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Un visiteur
4,0
Publiée le 12 juillet 2008
Le film propose tout en subtilité une approche intéressante sur le deuil, l’héritage et la nécessité de la mémoire. Le premier acte de l’histoire commence avec une réunion de famille où Hélène, dépositaire de l’œuvre inestimable du peintre Paul Berthier prépare son fils aîné, Frédéric au règlement de sa succession afin d'éviter qu'après elle comme elle le dit que les choses ne pèsent trop lourd. Lorsque la mort d’Hélène survient laissant un patrimoine culturel important, tout semble se régler plutôt avec facilité malgré quelques frictions à propos du dilemme sur le partage et la pérennité du patrimoine, cette partie aurait pu être développée d’avantage pour faire un drame. Mais ce n’est pas le propos essentiel du film qui semble d’avantage s’attacher à la valeur du souvenir et des secrets qui ne disparaissent pas après la mort d’Hélène contrairement à ce qu’elle avait affirmé à son fils, alors que sa maison est vendu tout comme une partie de ses objets sera mise en vente pour être acheté par le musé d’Orsay. D’un sujet à priori ordinaire, de la mort d'un parent et de la fidélité à sa mémoire, le réalisateur réussit avec finesse et sensibilité à faire le portait simple de 3 générations ancrées dans des réalités différentes qui gèrent chacun le souvenir à leur manière. Même si le décès d’Hélène ne donne pas à de la sensiblerie ni à des disputes violentes entre ses 3 enfants, tous les personnages ainsi que les petits-enfants de la défunte sont assez convaincants dans les différentes façons dont chacun aborde l’après mort d'un proche. Enfin, Olivier Assayas livre un beau film simple et intelligent qui arrive à toucher le spectateur sans pour autant déborder dans l’émotion.
Olivier Assayas signe, une fois de plus, un magnifique film intimiste très réussi. L'heure d'été se révèle, en effet, être un drame doté de beaucoup de finesse et qui traite avec beaucoup d'émotion le thème de la vie qui passe, de la routine et finalement et surtout de la mort. Toutefois, si en apparence ce film semble aborder la thématique du deuil, il n'en montre pas la difficulté de ce passage obligatoire à tout être humain, mais au contraire de la nécessité à passer à autre chose, et dans une société où le fusent le stresse et où tout le monde court après le temps, de la rapidité avec laqelle, la famille fait son deuil. Voilà un film intimiste qui aborde avec une sincérité déroutante de la vie qui passe et de l'évolution d'une famille avec les années. Très joli film à la fois émouvant, triste et optimiste.
L'un des films les moins irritants d'Assayas. L'intimisme lui sied mieux que les élucubrations fantastico-policières ("Demonlover") et les séquences à la campagne ont du charme, avec de gracieux mouvements de caméra. Mais la banalité des situations et des dialogues limitent le propos de l'entreprise, là où un Téchiné ou le Tavernier d'"Un dimanche à la campagne" distillaient une véritable émotion de cinéma.
La succession, l'héritage, sujet sensible au cinéma et abordé ici avec beaucoup de délicatesse dont la distribution s'en ressent. Juliette Binoche et Charles Berling en tête sont bouleversant de sincérité. Un joli film sur les valeurs familiales et sur la réalité de choix parfois difficiles et inévitables face aux aléas de la vie…
La mère d'une famille aisée meurt et il revient aux enfants de prendre en charge la succession. Les dialogues et personnages sont subtils et justes. Beau film.
Une maison familiale, la mort de la mère et le passé resurgit avec quelques petits secrets inavoués. Et surtout les oeuvres du grand oncle (enfin je crois, je ne sais plus, quelle importance d'ailleurs!), bref des toiles prêtées par le Musée d'Orsay, voilà le seul intérêt du film. De bons acteurs, mais un scénario plutôt pauvre. Un film assez plat au final, ni désagréable, ni enthousiasmant, c'est lisse, assez distant car on ne s'attache pas aux personnages. Il n'en reste pas grand chose, j'aurais préféré un documentaire sur les artistes dont les oeuvres sont visibles dans le film. Moyen moins.
Merci à Olivier Assayas pour ce film aérien,subtil et qui nous touche tous de par sa sujet.A savoir la famille et la transmission.Il règne sur "L"heure d'été"un charme mélancolique qui nous emporte dans nos souvenirs et nous prend par les sentiments.La mise en scène fluide et discrète émeut autant que les personnages surtout lorsqu'Assayas filme la maison familiale et les oeuvres d'art.Alors,bien sur le tempo est lent,et il faut accrocher à ce sujet un peu déconcertant.Malgré sa langueur,le film séduit.Son aspect nostalgique nous renvoit à notre enfance et au temps qui passe.Emouvant et unviersel.De meme qu'il montre la valeur sentimentale des objets.Tout en sobriété,Berling,Binoche et Rénier jouent les frères et soeurs tiraillés par cet héritage inattendu.Vraiment une oeuvre solaire et très humaine.
"L'Heure d'été" est la chronique d'une famille face au deuil. Une réflexion sur la transmission, sur la fidélité à la mémoire des morts, la perte de l’héritage familial, la décomposition de la famille. Ainsi, à travers l'histoire très concrête de cette succession, Assayas nous interroge sur le temps qui passe, et le contrat qui unit temps passé, présent et avenir. Sur le passé qui paralyse, sur la place donnée à nos racines à l'heure de la mondalisation mais aussi sur la sacralisation de l'art.
