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    The Host
    Note moyenne
    3,4
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    737 critiques spectateurs

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    149 critiques
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 juin 2020
    Loin d'être comme tout ces films de grosses bêtes qui se ressemblent tous et qui sont ridicules !
    C'est drôle,touchant et très bien réalisé.
    Gros coup de cœur tandis que je partais sceptique.
    Bong Jong Hoo toujours aussi magistral.
    AlainTH
    AlainTH

    2 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 21 juin 2020
    Plus ça va et plus j'apprécie le cinéma coréen. Encore un de ces films avec ce mélange unique d'action, de drame, de comédique loufoque, de sentiments. Tout cela intimement mêlé, on passe de l'un à l'autre sans arrêt et c'est tout l'intérêt.
    Un "Godzilla-like" qui aurait pu être verbeux, dégoulinant de bons sentiments si venant de Hollywood. Là c'est nerveux, intense, drôle, effrayant, tout cela à la fois et sans moment creux.
    L'image est léchée, les effets spéciaux sans doute pas dignes du must de Hollywood mais pas ridicules, les acteurs qui jouent cette famille de loosers pris dans la tourmente sont convaincants et attachants.
    Le film ne néglige pas de révéler les aspects cracra de cette société coréenne, ni même de mettre quelques bonnes piques au "grand frère" américain si présent.
    Pas de gore excessif, mais un suspense fort. Très distrayant.
    Alain D.
    Alain D.

    583 abonnés 3 279 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 juin 2020
    Un bon film d'Action coécrit et dirigé par Bong Joon Ho. Les bons effets spéciaux nous offrent une créature mutante abominable à souhait ; s'il constitue un des fils rouges du film, ce "monstre" ne constitue pas l'essentiel de l'intrigue, car le réalisateur Sud-Coréen nous conte une histoire familiale poignante, une histoire rythmée avec bien des surprises et même de l'humour (noir, les chirurgiens Américains sont assez gratinés !)
    A regarder en 2020, le film (réalisé en 2006) montre une étrange prémonition puisqu'il évoque une contamination par un virus !
    Les acteurs sont parfaitement crédibles avec un coup de chapeau pour Hie-bong Byeon dans le rôle de Han le grand-père et Song Kang-Ho dans celui de son fils Gang-du.
    Mamoac
    Mamoac

    24 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juin 2020
    Un autre film extraordinaire de Bong Joon-ho ! J’adore ce réalisateur ! Il flatta que à nouveau à un film de genre, une fille catastrophe de monstre tout en mêlant les genres avec du burelesque, du thriller, de l’horreur... un monstre à la alien ! Des plans extraordinaires , une course poursuite haletante ... en plus, en cette période de coronavirus, cette histoire de virus venant d’une drôle de bestioles, ces masques, cette chasse aux personnes contaminées ... ça nous parle !
    RamiValak
    RamiValak

    6 abonnés 188 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 avril 2020
    C'est toujours génial de voir des films qui tentent autant, The Host essaie pleins de choses, risque à de nombreuses reprises le ridicule, et parvient à de nombreuses reprises à offrir des séquences d'une grâce unique. Tous les films ne possèdent pas autant de scènes mémorables, ce film enchaîne les séquences vouées à marquer son spectateur en profondeur. Les vingt premières minutes, pour commencer, sont à la fois extrêmement généreuses et totalement dramatiques. Le film prend le risque de dévoiler son monstre très vite, mais c'est pour relever à quel point le monstre n'est là que pour offrir un contexte, l'important, c'est et ça restera les humains. La créature en elle-même à pris un coup de vieux, mais ce n'est pas plus dérangeant que ça. Je retiens également la scène de la mort du père, qui prouve encore une fois à quel point Bong Joon-ho sait utiliser les ralentis pour offrir des moments suspendus dans le temps. Et troisième scène particulièrement notable, la fin, évidemment, dont je ne suis toujours pas certain d'avoir saisi le sens, mais dont j'ai parfaitement capté la puissance, tant dans l'esthétique que dans l'action en elle-même. Même si cette fin continue de m'interroger, les thèmes du film sont clairs, la critique des gouvernements prenant des risques inconsidérés à base d'expérimentations scientifiques en tout genre, et de l'utilisation de la science dans des buts malfaisants. Ce n'est pas pour rien que les derniers plans au coeur de l'agent jaune font très guerre du Vietnam. Message qui, à ma connaissance, n'a pas été traité dans des centaines de film. Et comme d'habitude chez Bong, c'est loin d'être simpliste, ce n'est pas tout noir ou tout blanc, bref, c'est un film intelligent. En somme un film extrêmement divertissant, d'une puissance émotionnelle à couper le souffle, diablement bien réalisé, et qui livre un message important.
    Biertan64
    Biertan64

