la sincérité des personnages et la justesse de jeu des acteurs. Un premier film et une première réussite.

Connaît-on vraiment la personne avec qui l'on vit ?! Surement non. Mais au delà, ce film nous pose des questions essentielles sur la perception de l'autre. A ne pas vouloir passer à côté de sa vie, est-ce que nous pensons à celle de ceux que nous aimons et qui nous entourent.

Ce film est magnifique et dans la direction des acteurs et dans la structure narrative. Où chaque plan est travaillé avec une simplicité désarmante pour nous amener à nous interroger, et à nous placer en position de spectateur face à nous même.

Karin Viard bouleversante et juste, nous offre une composition tout en nuance. Elle s'impose. Dans un espace confinée à laquelle elle donne une profondeur et une lumière qui nous éblouit et nous force à ouvrir les yeux sur ce que nous sommes. Bernard Campan grandit au fur et à mesure de son film, il apprend et se remet en question. Pour enfin comprendre que l'on peut se tromper, mais que ce n'est pas grave, ce qui compte n'est pas toujours ce en quoi l'on veut croire absolument.

Je n'oublie pas Jean-Hugues Anglade pendant de l'un et l'autre. Perdu dans ses contradictions sur l'amitié et l'amour. A tout vouloir, on perd tout.

Le film de l'année.

encore un film où l'on ne comprend pas très bien où le cinéaste a voulu en venir : on part sur l'idée que Bernard Campan est mal dans sa peau sans comprendre pourquoi, et après bien des péripéties, on aboutit au fait que c'est Karin Viard qui a un problème ! J'ai l'impression qu'il a modifié sa copie en cours de tournage ce qui rend son film déséquilibré.Dommage, car les interprètes valent le déplacement, ainsi que les hautes pensées philosophiques citées par JH Anglade tout au long de ses conversations avec Bernard Campan

tres bon film...un bernard campan toujours tres bon dans ce domaine , un regard sur la vie de l autre en tentant de la sauver et en essayant de comprendre .... certaines disent que le film est lent mais cette lenteur est desfois necessaire au film...a voir...

Cet Inconnu nommé Campan nous offre pour son coup d'essai derrière la caméra un film d'une très belle maîtrise. En distillant les effets par petites touches quasiment anodines (choix des musiques, des chansons, des faits d'actualité évoqués etc.) il dresse avec une certaine noirceur non dénuée cependant d'espoir, l'état des lieux d'une société à travers un couple qui s'y débat, manque s'y noyer, redresse la tête pour continuer tant bien que mal le parcours. Le dialogue est percutant et les comédiens font un sans faute. Décidément, Bernard Campan a bien fait de sortir du célèbre trio !

Plus que la vraie personnalité (avec ses traits cachés), j'y ai vu une histoire sur le nombrilisme qui empêche de regarder ce qui se passe à côté de soi. Bernard Campan très bien, Karin Viard dans un rôle pour Karin Viard, ça tourne bien et c'est touchant.

Film décevant car il aurait été plutôt bien avec une fin plus croustillante ou plus affinée . Là j'ai l'impression d'avoir supporté le film pour finir par constater que j'ai perdu mon temps pour une intrigue qui aurait pu se dérouler au mieux en un court métrage. C'est dommage!

Bon premier film pour Bernard Campan qui le décrit comme un puzzle. Il est vrai que le film est monté d'une façon particulière, mais il manque de rythme, même si ce n'est pas son but. Le problème c'est que l'on se sent bien pendant la projection (n'y allez pas si vous êtes fatigués vous pourriez gêner votre voisin). Cependant l'ensemble reste correct et met le doigt sur certains aspects qu'une vie de couple peut rencontrer. Lesquels ? Allez voir le film...

Certes, ca tire parfois un peu en longueur, mais quel jeu d'acteur. On ressent parfaitement le malaise entre les deux acteurs principaux, palpable mais non-identifiable. Finalement cette lente narration d'une mélancolie melée à une communication rompue entre deux êtres se dénoue... la suite en salle ;-)

Je savais en voyant le film que le sujet était l'alcoolisme. Je crois que c'est mieux. Le film est interessant essentiellment pour Viard. Parfaite comme toujours. Campan n'est pas tout à fait à la hauteur mais ça passe. Un peu trop de discussion pleine de vacuité sur le sens de la vie.

C'est vraiment trop trop trop long, on s'ennuie jusqu'à 10 minutes avant la fin ou on comprend tout ^^!! Ce n'est pas un film à recommander

Belle maîtrise d’écriture et de montage dans un film qui montre toute la difficulté d’être prisonnier de son étique, de sa méthode et de ne lâcher prise face à la difficulté de la partition qu’on s’impose. Bernard Campan continue dans la veine intimiste que lui reproche une certaine critique. Les astuces de montage, les sourires suscités par son travail manuel et pianistique dynamisent ce film rempli de vie ordinaire et de sublime dérisoire. Des choses cachées, mais rien d’elliptique qu’on y retrouve son compte à la fin grâce à ce scénario astucieux. A être allé avec tant de maîtrise au bout de son parcours satirique, à être allé loin depuis plusieurs films dans des rictus désespérés et tendus, voire décalés, peut-être peut-on maintenant souhaiter à Bernard Campan de nous offrir une nouvelle dimension un peu décrispée dans son jeu. En tout cas, il sait écrire et réaliser et gageons qu’il trouvera de nouvelles ressources pour continuer à ironiser avec profondeur sur la vie, ce rêve qui finit avec la mort.