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Un visiteur
4,0
Publiée le 26 octobre 2007
Centré sur les coulisses de la préparation d'un candidat à la présidentielle, du débat du second tour, "le candidat" n'hésite pas à pointer du doigt les magouilles politiciennes entre parties et la place grandissante de la communication (et donc des médias) dans le monde politique d'aujourd'hui. Pour un 1er film, Niels Arestrup ne fait pas dans la facilité en décidant de traiter d'un sujet aussi tabou en France. Néanmoins, cela ne l'empêche pas de réussir avec brio son baptême du feu, et ce en prenant notamment le risque de ne centrer son histoire que sur un seul personnage, et son entourage. Il parvient ainsi à capter la détresse et la solitude de Michel Dedieu, candidat à la présidentielle et joué par un Yvan Attal surprenant et dans un registre dans lequel on n'aurait pas forcément pensé à lui. Mais tout le charme du film réside ici, sur le décalage du personnage avec la réalité, permettant ainsi au spectateur de plus facilement s'identifier à cette homme qui décide la veille de l'évènement tant attendu, de reprendre sa vie en main. On appréciera de plus toute la sobriété de Niels Arestrup (qui interprète d'ailleurs dans le film un personnage plus que douteux et avec beaucoup d'influence) à choisir une lumière adéquate aux scènes, tantôt très claire mais froide, tantôt chaude mais sans être pour autant rassurante, rendant ainsi le malaise du "candidat" encore plus palpable, au sein de ce microcosme.
Arestrup ne se montre pas à la hauteur de son sujet, et pour cause : une subtilité clichée, une austérité pesante et par-dessus tout une mise en scène trop tempérée, qui n’ose rien, qui ne montre rien d’un milieu pourtant si secret.
Le sujet donne envie d'aller voir ce film, c'est sûr (en plus, c'était la période des élections). Mais c'est à éviter. L'histoire est simpliste, les dialogues manquent incroyablement de profondeur et de développement des idées, comme si tout devait être sous-entendu ou deviné par le spectateur : eh ben c'est raté! Au final, on ne sait pas du tout où le réalisateur veut en venir, et ce qu'il veut exprimer. Le plus choquant est le débat : le candidat adverse est une caricature innommable, sans aucune nuance, une honte pour ce qui devait réclamer la plus grande subtilité. Le dialogue du débat, j'aurais pu l'écrire! Donnons 1 étoile...pour l'originalité du sujet.
Rare sont les cinéastes français a avoir euent le culot d'essayer le genre politique au cinéma. Et surtout lorsqu'on approche d'une élection présidentielle ! Et ce sera pour sa première réalisation (bravo à lui), le comédien Niels Arestrup qui s'y mouillera. Même s'il ne se mouillera pas trop, il aura réussit à instaurer une atmosphère suffoquante et sombre pour une fiction politique intéressante et humaine. Réaliste ou pas, le film provoquera le débat. Car c'est en celà, la véritable face de la politique.
Très décevant. L'histoire du fil manque de crédibilité : le candidat du second tour des présidentielles est une sorte d'autiste, dont l'équipe de campagne est composé de quelques personnes toutes plus incompétentes les unes que les autres. On veut nous faire croire que l'issue du débat est truquée par une mafia. Le film traîne en longueur, c'est bien simple, il ne se passe rien, sauf durant les cinq dernières minutes, où un coup de théâtre nous fait rire tellement il est peu crédible et attendu. Yvan Attal n'arrive pas à sorir du naufrage général.
Un film d'un réel intérêt quant à sa volonté de montrer les réactions d'un candidat politique et de son équipe de campagne à la veille d'un rendez vous crucial. Pourtant, Le Candidat ne convainct au final qu'a moitié. Faute peut être à un ensemble un peu lent, on a du mal à pouvoir s'identifier ou s'attacher à qui que ce soit dans ce milieu de requins. Et malgré une bonne interprétation de toutes parts, c'est ulégèrement frustré que l'on ressort de la salle de cinéma, bien que convaincu d'avoir vu un film des plus honorables. Sentiment mitigé.