    49 abonnés 1 431 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 mars 2020
    Un bon film d'action/science fiction à la sauce coréenne. Avec ses personnages atypiques, la partie "humour" n'est pas mise de côté, ce qui donne un film rythmé et à la mise en scène efficace dont on ne décroche pas un instant.Cette famille prise entre le pouvoir de Séoul (armée, police, scientifiques...,. tous soutenus comme il se doit par les Américains) et le monstre mutant va faire preuve de solidarité pour venir en aide à l'une des leurs. Attrayant par son scénario et par ,en arrière plan, une vision de la société coréenne et une mini-critique écologique.
    Y Leca
    Y Leca

    30 abonnés 988 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 février 2020
    Bien meilleur que n'importe quel Godzilla. Effets spéciaux extraordinaires. Un classique des films catastrophes.
    DaeHanMinGuk
    DaeHanMinGuk

    179 abonnés 2 265 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2020
    L'acteur principal, Song Kang-Ho, que j'avais adoré précédemment dans « Memories of Murders » (2004) et dans J.S.A. (2000) est encore ici incroyable : il faut le voir jouer parfaitement cet homme simple d'esprit - car ayant manqué, dans son enfance, de protéines (!) - mais tellement empli d'amour pour sa fille. Bien que le thème soit similaire à celui de « La Guerre des Mondes » de Steven Spielberg (le combat d(une famille contre un prédateur d'un nouveau genre), le traitement en est tout autre. Ici, la famille n'est pas banale, c'est le moins que l'on puisse dire, et le film dénonce à tout va (la pollution, la manipulation des médias, les erreurs des scientifiques, la politique interventionniste américaine, la corruption en Corée, etc.). Ce film est vraiment unique par son mélange des genres car finalement l'existence du monstre deviendrait presque secondaire tant le reste de l'histoire est déjà très fourni mêlant humour et tensions dramatiques autour de la famille Park. Vous aurez quand même droit à quelques sursauts tant les apparitions du monstre ne passent pas inaperçues. A coup sûr, l'un des films les plus originaux de l'année.
    Théo Pouillet
    Théo Pouillet

    6 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 octobre 2019
    Malgré les effets spéciaux un peut vieillissant, The Host reste un bon film, qui, au-delà de son histoire de base, prend une tout autre dimension pour dépasser le film de monstre et se transformer en une satire sociale et familiale.
    L'Otaku Sensei
    L'Otaku Sensei

    311 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 septembre 2019
    Le Cinéma de Genre Américain est le grand chêne qui surplombe la forêt de notre esprit. Quand nous pensons au Cinéma de Genre, immédiatement, nous pensons au rouleau compresseur Hollywoodien comme modèle de référence évident.On associe au Cinéma de Genre la fonction rabaissante du simple divertissement populaire ou le spectateur débranche son cerveau et profite de la techno-magie artificielle des effets spéciaux à outrance. Hors, il serait bien simplet d'isoler complètement le Cinéma de Genre dans cette banale fonction, cette apparence primaire.
    Francesco Cassetti (1947-), théoricien Italien du Cinéma, envisageait le Genre, non pas comme un mur ou une contrainte conventionnel, mais au contraire comme un lieu d'expression libre. Du Genre au Cinéma, il disait qu'il était:

    "Cet ensemble de règles partagées qui permettent à celui qui fait le film, d'utiliser des formules de communications établies, et à celui qui regarde le film, d'organiser son propre système d'attentes".

