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cristal
177 abonnés
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1,0
Publiée le 7 octobre 2007
Algérie,mon Amour...pensait-on que Siri gueulerait sublimement dans son nouveau film,"L'ennemi intime".Eh bien non,pas du tout.Après son mauvais "Nid de guèpes" et son divertissant "Otage",Siri,réalisateur que l'on plaçera difficilement dans un contexte,une culture ou une vague créatrice,établit dans son film de guerre,peut-être une oeuvre à la mémoire des victimes.Autrement,on ne voit pas.Archi-conventionnel dans son squelette,banalement interprété et sans grand interêt si ce n'est de rappeler que cette guerre a exister -très bien,merci-,le cinéaste signe un film sans envergure ni crètes scénaristiques.Empilant les saynètes de l'inhumain comme autant de cadavres mutilés ou carbonisés,"L'ennemi intime" est un film de guerre fait dans la grande tradition,mais qui malheureusement peine à décoller d'un bout à l'autre,faute à la faiblesse de la thématique.Alors que d'autres comme Kubrick et son "Full metal jacket" décident de rentrer dans la vive réflexion en mettant en scène la descente aux enfers et la torpeur de la guerre,Siri préfère la leçon démonstrative.Alourdit par une mise en scène beaucoup trop esthétique et à la sensation métallique,et de gros plans racoleurs sur des victimes torturées,brûlées ou encore percées,le long-métrage tant attendu du cinéaste vire à la reconstitution ennuyeuse et voulue réaliste -cela pardonnerait-il les horribles plans de face des victimes?Pas sûr-,et encore plus rapidement au manuel scolaire appliqué et sans particularité.Filtré bleu et gris pour l'esthétique,rabiboché par deux ou trois transitions douteuses niveau montage,"L'ennemi intime" est un film qui manque cruellement de sérieux et d'implication.Pour l'émotion,la structure livrant son quota de scènes d'action barbares et de souvenirs douloureux,le film marche bien de ce côté-là.Mais,à la fois trop court dans l'ensemble et trop direct dans sa démonstration de la violence,"L'ennemi intime" ne cesse de se balancer entre la barbarie montrée crue qu'on aimerait nous faire croire
Même s'il n'égale pas, loin s'en faut, le funèbre 'Platoon', l'hallucinant 'Apocalypse Now' ou le sublime 'La Ligne rouge', l'Ennemi intime (2007) a toutes les qualités pour devenir une des références française du film de guerre sur le conflit Algérien. Alors pourquoi comparer le travail de Siri à ces chef d'oeuvres américains me direz-vous? Mais tout simplement parce que les moyens ici sont Hollywoodiens. Cependant rien à reprocher aux protagonistes tant ils s'imprègnent de leur rôle à merveille, pour exposer, mais c'est pas nouveau, les ravages psychologiques de la guerre. L'ennemi n'est jamais en face, il ronge, détruit et tue notre intérieur. Et pour certains mieux vaut que ça sa fasse vite sans quoi le retour à la vie est impossible (cf le personnage joué par Walken dans The deer Hunter). C'est ce que veut montrer Siri par l'intermédiaire du personnage de Benoît Magimel, lieutenant néophyte et idéaliste dont la personnalité changera au fur et à mesure des crimes et tortures qu'il verra. Pas de gentils, pas de méchants. Soldats du FLN, soldats français, même combat. Tous des conditionnés. Alors même si le cinéaste n'évite pas certains poncifs pédagogiques, son traitement de l'absurde est redoutable, son message pacifique unniversel.
L'erreur est humaine. Mais cela m'a choqué de voir comment nous, les français avons pu traiter les alégériens de cette façon, c'est scandaleux. Ils ne méritaient pas ça. Tous ces morts, ces victimes, cette violence n'a sevit trictement à rien. Très bon film avec des scènes d'actions réalistes et une histoire haletante.
L'ennemi intime n'est pas tant un film de guerre qu'un film dramatique et psychologique sur l'horreur de la guerre, et sur les rapports entre occupants et occupés dans un contexte de colonisation. La démonstration est peut-être trop appuyée et aurait mérité plus de finesse et de sous-entendu, mais le tout reste quand même très réussi. Des scènes marquantes viennent ponctuer une mise en scène intense. Je serai peut-être plus emprunté sur la composition d'acteurs en demi-teinte.
Sans manichéisme, Florent Emilio Siri réalise un film choc, à mi-chemin du film de guerre et de l'étude psychologique. Avec Patrick Rotman comme scénariste, véritable pointure sur le sujet, la guerre d'Algérie se révèle enfin sous son vrai jour, c'est à dire aussi atroce et barbare que les autres, alors que cinquante ans après l'imaginaire collectif reste imprégné de la propagande d'état qui voulait la présenter comme une paisible "opération de pacification". Cette guerre comme toutes les autres transforme les anciens frêres d'armes en ennemis impitoyables, et les hommes, même les idéalistes, même les vétérans de l'Indochine ou de la 2e guerre mondiale, en bouchers et en tortionnaires. Face à face énorme de Magimel et Dupontel. Les décors sont somptueux et la mise en scène impeccable. La fin du film un peu lourde, indigeste et larmoyante lui fait perdre sa 4e étoile.
