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Jean-François S
50 abonnés
668 critiques
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5,0
Publiée le 15 février 2008
Ce court-métrage expérimental projeté un peu partout dans le monde, sucita maintes réactions aussi violentes qu'enthousiastes. Il faut dire que le réalisateurs mélange les symboles fort sans être claire dans son discours. D'où une multitude d'interprétation du film. Pris au premier degrès, les américains furent choqués que l'on projette des stars du X sur New York et encore plus lorsque le film évoque l'attentat du 11 septembre 2001, devenu par la propagande de Bush un symbole intouchable à leur yeux. Mais au second degrès toutes les interprétations sont possible: les pornstars symbolisent la ville de l'opulence sans tabous qui se livre au monde; l'avion est un pénis qui viol l'Amérique en lui faisant perdre sa virginité (et sa naïveté) ou plus simplement un fléau de Dieu punisant les excès des hommes ou une balle voulant tuer la liberté; l'explosition prend la forme d'une molecule du sida; etc... etc... on peut en débattre des heures et ça peu de films peuvent s'en vanter. Le film fut sélectionné aux César 2007, mais ne passa même pas le cap des nominations face à des courts-métrages d'auteurs sans intérêt.
C'est non sans une certaine audace qu'Edouard Salier réalise Flesh, court métrage d'animation prenant pour point de départ les attentats du 11 septembre 2001. A mi-chemin entre le final apocalyptique de Fight Club de David Fincher et le dénouement explosif, contemplatif de Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni, cette oeuvre sulfureuse risque d'en offusquer plus d'un. Car c'est avec une poésie du morbide qu'est traité le drame de ce début de siècle, drame métonymique de la destruction d'une civilisation voué au sexe, au chaos, à la destructuration. Difficile de parler d'une oeuvre aussi radicale dans sa forme: ainsi, la photographie tape à l'oeil nous agresse, la bande son lancinante nous étourdit...Quant au propos, il déroute et laisse perplexe: qu'en serait il effectivement si tout une escadrille de Boeing 747 avait mit la ville de New York à feu et à sang? Edouard Salier banaliserait-il les attentats du 11 septembre? La morale est certes douteuse, et pourtant...
Court métrage de Salier qui était présenté à la soirée Mk2 Quai de Seine spécial érotique du 15/11/2005. Une bien sympathique critique kitsch version hard des USA. Contrairement au thème de la soirée, le sujet est bien plutôt les attentats du 11 septembre et la nécessaire remise en question de l'innocence des américains face aux problèmes mondiaux. C'est fort, visuellement assez construit, presque original, et le scénario est vraiment sympa. Totalement provocateur, il n'en demeure pas moins que les bases de la réflexion sont toujours d'actualité.
Une très belle réalisation, une BO qui colle parfaitement à l'ambiance mais j'ai eu beaucoup de mal à comprendre le message que voulait nous faire passer le réalisateur. Peut être est-ce intentionnel ? En tout cas que la thèse de l'auteur, plutôt osée aux premiers abords, est défendable : et si l'Homme n'était qu'un animal libidineux ?Et si, finalement, tout se ramenait à la chair ? Malheureusement le message reste globalement embrouillé et le choix des attentas du 11 septembre pour illustrer le propos fait polémique.