    Ainsi donc, le genre aurait cette fonction de pacte, de contrat discursif entre un réalisateur et les spectateurs du film de ce dernier. Hélas, assez peu de réalisateurs Américains semblent avoir prit en compte cet aspect d'échange que constitue le film, faisant de lui plus un monologue qu'un échange. Entendons nous bien, mon argumentation ne vise pas à cracher allègrement sur les productions d'hollywood, j'en suis le premier à m'en délecter, cependant, j'apprécie qu'un réalisateur fasse l'effort de me tendre la main et de m'inviter dans son monde, ses thématiques et son esthétique dans une balade immersive. Il y a un véritable "Plus" magique lorsque le Genre ne se contente pas d'être un résultat, mais d'avantage un processus, un vecteur d'intentions personnelles. Cela optimise les chances d'un film de Genre de réussir à être "double", c'est à dire "Divertissant" ET "Intéressant (le Divertissement peut être intéressant, tandis que "l'intéressant", peut gagner une valeure divertissante). Mais l'exercice est extrêmement "piégé" et délicat. Comment réussir à faire un film de Genre...en faisant un film d'Auteur ? Comment réussir l'entreprise de "dompter" les codes tels un taureau en furie ? Comment rester personnel en flirtant avec les stéréotypes établies du Cahier des charges ?
    Bong-Joon-Ho est un réalisateurs que j'admire énormément, et il est pour moi de ceux qui ont parfaitement réussi ce pari. "The Host" (2006) en est un parfait exemple.

    Trois ans après le succès de l'inoubliable polar "Mémories of Murder", qui constitue très certainement un des meilleurs films policiers du XXIème sicèle et une référence du genre, même pour les cinéastes Américain, BJH se frotte une nouvelle fois au film de genre pour dépeindre une certaine "radiographie" de la société Sud Coréenne contemporaine et les impacts de l'Histoire sur cette société. Après le Polar, place au film de Monstre.
    Quand je disais tout au début que le Cinéma blockbusteresque Américain constituait un modèle de référence (conscient et/ou inconscient), c'est parce que "The Host" témoigne assez clairement d'une revendication quasi métisse avec l'usine à Spectaculaire. Le film de Monstre de BJH nous rappelle sans cesse l'influence "souterraine" d'un imaginaire du film de Monstre/blockbuster Hollywoodien. Pourtant, cet imaginaire tel un gouffre profond, le film de Bong-Joon-Ho, jamais ne tombe dedans et ne subit malgré lui de déracinement. "The Host" ne tombe jamais dans le piège pourtant tentant de faire dans la facilité noyée de spectaculaire. C'est un film Coréen, avec un peu de sang esthétitco-scénaristique Américain...mais un film Coréen avant TOUT !
    A ce titre, on pourrait bien affirmer que le Genre est la part Américaine de "The Host", et son texte serait une revendication de son identité locale.

    Pourtant, en visionnant "The Host", très vite nous nous rendons compte que nous nous sommes fait leurrer, et c'est....la plus belle surprise que le film nous fera. Ce qu'il y a merveilleux dans T.H, c'est que le film trace sa propre route en réussissant à prendre une totale liberté, en s'affranchissant de tout le poids contraignant du carcan conventionnel du film de Monstre Classique pour devenir quelque chose de plus.
    Plus encore, pour BJH, avec son film de Monstre, les codes apparentés au style Hollywoodien ne constitue pas des entraves, mais des tremplins qui permettent au réalisateur de "Memories of Murder" (2003) de toujours mieux s'installer confortablement pour affirmer sa marque.
    Lorsque je disais que le Genre était, dans le cas de "The Host" d'avantage un processus de fabrication de thématiques et d'esthétiques personnelles et qu'il "leurrait" son public, c'est parce que ce film de Monstres est d'avantage dans une optique "d'anti-Spectaculaire" et "d'anti Horreur. Classer ce film dans la catégorie "Film d'Horreur" est pour moi inapproprié comme catégorie tant l'objectif du film n'est pas d'effrayer (du moins, pas de rendre sa créature effrayante).
    Ce n'est pas une entourloupe, simplement un faux blockbuster, cachant les intentions d'un auteur, et Bong-Joon-Ho, encore une fois, appui l'idée qu'une cohabitation harmonieuse des deux est possible.