Un très bon film sur la guerre d'Algérie, un sujet méconnu et peu traité par le cinéma. Siri allie un traitement sans faute du sujet (sans manichésime ni parti pris) à une technique sublime. En efffet, la réalisation est très réussie, décors somptueux, BO de qualité, un scénario intéressants, des personnages bien approfondis, des scènes de combats et de torture réalistes (sans être gore pour faire du gore). Par ailleurs, le duo Magimel/Dupontel tient la corde. Seule petite ombre, une fin quelque peu romancée mais l'ennemi intime reste une référence du film de guerre français.
Un film dur et poignant sur le drame algérien. Même si c'est un de plus et qu'il n'apporte pas grand chose de nouveau, on se laisse porter par l'histoire de ces militaires en proie au doute, histoire par ailleurs bien servie par des acteurs au sommet de leur art. A voir,âmes sensibles s'abstenir....
Après une expérience américaine en demie teinte, Siri revient en France et signe carrément un des films français les plus importants de ces dernières années en s'attaquant à un sujet bouillant et rarement traité au cinéma (après tout, il ne s'est rien passé en Algérie, c'est bien connu). Mais là où un autre cinéaste se serait contenter de livrer un film plein de bonnes volontés mais scolaire et pompeux, le metteur en scène de "Nid de guêpes" n'en oublie pas le côté purement cinématographique du projet et accouche, à partir d'un scénario intelligent et documenté, d'un pur film de guerre tendu et violent, d'une puissance émotionnelle rare, montrant la guerre dans toute son horreur et sa complexité. Espérons que cette bombe obtienne, dans quelques années, la place qu'elle mérite, loin de l'accueil froid qui a accompagné sa sortie en salles.
Si les cinéastes US ont consacré de nombreux films à la guerre du VietNam, la guerre d’Algérie n’a pas beaucoup inspiré les français. Normal: il n’y a rien entre l’Amérique et le Vietnam. Entre la France et l’Algérie, il y a osmose. Trouver ses images est autrement compliqué. D’où le mérite de Siri de s’y atteler. Et de rappeler des choses importantes: la guerre d’Algérie a été une guerre d’appelés, avec des mômes de vingt ans encadrés par un universitaire réserviste, ni les uns ni les autres n’étant prêts à affronter ce qu’ils ont dû affronter. [Le canevas : jeune lieutenant idéaliste face à sous-off expérimenté et revenu de tout a déjà été mis à profit dans x... films…] Des innocents -les villageois kabyles du film- ont été pris en tenaille entre deux violences: la nuit, celle du FLN, le jour, celle de l’armée française. Des hommes ayant combattu côte à côte pendant la dernière guerre, par exemple à Monte Cassino, se sont retrouvés face à face, l’un resté fidèle à son armée, l’autre enrôlé chez les fels. Les soldats, dans ces décors minéraux, où chaque rocher peut cacher un combattant, chaque repli de terrain dissimuler un groupe armé, suaient la peur et en arrivaient à faire n’importe quoi. La leçon à en tirer : l’oppression engendre la cruauté qui engendre la torture qui engendre la cruauté. Tout cela, Siri le montre bien. Mais, pour faire un film exemplaire, il eût fallu rester en arrière de la main. Au lieu de cela, Siri se prend pour Oliver Stone! N’est ce pas un peu présomptueux? Stone a réalisé quelques daubes, mais aussi des films impressionnants: Platoon, justement… Siri accumule, Siri en rajoute. Le petit lieutenant (excellent Magimel) moralise d’abord avant de perdre complètement la boule; mais l’ancien d’Indo(excellentissime Dupontel) soul comme une bourrique tous les soirs se met lui aussi à gravement débloquer, se fait gégèniser…. avant de déserter. Le film sombre dans le mélo délirant, et on se dit :quel dommage, on est passé à côté d'un grand film
Enfin un film sur la guerre d'Algérie qui donne vraiment à réfléchir ! Une démonstration pertinente sur le mécanisme infernal de la barbarie d'un camp qui entraine celle de l'autre. Des scènes d'une grande force, servies par des acteurs pénétrés de leur rôle, surtout Albert Dupontel encore une fois excellent. Ce film peut nous aider à exorciser nos démons de l'histoire, à l'image d'un "Platoon" ou d'un "Outrage" aux Etats-Unis.
Une bonne surprise en ce long métrage. C'est rare de voir un film de guerre francais se montrer aussi réalisme et convaincant. Performance des acteurs assez bonne. C'est du pas trop mal tout ca.
Eh ben ! Ce n'est pas un film que j'oublierai de sitôt... Mise en scène minutieuse, acteurs impeccables et émotion au rendez-vous... En sortant du cinéma, j'ai eu l'impression d'avoir appris beaucoup de choses sur les massacres commis durant la guerre d'Algérie. A voir, même si de nombreuses scènes sont à la limite du supportable...
Etonnant ! Moi qui n'aime pas les films de guerre celui là m'a bien plu ! On y voit bien la cruauté des soldats français, des scènes de torture ... Un film très intéressent.