Derniers Avis : 2h37 - Page 9

Il faut arrêter de comparer ce magnifique et bouleversant film à "Elephant", film pathétique et dénué de dialogues ! Là, on rentre dans l'univers de chaque personnage, on est subjugué par la façon osée du réalisateur de dévoiler les problèmes de ces ados, qui sont loin d'être des "petits problèmes" comme on l'imagine. Ce film traite de la maladie, de sévices sexuels, de solitude, d'intolérance, et surtout de suicide. J'ai admiré le choix du réalisateur de ne pas couper la scène du suicide.. De véritablement montrer ce que c'est que de passer à l'acte.. sans en faire un sujet tabou ! Par ailleurs, l'histoire de Melody m'a particulièrement touché, c'est tellement immoral et horrible.. mais tellement emouvant. Ce film nous montre qu'on est bien loin de se connaître les uns les autres, qu'on a tous des secrets, des blessures. J'ai pu en voir des films dans ma vie.. Mais celui là.. Je le place dans mon top 5, rien que pour l'emotion qu'il m'a apporté, la justesse du jeu des acteurs, pour cette fin innatendue, pour le réalisateur qui a su montrer que la solitude est un réel problème en le faisant passer devant tous les autres même si là ce n'était pas le plus grave.. Une claque ce film !!!

Une seule histoire où les problèmes des personnages s'entrechoquent. Qui est ce qui va craquer ?

Je l'avais loupé au cinéma et regretter, mais maintenant je dis heureusement. J'attendais beaucoup de ce film auquel j'avais vu des première image très tôt dans sa conception. Finalement c'est bien moi intéressant que je l'espèrerais. C'est long au commencement et après les 30 premières minutes on devine sans trop de difficulté la suite du film. Une fin qui nous laisse sur notre faim! Sinon point très positif, la manière dont c'est filmé qui est vraiment intéressante. On a le droit a plusieurs histoires qui ont toutes une lien entre elle, ainsi on peut voir ce que les autres on fait pendant ce temps. A voir si on a le temps.

j'aime constater les écrits de la presse sur ce film...On remarque bien que ce sont des adultes totalement dépassés de leur petite adolescence à la fois fragile et amusante. Ils ne voient qu'une pale copie de "elephant" et des jeunes stéréotypés aux dialogues moisis...Ma foi, les ados d'aujourd'hui ne citeront pas du Socrate dans leur argumentation. Réveil, la presse ! Les temps changent ! On voit bien que vous n'avez plus fréquenté un établissement scolaire depuis des décennies... 2h37, quoiqu'un peu trop axé sur des sujets pas trés récurrents (selon moi, le frère qui viole sa soeur, c'est peut être pas tous les jours qu'on voit ça), offre une douloureuse image de l'adolescence qui (car oui mes amis les adultes) est, malheureusement, une réalité. Un réalisateur jeune, donc " en plein dedans " qui sait de quoi il parle et qui le montre à la perfection. Pas de 4 étoiles, car on retrouve les mêmes plans de caméra et deux-trois idées identiques (le dialogue sur les homosexuels par exemple) que " elephant ". Un film qui complète donc ce dernier.

Brillant hommage à Elephant ou pâle imitation ? Je pencherais plutôt pour la première hypothèse. Nettement plus démonstratif et affecté que le chef d'oeuvre de Gus Van Sant, le premier film de Murali K. Thalluri bénéficie néanmoins d'un excellent scénario et d'un casting prestigieux. La comparaison avec Elephant est inévitable : même dispositif de montage, errances dans les couloirs du lycée, concentré d'archétypes de l'adolescence...Pourtant, 2h37 se démarque de son modèle en privilégiant l'intrigue à la contemplation. Ici, les clichés sont plus appuyés que dans Elephant ( dans ce dernier, les différents stéréotypes n'étaient qu'un prétexte susceptible de servir le travail d'un esthète ). Là où Gus Van Sant filme des corps, Murali K. Thalluri filme des personnages. Bien entendu, le résultat est plus conventionnel mais il s'avère plus direct, plus efficace que celui suscité par Gus Van Sant. 2h37 est donc un très bon premier film injustement décrié par la critique française, sensible et courageux ( les thèmes abordés sont pour le moins délicats ). Il serait temps de redécouvrir ce petit bijou mésestimé. Un bel hommage donc, traité avec originalité.

D'une extrême justesse, ce film sur la souffrance chez les adolescents est bouleversant... Homophobie, inceste, rejet, solitude, handicap, chagrin d'amour... Dans ce monde d'extrême cruauté, la vie de six adolescents, organisé avec la même simultanéité que dans ELEPHANT - mais il manque l'esprit de Gus Van Sant, inimitable - est projetée sous nos yeux comme des giclées de sang, des cris de rage et de désespoir, des blessures acides et glaciales. L'un de ces six adolescents se suicide... Qui est-ce ? Bien habile sera celui qui l'aura deviné... La plus extrême des souffrances est souvent invisible pour les yeux.

Un bon film qui nous plonges dans differentes ambiance d'ados. La fille tromatisé, l'ado frustré qui ne vit que pour l'ecole, le sportif matcho qui est en faite gay, le gay regarder de travers par tous les autres élèves par ce qu'il "n'est pas comme les autres", l'ado né avec des malformations et l'etudiante complètement isolée du reste des élèves et qui fini par ce suicider. Un film poignant qui ne vous laissera pas indiferent.