    L'enjeux ne tourne donc en rien autour de Jump scares, de musiques stridentes ou de buildings qui s'effondrent. Le film ne s'isole pas, son esthétique et sa narration en font un Film de Monstre à hauteur d'Homme.
    l'ADN Américaine de T.H n'aura échappée à personne. Sans cesse, le film nous paraîtra parcouru du fantôme d'un Steven Spielberg, Ridley Scott ou autre Alfred Hitchcok. Car avec cet exercice de style, Bong-Joon-Ho témoigne en plus de ça, d'un esprit très cinéphile et d'une grande connaissance du Cinéma de Science fiction ou de suspens Américain.
    Cela saute aux yeux, la créature dans "The Host" rappelle dans son design, celui d'un certain Xénomorphe d'une galaxie lointaine...très lointaine, le Huitième passager du film de 1979 de Ridley Scott. On pensera aussi aux "Dents de la Mer" de Spielberg, et même, un peu plus lointain, "Les Oiseaux" d'Hitchcok (1963) pourrait s'ajouter aux sources d'inspirations du réalisateur Sud-Coréen, en incluant aussi bien évidement le célèbre Lézard Kaiju "Godzilla" d'Ishiro Honda (1954).

    "The Host" a donc une triple identité: Film de Genre, Film d'Auteur, et un film de Cinéphiles. Ce dernier est gorgé de mémoires de films de SF et d'Horreur de renom. Pour autant, toujours aussi rusé, le film de monstre Sud Coréen ne prend jamais le chemin de la citation facile en alignant sa jolie collection de formes.
    Premièrement, prenons "Alien: le Huitième Passager" (1979). Si la filiation coule de source, l'utilisation de la créature par BJH diffère de celle de Scott. Elle est même en totale opposition puisque Ridley Scott faisait surgir la peur en faisant exister le hors champ. Avec "Alien", nous étions dans l'optique du, grossièrement résumé: "Moins on en voit/montre, et plus on augmente la tension". Bong Joon-Ho lui, n'est pas dans ce genre de Fantastique de la Suggestion, il est dans celui de la Monstration. Le Monstre existe essentiellement dans le champ de la caméra, il est présent sur le mode du visible. Le choix n'est pas dérangeant car le but de BJH n'est pas la peur. Le "montré" de la créature est essentiel dans le cadre des thématiques "Bong-Joon-Hiennes".

    L'autre film auquel on pense, c'est "Jaws". La comparaison est premièrement possible dès l'affiche du film. Quand on y réfléchit bien, la parenté de style détectable. Sur l'affiche de "Jaws", nous avons un requin de taille imposante, dans une mer qui recouvre les 3/4 de la surface de l'affiche, avec une nageuse très petite, sous le titre du film en rouge sang. Tout comme celle du premier blockbuster de Spielberg, celle de "The Host" vise à être simple pour avoir un effet choc ! La tentacule géante du monstre marin surgissant du fleuve prend la place du requin, avec une victime au féminin en haut de l'affiche.
    La comparaison peut se poursuivre dans la deuxième séquence avec l'arrivée du monstre. Tout d'abord, il y a un rapprochement de lieux (dans "Les Dents de la Mer", il s'agit d'une base touristique sur la plage, tandis que dans "The Host", c'est au bord du fleuve Han). Puis, le moment ou Gang-Du voit s'approcher la créature (caméra face à lui, au milieu de la foule au bord du fleuve) et afficher progressivement une expression angoissée pourrait tout à fait correspondre à une citation du plan ou Martin Brody aperçoit horrifié, le requin, avec un "effet Vertigo" (lorsque la caméra recule et zoom en même temps).

