Karl Lagerfeld, qui est-il ? Derrière ce « déguisement » composé d’une paire de lunette fumée, de colliers et de bagues par dizaines, ses costumes noir & blanc avec ses faux cols et sa queue de cheval. Le créateur de Chanel se dévoile devant la caméra de Rodolphe Marconi (Ceci est mon corps - 2001) nous laissant voir qui se cache réellement derrière tout cet attirail. De son appartement à Paris où il empile, collectionne ou cultive les ipod par dizaines (!), ses reliques et autres bagouzes qui remplissent à elles seule une malle toute entière, des vêtements et costumes, aux livres d’art, de modes et autres magazines qui s’entassent au point de ne plus voir le sol ou les meubles sur lesquels ils sont entassés.
Cet homme de mystère, que tout le monde connaît grâce à son look ou par ses créations, offre à ses plus grands fans ou à ses fashion-victimes, l’occasion de voir le maître à l’œuvre, lorsqu’il crée, dessine ou lorsqu’il se rend à ses défilés pour inspecter le bon déroulement ou tout simplement pour y assister. On plonge littéralement dans sa vie privée et intime, où Marconi le questionne sur son enfance en Allemagne, sur sa mère ou même sur sa première fois (l’homosexualité n’étant pas un tabou pour lui), ce bourreau du travail ne se cache pas, avoue même être égocentrique, aimant être seul chez lui pour mieux faire le vide. Il est cultivé, maniaque et très arrogant, pour lui, la mode est éphémère, il ne vit que pour cela et n’est pas près d’arrêter. Sur un ton insolent ou drôle les trois quarts du temps, Karl Lagerfeld nous envoûte dans son monde de strass et de paillettes. Se révélant être au final, un grand homme fort sympathique, vrai, naturel et mémorable, pour un vrai moment de détente et de fous rires !