Avis : Le Candidat - Page 5

Dommage que le public ne soit pas au rendez-vous de ce film remarquablement intelligent et magistralement interprété par Yvan Attal. Sans oublier l'immense Maurice Bénichou, génial comme à chacune de ses apparations.

Un film d'une nullité absolue. Pur néant du scénario. Affligeante banalité du discours. D'excellents comédiens qui jouent faux. Un désastre. Nous sommes à des années lumières du Niels Arestrup de "Lettres à un jeune poète" ! Sylvain Attal y compromet, en vain, son immense talent de comédien.

Ce film me laisse une impression mi-figue mi-raisin. L'histoire est plutôt originale, car bien peu de films abordent le thème des élections présidentielles. Sachant tout le flou, toutes les intrigues, toutes les magouilles qui animent la scène politique, on pouvait s'attendre à un film audacieux et dynamique. Il n'en est rien. Le film prend peu de risques, la mise en scène est d'un classicisme qui frôle l'austérité. Les deux candidats ne m'ont pas semblé très sympathiques, malgré la prestation convaincante d'Yvan Attal. Cependant, j'ai été déçu par le manque cruel de personnalité du candidat qu'il interprète. Le déroulement de la préparation au second tour est intéressant, même si les disputes de couple entre le candidat et sa femme sont un peu ridicules. D'autre part, j'ai trouvé le film bien mou par instants... Sobre et conventionnel, "Le Candidat" n'est pas un franc succès mais permet tout de même d'en savoir un peu plus sur ces sphères politiques qui nous dirigent.

Bon film, scénario pas simple qui dénonce magouille politicienne en nous montrant l'arriére du décor mais de maniére un peu lente je trouve. A voir malgré une fin médiocre et même si ce film ne parait pas trés réel, à mon avis, aucun candidat à la présidence n'a autant de sincérité en lui qu'Yvan Attal dans le film.

Vu par hasard à la télé l'autre soir, très bonne surprise. Pour une fois un film français qui ne pète pas plus haut que ses moyens, bien ficelé, avec une tension, une vraie progression de l'intrigue, des acteurs qui croient à ce qu'ils jouent, bref un film loin des standards de la FEMIS et des auteurs-réalisateurs bien studieux mais n'ayant rien vécu et rien à montrer ni à faire sentir. De là à comparer à Shakespeare comme j'ai pu lire, il faut quand même pas exagérer mais bon. Pour moi, on est plus proche du cinéma des années 70, des Granier-Deferre, Rouffio ou de Challonge, cette qualité bien française qui nous offrait des "petits films" (diront les pédants) mais avec un métier certain et un sens de la dramaturgie qui semble bien loin.
Attal est impressionnant de sobriété, Arestrup plus marlonbrandien que jamais. Un pur régal que je recommande à tout le monde!

Les premières minutes font penser à Derrick, puis la machine s'emballe et c'est du grand cinéma. C'est sur les épaules de Guillaume Gallienne (Je dis "césar du second rôle")que repose la première moitié du film.
Puis tour à tour, Niels Arestrup qui s'est fait la tête de Chaban, Benichou et, enfin, Yvan Attal pour les 5 dernières minutes imposent leur stature et leur charisme.
Il va de soi que le rôle effacé de Y Attal pendant la presque totalité du film est nécessaire au scénario.
Scénario qui tient la route même s'il n'est pas aussi riche que ce qu'en aurait fait d'autres réalisateurs plus ambitieux.
De bien beaux plans, tout au long du film.

film exceptionnel..
J'ai tout trouvé excellent : les acteurs, les lumières, le scénario... un très bon moment de cinéma.
Certes le début est long, très long, on a du mal à accrocher mais quelle fin !! On voit que rien dans le scénario n'est laissé au hasard, on se laisse guider et prendre au piège.

D'habitude, je ne "critique" pas en ligne, mais là ça craint tellement que je me sens obligé de mettre en garde les gens qui comme moi pourraient se faire avoir. Je suis allé ce soir avec 2 amis voir le film après avoir hésité, m'étant décidé en lisant des critiques de "pros" mettant 3 ou 4 étoiles. Mis à part le côté gag (involontaire) du film, qui nous a permis de nous marrer (personnages caricaturaux, propos vides et lourds à la fois, ce qui est fort !, scénario comparable à un mauvais Julie Lescaud etc...), je suis assez énervé par ces critiques qui sentent le copinage ou la bêtise, et vous font claquer votre fric pour une nullité qui ne fera que quelques entrées grâce aux élections (bonjour le marketing...). Réaction entre rire et larmes, donc, selon qu'on considère une soirée au second degré entre potes, ou les pathétiques critiques confondant lenteur et profondeur, sobriété et vide, rigueur et pauvreté etc... Vivement que Niels ARestrup retourne à son vrai job : comédien.
Je mets une étoile quand même parce que la scène du débat final nous a presque conduit à pisser de rire (une fois de plus sans le vouloir), ce qui est déjà bien...

