Derniers Avis : 2h37 - Page 13

S'il est vrai que la ressemblance est frappante avec le superbe film "Elephant", je ne pense pas qu'il faille voire "2h37" comme un plagiat du film de Gus Van Sant mais plutot comme une sorte de remake ou de clin d'oeuil. Murali K. Thalluri signe ici un film trés réussi techniquement dans lequel on passe du rire aux frissons en un instant, même s'il faut bien admettre que le film tourne en rond pendant un long moment. En bref, j'ai été agréablement surpris par ce film dont je n'avais absolument pas entendu parler et je vous le conseille vivement.

Ce film me laisse un sentiment partagé. A la fois le metteur en scène se sort, tel un expert, d'un scénario des plus alambiqué et tortueux qui soit. De l'autre, le scénario, misérabiliste (les protagonistes ont tous des patos plus chargés que les rescapés de Srebrenica, halucinant), se complet et se délecte de manière très malsaine de ces suicidaires potentiels...
Bref, l'excès plombe le film qui en devient caricatural sur le malêtre des adolescents. Dommage.

Je ne pourrais mettre des mots sur ce qui ma plu, ému dans le film...
je me contenterais de dire que je suis comme kelly...et quand on peut s'identifier autant a un personnage, on ne peut que aimer le film...
bravo !!!

quelle déception ce film....l'affiche et l'histoire étaient accrocheuses mais dès le début un sentiment de déja vu nous prend..
pour moi, 2h37 n'est qu'une pâle copie d'Elephant en bien plus lent et plus cru; c'est dire si l'ennui m'a gagné.

les acteurs par contre sont très très bons, j'espère les revoir très vite sur grand écran mais je ne conseillerai pas 2h37 à mon entourage, mais plutot Elephant si on veut voir une belle oeuvre pleine de poésie et de vérité

Ce film est pour moi l'un des chocs de l'année , un docu-fiction que tous les adolescents et leurs parents devraient voir au moins une fois , tant le message d'alerte diffusé est d'actualité et pourrait empirer. En effet , ce film rassemble toutes les formes de malaise qui rongent l'adolescent (anorexie,homosexualité non assumé,viol,inceste,solitude...) et qui le pousse vers les pires extrêmités. Grace à une brillante mise en scène , alternant ellipses , témoignages face caméra , différents points de vues narratifs , immersions dans l'intimité de chacun des personnages , la caméra de Thalluri se ballade partout presque avec un certain voyeurisme qui met mal à l'aise , mais qui est bien sûr une charge contre notre péssimisme ambiant et notre complaisance à nous délecter des malheurs des autres .Ce qui fait que l'on est totalement inséré dans ce récit ou l'on se retrouve dans chacun des personnages et qu'a la fin du film on est face à nous même et que l'on se dégoute presque de notre attitude quotidienne. 2h37 est un brûlot choc , au renversement final déconcertant mais tellement réaliste , ce film aurait sans doute mérité la Palme d'Or , pour d'une part sa mise en scène intelligente et novatrice pour un docu-fiction et son côté très actuelle.

Film simpliste, au scénario qui arrive a être incohérent malgré une simplicité confinant au cliché. Tous les effets sont là pour appuyer sur un pathos gaché par leur caractère téléphonés. La fin avec son panneau "j'ai connu l'eleve qui s'est suicidé" est le pompon final qui decroche la timbale : si l'histoire est vrai elle meritait 1000 fois qu'o s'y attarde et pas qu'on en fasse cette caricature.
Humainement un des pires films de l'année, même pas rattrapé par une technique irreprochable : poubelle !

Très bon film qui traite des difficultés à s'épanouir face à l'intolérance, à l'indifférence et aux perversités environnantes.
C'est avec justesse que Murali relate la fragilité liée à l'adolescence, à la nature humaine en règle générale, et nous propulse dans la dure réalité.
Il est difficile de ne pas rendre hommage à l'indéniable talent de ce jeune australien extrêmement prometteur .
Merci pour ce clin d'œil à tous les ados, d'hier ou d'aujourd'hui.

Réponse à Joris60 : je suis heureuse qu'au moins un ado, "comme ceux du film" évolue aussi loin de ce qu'il décrit être des clichés caricaturaux de la société.
Ce film est, hélas, très loin de la réalité quotidienne et, si je puis me permettre, l'expérience est loin de se faire à travers l'étude d'une œuvre quelconque, mais sur le terrain au quotidien…
Un lycéen sur quatre a eu ou aura un projet de suicide. Depuis une quinzaine d'années, il y a plus de décès par suicide que par accident de la circulation.
Plus de 100 000 adolescents sont aujourd'hui sous antidépresseurs et autres psychotropes…
Chaque jour 380 tentatives et 30 suicides ont lieu en France dont 26 % de leurs auteurs ont moins de 30 ans.
NO COMMENT !!!