    Ainsi sont présentes les traces de Scott & Spielberg, mais ces citations de style sont rapidement désamorcées par un détournement du Genre de sa fonction première du Divertissement. Ici, le genre perd sa fonction principale pour devenir un outil de Politisation.
    C'est par le flm de Monstre que Bong-Joon-Ho orchestre un "diagnostique" de la société Sud-Coréenne. Il ne s'agit pas de faire de la fiction en tant que telle, mais d'inscrire la fiction dans une vérité historique et sociale, dans un contexte politique réel, presque de l'ordre de la chronique d'un Journal Télé. La raison pour laquelle le réalisateur a préféré une esthétique de la monstration plutôt que de la suggestion de l'absence angoissante à la "Alien", c'est parce que le Monstre de "The Host" est un réceptacle de symbolisme. Le symbolisme d'un chaos politique et de pollution environnementale comme on le voit dans la séquence d'ouverture à la Morgue dans la base Américaine. Le personnage de Mr Kim est forcé par le scientifique Américain de vider des bouteilles de produits hautement toxiques dans l'évier et ceux ci se déversent dans le fleuve Han. A l'instar de Godzilla qui incarne pour les Japonais une peur de l'arme Atomique post Hiroshima-Nagazaki, la Créature dans "The Host" incarne les conséquences de l'Homme sur l'environnement en une personnification chimérique/bestiale de la Nature qui se venge (et la gravité de cette faute sera très bien soulignée par ce long travelling latéral sur les nombreux flacons de produits vides et l'épaisse fumée qui s'en dégage).

    Film de Monstre Politique aux accents écologiques, avec "The Host", Bong-Joon-Ho réussi très habilement à mélanger genres et registres. Le film arbore donc plusieurs casquettes et a donc bien plus d'une corde à son arc en jouant sur le Décalage.
    La dimension de décalage est centrale dans le film, et le mélange de tons lui permet aussi de ce démarquer des produits bons marché américains. Doit on regarder T.H au premier ou au second degré ? La question est complexe. Si le film est très sérieux, pour ne pas dire grave sur tout son background historique et politique, une autre de ses forces, en faisant se côtoyer le film de Monstre saupoudré d'horreur avec le Mélodrame familial est de toujours balancé entre le Rire et le ton Grave. Avec T.H, BJH joue constamment au funambule. Chez lui, la dimension fortement critique n'exclu pas le rire, bien au contraire.
    L'exercice est périlleux et semblait même extrêmement osé et "casse figure", pour autant le risque paye. L'Humour Burlesque et le ton de la Comédie cohabitent toujours avec le drame tragique, froid et crasseux, à l'image des égouts, dans une relation fusionnelle. Les deux tons opposés sont inséparables l'un de l'autres, tels le Pile et le Face d'une même pièce de monnaie, tels le Yin et le Yang. Et aussi incroyable que ça puisse paraître, c'est bien en jouant sans cesse sur le décalage de ton au sein d'un mélange de Genre, que l'en sort une dimension d'épique.

    Tout ce décalage façon Tragi-comédie a pour fonction ici d'interroger la "Bête". Thème récurrent de la production cinématographique Sud-Coréenne de manière générale, la politisation du film de Monstre cherche à dresser les causes de la Monstruosité et en déterminer les frontière.
    Le Monstre, Habité du symbolique (la Nature ? La Société, Incarnation de la mère absente de Yun-Seo ?) arrive à cristalliser tous les maux de la sphère politique et celle de la sphère privée. Le rythme de la narration mené à tambours battants va entraîner les membres de la famille Park, une famille au sens large, abritant toutes les générations, dans une aventure qui va les confronter à la folie paranoïaque des hommes. Via un rythme soutenu, tout en parvenant à tenir en haleine son spectateur pendant 2h, Bong Joon-Ho va réussir à dépeindre ici, une société Sud-Coréenne crédule et complètement en proie à la Paranoïa. En faisant un film de Monstre "à hauteur d'homme", en renonçant à toute perspective de gigantisme, le récit brillant de ce "King Kong" du Loch Ness tentaculaire parvient à nous emporter dans la crasse et l'obscurité des égouts d'une société, contaminée par la peur. Très contemporain, le film aurait pourtant presque un aspect Biblico-mythologique avec Ce monstre "incarnation du Cataclysme" / "châtiment des Hommes par la Nature" tel un Moby Dick ou Leviathan.
    Esthétiquement, comme on en retrouve souvent dans ses films, BJH fait la part belle aux égouts et ce n'est pas anodin. Les égouts sont le lieu du dessous, de l'obscurité; c'est un lieu labyrinthique, plein de dédales, ou nichent des parasites (tiens tiens ^^ ...). A la manière des cinéastes Français qui prenaient le Métro comme cadre de leurs fiction dans les années 1980, chez le cinéaste Coréen, les égouts sont des lieux qui arrivent à créer une atmosphère angoissante, à stimuler la fiction. C'est cette obscurité, cet aspect clos, inondé et dégoûtant des égouts qui renvoi aux ténèbres. Se créer alors une opposition entre la ville, le Dessus, la Lumière, et l'Ombre des égouts, le dessous, tels là aussi, deux réalités qui cohabitent dans la même images, tel un microcosme dans le macrocosme.
    Pierre Reverdy (1889-1960) disait dans son livre sur le Surréalisme qu'une image naissait du choc, de la confrontation entre 2 réalités, 2 images, à l'intérieur d'une seule.
    Les égouts constitue donc un monde anormal et fantastique à part entière, en dessous de l'univers urbain., peut être même un prolongement du Monstre (Victor Hugo disait dans "Les Misérables" que les égouts de Paris sont "L'intestin de Léviathan) Cela peut, avec l'histoire de l'enlèvement de l'adolescente par le monstre et sa recherche par la famille Park, nous rapproché d'une sorte de mythe d'Orphée, allant sauver Eurydice aux Enfers. D