DECU. PAS DE SCENARIO ET UNE FIN A OUBLIER.

Filmer tel un documentaire, ce jeune réalisateur d'a peine 20 ans, accompagné d'une pléiade d'acteurs dont suremùent aucun ne s'étaient déjà retrouvé devant une caméras, arrive à nous toucher en plein coeur.
Certes cela n'est pas du grand art et on ressent souvent l'inexpérience mais à la vue des moyen mis en place et de cette touchante histoire, on peut dire que le film ne laisse pas içnssensible.

C'est "Elephant" sans le talent, sans l'ambition artistique et ça répète des choses qu'on a déjà entendu.

Sur le chemin des films d'ados décadents, 2h37 est une réussite. En effet, il tient en haleine jusqu'a la fin et tous les persos sont attachants. Cependant on ne peut s'empecher de penser à "Elephant" lorsque ils se croisent et que la caméra change de sujet à ce moment là. Bref il ne révolutionne pas le genre mais il s'y insère bien.

Ce film sur le malaise des adolescent est trés touchant et bouleversant par son final.
L'intrigue, bien que lente, est bien ammenée et l'interprétation excellente pour des inconnus.
Le coté interview, reportage ammene un plus.
C'est le genre de film qui vous laisse sans voix dans un premier temps puis qui entraine la réflexion et le débat.

Dans la lignée de Elephant, ce film nous transporte dans l'univers fascinant et déroutant de l'adolescence.
Les personnages sont bien interprétés, et le résultat final fait bien passer le message.
A voir absolument !

J'aime beaucoup "Elephant", et pourtant cela ne m'empêche pas de trouver "2h37" véritablement bouleversant. Le procès intenté à Murali K Thalluri, d'avoir pompé le film palmé de Gus Van Sant, est une injustice flagrante. Si vous écoutez le commentaire du réalisateur, vous apprenez que Gus Van Sant lui-même a beaucoup aimé "2h37"; de plus Murali K Thalluri, de manière tout à fait honnête, remercie le cinéaste américain dans le générique de fin, en avouant l'inspiration que "Elephant" a été pour lui.
Si le style de la mise en scène, en effet, est inspiré d'"Elephant", en revanche, l'esprit qui animé "2h37" mérite réellement notre attention. Des films traitant du suicide, j'en ai déjà vu beaucoup. Mais des films sur ce sujet, aussi honnêtes, aussi sincères, aussi compassionnels, jamais auparavant. Ce que Murali K Thalluri est parvenu à bâtir, sans diplôme en cinéma, sans expérience aucune du tournage, est proprement étourdissant de maîtrise. Le plus impressionnant est la totale adéquation de la mise en scène et de son propos : certes, c'est un film sur le suicide, mais c'est surtout un film sur l'individualisme inévitable de nos sociétés : combien de personnes fréquente-t-on, au travail, dans notre quartier, sans les connaître vraiment ? La construction narrative du film, à la fois habile et particulièrement ressentie, culmine lors de la dernière séquence. L'étudiant qui se suicide n'est pas celui qu'on attendait. Certains estiment que la fin du film est malhonnête, voire roublarde, car elle contredit nos attentes, aucun indice ne nous permettait de la deviner. Le suicidé ne fait pas partie de ceux dont le cinéaste nous a brossé le portrait, de ceux avec lesquels il nous a mis en empathie. Mais cette fin surprenante nous confronte à une réalité : certaines personnes qui se suicident n'ont laissé transparaître aucun signe d'alerte; les autres ont d'elle une image lisse parce qu'une personne qui souffre de solitude ne va pas forcément le crier sur les toits

En pensant encenser ce film, certains critiques l’ont présenté comme étant « dans la lignée de Elephant » En faisant cela, ces pseudo critiques ont fait preuve d’une double incompétence. La première est d’avoir décelé de l’excellence dans « Elephant » qui était d’une médiocrité affligeante. Gus Van Sant tentait de cerner, avec une caméra poseuse et un onirisme affecté, une jeunesse américaine sur laquelle il ne pose en fait qu’un regard superficiel et confus. L’autre incompétence est de ne pas voir que « 2h37 », quoique traitant aussi des ados, a lui, vraiment des choses à dire sur les ados. La nature de leurs déchirures est intelligemment et clairement cernée. Les causes et les effets de leur impossibilité à faire partager ces déchirures sont parfaitement bien traités. « 2h37 » ne s’inscrit pas dans une lignée quelconque, et surtout pas celle d’un « Elephant ». Le film est authentique et unique. Authentique, car conçu par un ado, sur les ados. Murali K. Thalluri a à peine 18 ans quand son film entre en gestation, et il s’inspire de sa propre expérience. Unique, car selon les témoignages de ceux qui ont techniquement participé au film, la vision et les idées concernant la prise de vue, le montage, le jeu des acteurs et la musique, viennent de Thalluria. Montrer un tel talent, à un si jeune âge, avec si peu de moyens, avec des connaissances apprises de manière totalement autodidacte, laisse entrevoir le mal que fera ce cinéaste à ses concurrents dans un futur proche. Sauf si les critiques persistent dans leur incompétence.