Cest rare que le cinéma français se penche sur le monde politique et encore moins que cela soit fait de manière subtile et intelligente. Une bonne intrigue, un candidat attachant, quelques clichés mais le jeu dacteurs et vraiment excellents et on se laisse embarquer dans ce parcours du combattant. Yvan Attal est au bord de déraper en permanence et cela ajoute à la tension palpable tout au long du film. Un film à voir.
Dans ce film, il est difficile de comprendre où Niels Arestrup a voulu en venir. En effet, il passe le film à envoyer des signes contradictoires : il cherche par tous les moyens à détacher son histoire de la réalité (on ne sait pas de quelle élection il s'agit, ni dans quel pays,...) pour en faire un conte politique métaphorique, mais dans le même temps, il parsème le scénario de détails qui nous rappellent nécessairement certains évènements marquants de notre vie politique récente (un enjeu de la campagne est de savoir s'il faudra ou non participer à une guerre imminente). Dès lors, par manque d'ambition et de rigueur, le film prend une dimension totalement anecdotique, pas désagréable mais relativement insatisfaisante. De plus, bien que le film soit court, on a parfois l'impression que l'argument est un peu mince et que Niels Arestrup rallonge artificiellement certaines scènes pour tenir 1h30. C'est dommage car les acteurs sont bons (Yvan Attal est assez convaincant en candidat malgré lui) et la réalisation par instants talentueuse (notamment les jeux d'ombre et lumière).
Qui peut nous dire ce qui se passe réellement dans les coulisses des présidentielles ? En voici une version, certainement assez irréaliste (pour la fin en tout cas). Intéressant mais pas mémorable.
Un film aussi austère que captivant. On serait tenté de se dire que les personnages, les situations sont une grossière caricature... mais l'on sait bien qu'il y a du vrai dans cette histoire et l'on se laisse prendre au jeu, en dépit d'un rythme aussi lent et incertain que le héros incarné par Yvan Attal. A regarder comme un documentaire, quitte à se mettre des allumettes en travers des yeux.
Niels Arestrup est un géant ! Un de ces grands acteurs qui manquent cruellement au cinéma français, une grande gueule dans la lignée d'un Brando (en celà, la première apparition du personnage est très marquée de l'empreinte de Vito Corleone), mais ça on le savait déjà, depuis son rôle du père de Romain Duris dans De Battre Mon Coeur S'est Arrêté.
Son premier film en tant que réalisateur apparaît, lui, comme assez fragile, même si soutenu par le scénario et le jeu des acteurs (mention spéciale au génialissime Cyril Couton, découvert dans Entre Adultes, de Stéphane Brizé), Yvan Attal trouvant là une performance à la hauteur de celui des Patriotes (Eric Rochant). En simple marionette, dépassée par les évenements, d'une "mise en scène" plus large, il figure à lui seule la transparence d'UN candidat quelconque. Son humanité et ses démons intérieurs n'en sont que plus forts.
Mais celà ne permet pas de faire un grand film, même si l'on sent la volonté du réalisateur de ne pas être séduit par les sirènes très loachiennes du "pseudo-cinema engagé car dénonciateur". La mise en scène n'est pas à la hauteur, ne sachant pas véritablement à quelle ligne se conduire : entre réalisme et théâtralité, le film oscille entre deux eaux et deux réalisations (des passages caméra à l'épaule sont en parallèle à une utilisation massive de la steadycam), ne pouvant pas dégager la force et l'intensité adéquates.
Le seul leitmotiv du film réside dans la théorie du complot, ce qui est vraiment assez maigre car banalisé à l'heure actuelle et servi à toutes les sauces. Dans ce domaine du drame politique, celui des rumeurs de couloirs, des complots ourdis par les plus proches conseillers des hommes politiques, confronté à leur destin, il est indéniable qu'une série comme 24 est tout bonnement la reine du genre, intense et choquant.
Lidée de scénario est intéressante, et il y a un bon suspense. Mais le rythme est lent, les personnages sont insipides. Lensemble est très très moyen.