Assayas effleure. Sa caméra délicate témoigne sans vraiment juger. Ainsi, le film ne prend pas partie entre Charles Berling, nostalgique et contemplatif - commentateur de la Vie, qui veut pouvoir conserver et protéger les objets qui ont fait son passé et le duo Juliette Binoche-Jérémie Rénier qui se servent des vestiges du passé et s'en débarrassent pour avancer plus vite et mieux.
L'Heure d'été est un joli film que j'oublierai sans doute très vite mais qui a su capter mon intérêt pendant 1h40. Un joli moment sans lendemain, c'est déjà beaucoup.
A signaler la présence de Dominique Reymond, actrice remarquable qui ne cesse, dans ses discrètes compositions, d'éclairer de son immense talent les comédiens vedettes.
Assayas film tout en finesse le passage d'une vie qu'est l'héritage familial. Toutes les scènes de la maison sont vraiment belles et fait ressortir une certaine mélancolie, une certaine nostalgie. Le gros défaut de "l'heure d'été" est sans nul doute la fin, avec tous les jeunes dans cette vieille maison. Ça fait tellement cliché...
Film magnifique, gràce aux dialogues d'une grande justesse et aux acteurs habités. La mise en scène est fluide et les choix musicaux sont très appropriés. Dommage que la dernière scène ne me convainc pas, sinon nous aurions eu un très grand film totalement bouleversant, qui par certains aspect pouvait rappeler l'immense "Un dimanche à la campagne" de Tavernier.
J'ai envie de dire, mais dans quoi on nous embarque là, prend on le spectateur vraiment pour un abruti ? Encore au début ca peut aller mais on nous assène de stéréotypes et de prototype de la famille modèle qui vit aux 4 coins du monde. PLus on avance plus on avance dans le stéréotype dont le summum doit être la fête entre adolescents, enfin j'ai plutôt là encore envie de dire de prototype de l'adolescent. Le jeu des acteurs est aussi plus que médiocre pour ce film, dont je me demande ce qu'il essayait de nous démontrer, denous apporter.
L'heure d'été, l'heure des partages et des souvenirs, du grand air et des esprits qui se figent, dans l'élan posé de la verdure, heure proche de la mort où rayonne un dernier sourire, où s'échangent au vent les rimes folles d'un âge qui perdure au-delà de tous les prodiges.
Dans le mouvement continu de la vie intrépide se déchirent les âmes nues d'un quotidien bête et aride.
Beau souvenir qui nous fait vivre, relance le soleil, les tableaux, les vases peints pour nous rappeler le temps où nous étions ivre, d'amour, de bonheur et de plaisirs enfantins.
Au zéphyr délicat d'un beau matin, renaît les cendres de notre mère, perdue dans les ronces du destin qui l'a rendue si vieille et éphémère.
Il n'y a de trajet que celui de vous transmettre, enfants d'un drame que vous ignorez, l'héritage pour vous permettre de vivre avec la marque véritable d'un passé déchu mais irremplaçable.
Aujourd'hui est le temps où il faut se faire, se construire seuls comme si on nous avait abandonnés, le temps horrible et sans vie de l'heure d'hiver, où seuls dans un petit salon sans lumière, nous nous rappelons un à un les bons moments passés, fugaces ombres errantes qui nous condamnent à délirer.
Je t'admire, jeune fille aux cheveux bruns, dont l'éclat rayonne de mille feux dans le si vaste et beau jardin de mon enfance privée de mots joyeux, à ton tour ma fille d'étaler ton voile doré dans l'aube sublime et admirée que de ton visage tu pilles.
Par milles fragments douloureux, ma mère revient vers moi. Je ne sais pas si je dois ouvrir ou fermer les yeux, ou bien me retourner vers toi. ou peut-être laisser la place au souvenir pour qu'il s'imprime, qu'à la place des volets blanchis je vois le rire, les yeux qui pétillent plutôt que l'infranchissable abîme.
Le film, dans l’ensemble se révèle assez longuet et très fabriqué avec des personnages extrêmement caricaturaux. Pourtant pas mauvais acteurs dans ce film, ces trois là souffrent d’un scénario et de dialogues assez faiblards qui rendent leurs personnages peu attachants et les séquences où ils se retrouvent ensemble souvent ratées. Là ou le film est réussi c’est dans la manière qu’à Assayas de filmer la maison, avec sa verdure foisonnante, d’en faire presque un personnage (et un objet d’Art) à part entière avec tous ces objets étranges (l’art nouveau, l’école de Nancy est notamment à l’honneur avec Majorelle) qui évoquent des artistes, un passé et qui rendent certains passages très beaux, très mélancoliques. Le rapport que peuvent entretenir les personnages avec tous ces objets et le souvenir de ceux qui les ont possédés, de ce qu’ils représentent est plutôt bien traité aussi. Pour le reste…ouais bof …
2 * et demi serait plus approprié mais avec un léger bonus. On reste un peu sur sa faim car l'histoire, même si elle est bien traitée, aurait mérité un peu plus de développement car le scénario y prêtait. Les deux acteurs masculins principaux sont épatants et le ton général est juste. Dans le droit fil d'une bonne tradition d'auteurs français à laquelle O. Assayas apporte sa petite touche. A voir !