    Ce n'est pas tout mais il faut penser à conclure.
    Sorti en 2006, "The Host" de Bong-Joon-Ho a été et demeure encore aujourd'hui un OVNI du Cinéma de Monstre. En arrachant le Genre à sa seule et aliénante fonction Divertissante pour en optimiser aux mieux les codes avec une brillante intelligence, Bong-Joon-Ho a su faire sien un Genre habité par le Fantôme et son imaginaire Hollywoodien. En faisant un spectacle "anti-spectaculaire" avec ce film de Monstre à hauteur d'Homme, mêlant Comique et Tragique, Mélodrame et Fantastique, Histoire politique et cocon familiale, le réalisateur est parvenu à laisser son empreinte avec un film complet et profond: Une Politisation du Film de Monstre.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    193 abonnés 2 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 juillet 2019
    The Host est une agréable surprise pour qui visionne le film sans trop savoir ce à quoi s'attendre.
    En s'inscrivant dans un registre très classique et très codé (le film d'horreur), ce film arrive tout de même à sortir du lot. Pour l'intrigue, il ne vaut mieux pas se fier aux apparences. La bande-annonce n'annonçait qu'un bête film de monstre digne des mauvais slasher movie américain, et au final, on a quelque chose d'assez chouette.
    Il y a un côté Gozilla dans ce film (film de monstre montrant les ravages de l'industrie biochimique américaine dont les premières victimes sont les civils). On a d'ailleurs affaire sans doute au pire scientifique américain de l'histoire du cinéma. C'en est presque trop peu crédible (un type qui ordonne à son second de se débarrasser de dizaine de litres de produits ultra-toxique dans l'évier).
    Je ne saurais pas trop m'exprimer sur la qualité monstre. Il s'agit clairement d'un des monstres les plus dégoûtants du genre horrifique. A la fois le design est particulièrement réussi (lui attribuant des membres soit trop petits, soit trop surdimensionné, soit en trop ; des blessures et des brûlures étranges, … bref quelque chose de très difforme) mais la qualité assez faible des effets spéciaux (assez décevants tout de même pour un film de monstre) qui ont bien mal vieilli rajoute au côté étrange de l'apparence du monstre quelque chose de kitsch qui n'est pas pour déplaire.
    La famille à travers laquelle on suit l'aventure est très attachante, de par son côté burlesque et dysfonctionnel (notamment lors de la scène d'évasion de l'hôpital, particulièrement loufoque). D'une manière générale, le mélange des genre entre l'horreur, le drame familial et l'humour (tout de même rare) fonctionne bien. Le jeu des acteurs est très convaincant.
    Sans être un chef-d'oeuvre, ni absolument révolutionnaire, on voit que ce film n'a pas été réalisé par n'importe qui et Bong Joon-ho confirme que c'est un cinéaste à suivre.
    Max Rss
    Max Rss