Bien entendu ce n'est pas le film coup de poing à la Boisset, c'est un roman de Niels Arestrup qui prend le malin plaisir de nous promener dans les méandres imaginaires de ce que pourrait être son candidat.
Il est effacé, inconsistant le héro de Niels Arestrup. De plus, il semble être entouré de conseillés aussi omniprésents qu'inutiles, sa femme aussi lui joue des tours, décidément rien ne va, d'autant plus que le mentor de ce candidat de la dernière chance est absent, éloigné, il manque cruellement pour que Le Candidat s'implique, hausse du col, existe simplement. Mais voila, toutes les apparences sont ce qu'elles sont souvent, trompeuses à l'extrême.
Niels Arestrup réalisateur et auteur, prend le temps, il n'est pas dans l'anecdotique, ni la dénonciation, il est dans le roman dur un peu à la Simenon. Le crime on s'en moque, ce sont les personnages qui importent et eux sont bien campés.
Film à voir, à prendre le temps d'apprécier, pour une fois, de prendre le temps, sinon autant que je dise la fin et passez à autre chose. Dommage !

Sur le côté technique, tout est assez mauvais, mais l’intérêt ne devrait pas résider dans la forme, mais dans le fond, alors passons.....Le film pause les bonnes questions (pourquoi aujourd'hui dans quasiment tous les régimes parlementaires, les différences entre les politiques menées sont-elles quasi inexistante, même lors de ce que beaucoup appellent "alternance"?; Les médias n'ont-ils pas rendu apolitique la confrontation démocratique à force de centrer le débat sur les détails personnels, sur les petites phrases, sur les analyses de "politologues" dont les remarques ne vont jamais plus loin que le bout de leurs nez?). Mais c’est en ce qui concerne les réponses, que Niels Arestrup est totalement passé à coté et tombe dans les mêmes travers que ses confrères anglo-saxons, qui incapables de comprendre les ressorts de leur société, se retrouvent contraints de faire intervenir l’esprit démoniaque qui veut dominer le monde, la théorie du complot, etc.. Lui même se laisse berner par ce qu’il critique précédemment, retombant dans les vieilles rengaines, dites « pragmatiques », de la « real-politique » (« Il n’y a pas de solutions au chômage, mais moi, au moins, je vous le dit », etc.), condamnant implicitement toutes possibilités de luttes politiques au sens plein du terme, c’est à dire la lutte concrète des travailleurs contre leur exploitation. Incapable de comprendre qu’il n’ait pas besoin de complot quant il existe des classes sociales ,il ne voit même pas que ce qu’il défend lui même, nomme démocratie et voudrait imposer à travers le monde « de par l’admiration qu’elle susciterait » (à l’opposer de l’adversaire qui entend l’imposer par la guerre), n’est, en fait, que la liberté de choisir entre Exxon et Total, entre Barilla et Lustucru, entre Smartis et M&M. Le film se veut militant, il n’est en fait que démobilisateur et alimente la perte totale des repères politiques.

Malgré une happy end qui contraste trop avec le pessimisme du film, il s'agit là d'une excellente réflexion sur la manière dont sur la place de la vie politique en période de crise, et notamment en France. Si la politique ressemble si souvent à ce jeu de dupes, souligne l'auteur, n'est ce pas aussi de notre propre responsabilité? Espérant que les hommes politiques soient en mesure de résoudre nos difficultées, nos maintenons le fantasme de personnes sans failles. Ce qu'oublie de préciser le film mais nous rapelle l'actualité c'est que la faiblesse n'a de valeur que si elle est authentique...

Qui peut nous dire ce qui se passe réellement dans les coulisses des présidentielles ? En voici une version, certainement assez irréaliste (pour la fin en tout cas). Intéressant mais pas mémorable.

Heureusement que Monsieur ATTAL joue bien car pas grand chose à se mettre sous la dent.

Film intéressant avec une intrigue fort bien ficellée et captivante; le spectateur est guidé par un Yvan Attal très calme - parfois un peu trop - en début de film, et machiavélique et serein en bout de course! Mérite le visionnage!!!

Pendant les 30 première minutes j'au eu l'impression que j'allais m'endormire...
Mais une fois que l'on est dedans on ne le lache plus.
On resort plus lucide et moins naïf par rapport aux candidats
Les dernières minutes du débats vont vous donnez des crampes au ventre!