2h37 est l’heure à laquelle un adolescent met fin à ses jours dans les toilettes de son lycée.
A mi-chemin avec Elephant (2003) de Gus Van Sant, Murali K. Thalluri (du haut de ses vingt ans) réalise « au vitriol » un film choc et révélateur. Les adolescents d’aujourd’hui ne sont plus ceux d’hier. Ils ont tous un mal être qui les détruit à petit feu. Entre ambiguïté et frustration, ils sont mal dans leur peau et par la même occasion, se font rejeter des autres.
A travers ce film, on va revivre la journée fatidique qui précédera le drame. On les découvre peu à peu, nous révélant leurs sombres secrets (homosexualité, maladie ou encore grossesse non désirée suite à un viol incestueux).
Ils se dévoilent à travers quelques interviews, entrecoupé par des flash-back et une mise en scène totalement labyrinthique et réussie.
On assiste ici, à la première réalisation d’un jeune (et prometteur) réalisateur. On déduit rapidement qu’il a un certain potentiel et un bel avenir devant lui !

Un véritable chef d'oeuvre.
Si comme moi Elephant ne vous a pas complettement conquis, 2h37 se chargera de remplir le vide laissé.
Franchement un très très beau film. Il est vrai que les problèmes rencontrés par les lycéens sont exacerbés, mais le film est si bien construit, les acteurs tellement bons (je tire ma révérence à la crédibilité des interviews en noir et blanc des protagonistes) que ça en devient plaisant.
A aller voir.

Pour moi, ce film ressemble vraiment à un plagiat, j'ai été extrêmement déçue alors que je m'attendais à un film intéressant... N'y allez pas, GUS VAN SANT fait infiniment mieux sur la question.

La démarche de "2h37" est particulière.
Son point fort est certainement sa réalisation, qui est très esthétique et même assez créative, dans un style plutôt contemplatif et symbolique mais sans être mièvre.
Toutefois sa démarche est un peu boiteuse. Le film est construit dans le but de servir un unique thème et prend son véritable sens à la dernière scène; on s'ennuie un peu jusqu'au dénouement.
Certes, l'effet de la fin du film est parfaitement réussi, et ne manque pas de toucher le spectateur, brusquement peut-être, mais en tout cas assez justement par-rapport au thème traité. Mais il reste le reste.

Un film poignant! On se sent complétement emporté par les vies des différents personnages et sincérement touché par leur mal-être. On ressort de la salle en se posant des tas questions et en se remémorent les instants forts de ce film. Je le conseille.

Même mise en scène "déstructurée" (et déstructurante) que pour le Babel d'Inarritu. Tout à fait de mise dans l'univers adolescent. Comment ? Cela aurait déjà été fait ? par un certain Gustav ... tatata ... pas tout à fait pareil, regardez bien ...
Parfois, certains films se ressemblent et ne disent pas tout à fait la même chose. Et puis, chacun interprète aussi, à sa manière, ce qu'il perçoit.
Trois étoiles donc pour Thalluri, parce qu'il a fait de sa jeunesse un admirable atout dans la réalisation de son film. Parce que si jeune, il a déjà su tirer force et expérience de la douleur, du deuil, de la difficulté d'être 'à cet âge' (et dans ces circontances -rappellons qu'il a été lui même au bord du suicide et a perdu un être cher dans ces conditions) Bravo.
Le bémol, je ne le mets pas moi à la scène du suicide, qui ma foi, pour être choquante peut justement 'interpeller' les adultes qui ont malheureusement oublié le malaise adolescent (qu'ils ont pourtant vécu eux aussi!). La dernière étoile, je la réserve pour le prochain film, celui qu'il fera quand il aura dépassé ce stade ... qu'il décrit si bien. Parce que si je crois 'ne pas avoir oublié, moi' (ce que furent mes pulsions adolescentes) je ne m'y retrouve bien évidement plus ... et j'avoue que 'le son' m'a un peu horripilée.
Preuve que le 'fossé des générations' existe, en dépit de la meilleure volonté de compréhension.
De mon point de vue de cinéphile, c'est un trés bon premier film. Puisse-t-il avoir quelques petits frères, ce garçon me semble doué pour le métier! Il a tout le temps de s'améliorer, de paufiner sa personnalité. Je suis curieuse de savoir s'il faudra 'subir un débreafing' après chacune de ses oeuvres ...

Fortement inspiré de Elephant de Gus Van San au niveau de la technique, 2h37 est un film comme j’en ai rarement vu d’aussi perturbant. Murali K. Thalluri nous présente une adolescence intensivement réaliste, peu être même un peu trop : à tous les niveaux, ce film touche les limites de la séparation cinéma/réalité. Trop en montrer n’est pas forcément le mieux, il aurait peut être ainsi fallu un peu plus doser. On ne reprend vraiment sa respiration qu’après la fin du film, et après et encore bien après on ne cesse d’y penser. A ne pas voir si idées noires en cours…

Bien sûr, la référence à "Elephant" est indéniable. Comme on peut s'y attendre, "2h37" ne surpasse pas le chef d'oeuvre de Gus Van Sant. Mais il ne le prétend pas. Le réalisateur choisit de montrer les doutes et les espoirs des ados de manière directe, à la manière d'un documentaire. La réalisation est soignée, et les personnages, d'alors assez convenus (l'intello, l'handicapé, l'homo, le joueur de foot...) se dévoilent au fil du film, et souvent la vérité n'est pas belle à voir. On peut trouver le ton trop simpliste, ou trop caricatural. Mais moi, ça m'a touché. Les mots sont simples, directs, et ils font mal. Il suffit de se rappeler un peu de son adolescence!! Les années lycée, ça ressemble étrangement à ça...