    197 abonnés 1 767 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 2 juillet 2019
    J'avais été voir ce film il y a longtemps dans un cinéma d'arts et d'essais. Mais je ne me souviens plus dans quel cadre. La seule chose dont je me souvenais, c'était l'affiche, le reste, je l'avais complètement zappé. Il me fallait donc revoir ce "The host". Et, en toute honnêteté, suite à ce second visionnage, je comprends pourquoi je n'avais rien conservé de ce film. Après une entrée en matière fortement réjouissante, la première attaque de la créature envoie le pâté, on sombre dans un ennui complet. Bong Joon Ho multiplie les séquences à rallonge. Son film ne prend jamais son élan. Quand une dynamique semble être sur le point de se créer, celle-ci est foutue en l'air. Ça n'avance pas. Autre chose m'a frappé : quand la petite famille descend dans les égouts pour retrouver la petite, on est clairement dans un mode survival. Or, il n'y a aucune tension. Un pareil contexte appelle normalement à une sensation de menace permanente. Pas ici. On a juste cette sale impression que le vieux et ses gosses pourraient y passer des heures sans qu'ils soient pourchassés par la créature. Franchement, dans un film pareil, ça le fait pas. En clair, pour voir des passages intéressants, il faut se caler au début, au moment de la première attaque donc et à la fin, au moment de l'affrontement ultime avec la bête. Entre ces deux instants, rien. A part quelques plans bien torchés. Quant à la portée politique du film, sérieusement, j'aime mieux en rigoler. Si quelqu'un décèle quelque message politique suffisamment fort pour que l'on s'y intéresse, je veux bien me couper les orphelines et en faire de la viande à kebab. Quant aux acteurs, je me contenterai seulement de dire que c'est d'un risible pas possible. Comme quoi, le navet coréen ne vaut pas mieux que les autres.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    1 142 abonnés 5 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 octobre 2018
    Le film est captivant par l’action en elle-même (la bête est vraiment horrible) très bien maîtrisée mais également par les personnages vraiment attachants.
    Le fait que ce soit tous les membres de la même famille qui interagissent donne davantage d’émotion et comme pour Busan, je trouve que le réalisateur soigne particulièrement les fins qui sont comme ici vraiment bouleversantes.
    pleasant
    pleasant

    8 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 octobre 2018
    Je n'arrive pas à partager l'enthousiame de la critique professionnelle pour ce film. L'ambiance est certes dépaysante: l'angoisse n'est pas entretenue comme elle le serait dans un film de monstre US; la musique distille même parfois une certaine légèreté. Le monstre est assez original, et le présenter en gros plan dès les premières scènes nous change aussi de la tradition du film d'épouvante US dans lesquels on attend parfois très longtemps avant d'être confrontés à la bête. Mais j'ai du mal avec le côté très manichéen du scénario: Tous les pouvoirs institutionnels (politique, police, médecins) sont coalisés pour circonscrire ou capturer un virus imaginaire, quitte à massacrer la population civile ou pratiquer des mutilations dignes d'un autre âge. A côté de ça, "Alerte" (Petersen) est d'une subtilité bergmannienne !
    Carlos Stins
    Carlos Stins

    75 abonnés 657 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 7 octobre 2018
    Après son chef d'œuvre "Memories of murder", Bong Joon-Ho prouve qu'il est un cinéaste hyper doué quand il s'agit de mixer les genres. Une nouvelle fois, le réalisateur coréen propose un film hybride qui s’inscrit dans la tradition des films de monstre tout en investissant à la fois le film de genre, la comédie, le drame familial et même le pamphlet politique. Le tout est donc parfois un peu confus et peut-être pas aussi équilibré que dans "Memories of murder" mais forme un ensemble ultra-jouissif et totalement barré. Ce long-métrage dégage une passion et une énergie débordante totalement absente de la plupart des blockbusters dépersonnalisés d'aujourd'hui, Bong Joon-Ho et son équipe technique s'éclatent à animer ce monstre très bien designé et à rendre au passage des hommages en pagaille. Il faut accrocher au délire mais, si on parvient à adhérer au style particulier du film, on fait alors l'expérience d'un des divertissements les plus osés et les plus créatifs de ses quinze dernières années.
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