Sur le côté technique, tout est assez mauvais, mais lintérêt ne devrait pas résider dans la forme, mais dans le fond, alors passons.....Le film pause les bonnes questions (pourquoi aujourd'hui dans quasiment tous les régimes parlementaires, les différences entre les politiques menées sont-elles quasi inexistante, même lors de ce que beaucoup appellent "alternance"?; Les médias n'ont-ils pas rendu apolitique la confrontation démocratique à force de centrer le débat sur les détails personnels, sur les petites phrases, sur les analyses de "politologues" dont les remarques ne vont jamais plus loin que le bout de leurs nez?). Mais cest en ce qui concerne les réponses, que Niels Arestrup est totalement passé à coté et tombe dans les mêmes travers que ses confrères anglo-saxons, qui incapables de comprendre les ressorts de leur société, se retrouvent contraints de faire intervenir lesprit démoniaque qui veut dominer le monde, la théorie du complot, etc.. Lui même se laisse berner par ce quil critique précédemment, retombant dans les vieilles rengaines, dites « pragmatiques », de la « real-politique » (« Il ny a pas de solutions au chômage, mais moi, au moins, je vous le dit », etc.), condamnant implicitement toutes possibilités de luttes politiques au sens plein du terme, cest à dire la lutte concrète des travailleurs contre leur exploitation. Incapable de comprendre quil nait pas besoin de complot quant il existe des classes sociales ,il ne voit même pas que ce quil défend lui même, nomme démocratie et voudrait imposer à travers le monde « de par ladmiration quelle susciterait » (à lopposer de ladversaire qui entend limposer par la guerre), nest, en fait, que la liberté de choisir entre Exxon et Total, entre Barilla et Lustucru, entre Smartis et M&M. Le film se veut militant, il nest en fait que démobilisateur et alimente la perte totale des repères politiques.